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Base de données pour la communauté organique africaine : Senghor pensait-il Internet ?

vendredi 18 janvier 2002

Ce texte a été publié par le président Senghor le 3 décembre 1980, à une époque où Internet n’était connu que par un cercle limité de militaires. Le terme Internet n’existait pas encore. Mais le président Senghor évoque dans ce document des problèmes tels qu’ils se posent aujourd’hui à Internet et au multimédia. Comment faire en sorte que l’Internet ne soit pas un outil au profit exclusif d’une langue ou d’une culture. C’est le sens du débat qui a actuellement cours et que le président Senghor avait posé dans des termes similaires. Nous vous proposons quelques extraits de ce document (De plus larges extraits de ce document exhumé par Osiris à l’occasion du décès de Léopold Sédar Senghor sont disponibles dans le document suivant)

(..) "Il s’agit d’une base de données culturelles, techniques et économiques au service du développement des pays africains et de leur coopération. Cette base multiculturelle signifie que ce projet doit prendre en considération tous les aspects culturels de ces peuples, sous forme d’expression qui leur sont familières et ne pas se contenter d’archiver des documents écrits peu représentatifs ou témoignages indirects de ces phénomènes. Cela entraîne que la base de données contiendra une majorité de documents non écrits, sonores, musicaux, graphiques, photographiques ou cinématographiques (...).

C’est sur cette base culturelle de référence que pourra ensuite être construit et organisé l’ensemble des autres informations de nature technique, scientifique ou économique, de façon à ce que leur contexte socio-culturel ne soit jamais oublié et que l’aspect humain soit toujours présent.

Une base culturelle implique aussi que cette construction soit ancrée dans les langues naturelles des peuples concernés, symbole de leur ancienneté culturelle et de leur identité profonde. Cela concerne surtout l’ensemble des documents d’expression individuelle ou collective, mais il serait souhaitable que cela soit étendu à tous les documents dont la traduction serait appauvrissante. L’obstacle des langues non écrites peut être facilement surmonté par un codage phonétique bien étudié ou encore un enregistrement direct du document parlé, accompagné si nécessaire d’un document usuel. Par contre, la consultation de base pourra être faite dans les langues "techniques", français, anglais, espagnol et portugais sans oublier l’arabe, avec son double rôle de langue culturelle et de langue de technique potentielle.

Cette base culturelle sera plus facilement assurée dans un contexte local par une distribution régionale des centres de documentation sous la forme des conservatoires culturels, dépôts et réceptacles de tous les documents significatifs.

Les liaisons nécessaires entre ces centres locaux seront facilement et souplement assurées par un satellite de communication bien placé. Le satellite Symphonie, utilisable pour un trafic commercial serait particulièrement bien adapté pour une expérience de ce genre.

• Chaque capitale, centre de région culturelle, centre universitaire important (au moins un par pays administratif pour simplifier l’organisation et la prise en charge répartie par pays), comporte un "conservatoire culturel " où sont captées les données.

• Tous adoptent une règle commune tant pour les procédures d’entrées que pour les procédures de liaisons.

• Les liaisons sont assurées par satellite (Symphonie au dessus du Tchad).

• Une structure relationnelle permet de relier les diverses données ( textes, iconographie, musique etc..) et la structure est dynamique afin de disposer de l’image en mouvement, du son, etc.

• Les documents sont entrés dans la langue d’origine (c-a-d dans n’importe langue) ce que permet l’ordinateur.

• Les traductions sont aidées par l’ordinateur pour en faciliter l’exécution.

• Les langues d’accès et de consultation prévues sont l’anglais, l’arabe, l’espagnol, le français et le portugais.

• Chaque information comporte une présentation résumée (texte) dans les 5 langues de consultation et renvoie à la base qui est détentrice de la totalité de l’information.

• La base a un double aspect :

1/ le conservatoire

2/l’outil pédagogique

• Cet "outil pédagogique" est accessible aux enfants, adultes, etc. Il peut-être intégré au programme des écoles, etc.

• Des correspondants peuvent être installés en Europe etc. pour servir des informations de données stockées dans les musées, dans les centre de documentation, journaux etc..(...)

Par Léopold Sédar Senghor Président de la République

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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