En sept ans d’Internet au Sénégal, la bande passante internationale est passée de 64 kilobits à 310 mégabits. Un communiqué de la Sonatel, qui nous est parvenu mercredi, indique en effet que la bande passante internationale du Sénégal est passée de 90 à 310 mégabits, ce qui correspond à un quasi quadruplement. En fait, ce changement est effectif depuis le 30 septembre dernier, selon le responsable presse de l’opérateur.
La bande passante Internet est l’une des mesures déterminantes de la qualité du service Internet offert. Elle conditionne la vitesse de chargement des pages. Concrètement, plus la bande passante (« bandwith » en anglais) est élevée, plus l’usage d’Internet est confortable, même si naturellement d’autres paramètres entrent en ligne de compte dans le confort d’utilisation du réseau mondial : qualité et configuration de l’ordinateur, qualité de la connexion (Rtc, Adsl…), etc. Techniquement, la bande passante représente « la quantité de données transmises par unité de temps, c’est-à-dire le débit ».
L’évolution de la bande passante du Sénégal a été l’une des plus importantes d’Afrique. En mars 1996, au moment où l’Internet grand public arrive dans notre pays et où le public peut surfer sur le web (avant cela, un service comme l’email était cependant utilisé par les scientifiques), la Sonatel met en place un lien Intelsat de 64 kilobits, reliant le Sénégal aux Usa. Moins d’un an après, en mai 1997, la bande passante est triplée avec la mise en place de deux nouvelles lignes à 64 kilobits vers le Canada. Ces deux lignes (128 kilobits) évoluent vers une ligne à 1 mégabits en novembre 1997.
En janvier 1999, le réseau IP (Internet Protocol) est installé, offrant encore plus de possibilités pour l’Internet. Toutes les villes secondaires du Sénégal sont alors reliées à l’Internet et, en septembre de la même année, la connectivité passe à 2 mégabits, en plus du lien de 64 kilobits toujours maintenu. En juin 2000, une deuxième connexion à 2 mégabits est ajoutée : le Sénégal dispose alors d’une bande passante composée de deux liens à 2 mégabits chacun (Teleglobe et France Telecom) et d’un lien 64 kilobits (Cables & Wireless - anciennement Mci), soit plus de 4 mégabits.
Six mois plus tard, en décembre 2000, la connectivité Internet fait un énorme pas de géant en disposant de 34 mégabits supplémentaires. Le Sénégal trône alors aux premières loges de l’Afrique de l’Ouest avec une bande cumulée de 36 mégabits. Celle-ci passe ensuite à 42 mégabits.
Le 7 juin 2002, l’accès Internet s’élargit encore, passant de 42 à 53 mégabits. Puis, les choses s’accélèrent, évolution des Nouvelles technologies oblige. Un grand saut vient donc d’être franchi, depuis le 30 septembre, avec le portage de la connectivité à 310 mégabits. Selon l’opérateur de télécommunications, « cette extension offrira aux utilisateurs d’Internet qui le souhaitent un service de qualité supérieure, à très grande vitesse et un meilleur confort dans leur usage d’Internet ». En outre, pour la première fois, semble-t-il, la Sonatel affirme pouvoir garantir « un service Internet permanent, par le basculement automatique du trafic sur l’un ou l’autre des canaux, sans aucun désagrément ressenti par l’internaute ». Ça évite les « pannes » d’Internet, comme on en a déjà connu au Sénégal, les années précédentes, avec des interruptions si désagréables de service.
La bande passante du Sénégal est actuellement la plus importante d’Afrique, hormis celle de l’Afrique du Sud.
Alain Just Coly
(Source : Le Soleil 31 octobre 2003)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000