OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juillet 2018 > Avec Google, le Ghana forme la future élite de la révolution technologique

Avec Google, le Ghana forme la future élite de la révolution technologique

vendredi 13 juillet 2018

Innovation/Entreprenariat

En juin, Google annonçait la création du tout premier centre de recherche sur l’intelligence artificielle d’Afrique, qui verra le jour à Accra. Au Ghana, en marge des universités, un écosystème éducatif innovant vise à former « les futurs Einstein ».

L’annonce de Google a été succincte mais a eu un écho majeur sur le continent africain. D’ici la fin de l’année ouvrira à Accra, au Ghana, un centre de recherche sur l’intelligence artificielle. Après des villes comme New York, Paris, Tokyo ou Pékin, le futur laboratoire ghanéen sera le premier en Afrique.

Le Sénégalais Moustapha Cissé sera aux commandes. Cela fait plus de dix ans que Google a ouvert des bureaux en Afrique et accompagne 100 000 développeurs et plus de 60 start-up technologiques dans le cadre du programme « Launchpad Accelerator Africa ». Mais pourquoi faire le choix du Ghana précisément pour ce futur laboratoire ? Outre la stabilité de ce pays d’Afrique de l’Ouest, son système éducatif a séduit l’entreprise de Mountain View.

Biriwa est un petit port de pêche à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Accra. Aims, l’Institut africain des sciences mathématiques, partenaire local de Google, y est implanté depuis six ans. Cette pépinière pour futurs génies forment chaque année, à frais zéro, une petite quarantaine d’étudiants du continent, dont un tiers de Ghanéens.

« Les futurs Einstein »

Ines Birimahire, une étudiante rwandaise de 26 ans, vient tout juste d’être diplômée après dix mois de formation. « Au Rwanda, on croit beaucoup que s’investir dans les technologies participera au développement, explique-t-elle. C’est pourquoi j’ai voulu candidater ici à Aims, au Ghana. Mais cette année a été difficile, les cours sont très intensifs et nous avons appris un maximum. C’est un défi mais on y est parvenu. »

Seth Afari-Boateng, également ghanéen et jeune diplômé de Aims, confirme : « Ce sont énormément de connaissances que l’on reçoit d’un seul coup, des sciences informatiques, des mathématiques, plusieurs champs de la physique. Aims est un pont entre les continents, avec les meilleurs conférenciers venant des États-Unis, d’Europe, d’Asie. Tout ce que l’on a à faire, c’est se concentrer sur nos études et tenter de devenir les futurs Einstein. » La comparaison avec le père de la théorie de la relativité n’est pas anodine. Sur les murs de l’Institut, les affiches à l’effigie d’Albert Einstein inspirent les futurs chercheurs.

Aims offre une formation innovante, qui diffère des universités classiques. Son président, Edward Ayensu, se dit même « gêné de voir que pendant des décennies, les universités n’ont pas eu un seul doctorant en mathématiques. La plupart des professeurs ne savent pas enseigner les mathématiques. Aims a été conçu pour briser cela. »

Le partenariat avec Google devrait porter ses fruits. C’est toute l’ambition de son président, qui poursuit : « Google a les outils. Nous, nous formons la première génération d’étudiants qui seront à leur tour les enseignants de demain, qui éduqueront la population africaine. Ce n’est qu’un début. Nous, les pays en développement, avons un retard considérable. Mais nous avons un avantage : nous n’avons pas à mettre au point tous ces logiciels. Tout a été fait. Ce que la France a mis cent ans à réaliser, nous le ferons en cinq ».

Ne pas rater la révolution technologique

Car c’est bien un projet à long terme que vise l’Institut en s’associant avec Google. Tout premier doctorant en mathématiques du Ghana, Prince Osei, qui a participé à la création de Aims, a une position ferme : « L’Afrique a raté toutes les révolutions, comme la révolution industrielle. Mais pour la révolution technologique, nous serons prêts. L’idée originelle de Aims était de créer un centre en Afrique pour les Africains. » Pour le mathématicien, l’intelligence artificielle doit se développer en Afrique pour répondre à des problématiques locales.

Google a annoncé que le futur laboratoire se focalisera sur la santé, l’éducation et l’agriculture. « Prenez l’exemple du cancer du sein. Le cas des femmes africaines n’est pas comparable avec le reste du monde parce qu’ici nous n’avons aucune donnée, rien, se désole Prince Osei. Il est temps que l’on fasse des recherches pour faire face à ces pathologies. Même au quotidien. Nous avons eu des inondations à Accra récemment qui ont causé des dommages. Les inondations reviennent chaque saison des pluies. Comment se fait-il que l’on n’ait toujours pas mis au moins un système capable de prédire la météorologie et d’étudier le niveau des eaux ? »

Le futur centre de recherche de Google, qui a déjà entamé son recrutement, mettra à profit ces « Einstein en devenir » pour que les innovations technologiques servent des problématiques concrètes. Et les géants d’internet continuent de miser sur la formation. Google et Facebook se sont associés à financer sur trois ans, à hauteur de 8 millions de dollars, un nouveau master en sciences de l’informatique, qui sera inauguré à la rentrée 2018 dans le centre Aims de Kigali, au Rwanda, puis à Aims Accra en 2019.

Justine Boulo

(Source : RFI, 13 juillet 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2347/2808 Régulation des télécoms
  • 212/2808 Télécentres/Cybercentres
  • 1854/2808 Economie numérique
  • 1158/2808 Politique nationale
  • 2808/2808 Fintech
  • 290/2808 Noms de domaine
  • 947/2808 Produits et services
  • 826/2808 Faits divers/Contentieux
  • 403/2808 Nouveau site web
  • 2613/2808 Infrastructures
  • 979/2808 TIC pour l’éducation
  • 140/2808 Recherche
  • 156/2808 Projet
  • 2006/2808 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 998/2808 Sonatel/Orange
  • 874/2808 Licences de télécommunications
  • 164/2808 Sudatel/Expresso
  • 525/2808 Régulation des médias
  • 704/2808 Applications
  • 591/2808 Mouvements sociaux
  • 881/2808 Données personnelles
  • 78/2808 Big Data/Données ouvertes
  • 336/2808 Mouvement consumériste
  • 206/2808 Médias
  • 368/2808 Appels internationaux entrants
  • 956/2808 Formation
  • 51/2808 Logiciel libre
  • 1203/2808 Politiques africaines
  • 505/2808 Fiscalité
  • 98/2808 Art et culture
  • 325/2808 Genre
  • 902/2808 Point de vue
  • 573/2808 Commerce électronique
  • 843/2808 Manifestation
  • 209/2808 Presse en ligne
  • 83/2808 Piratage
  • 120/2808 Téléservices
  • 515/2808 Biométrie/Identité numérique
  • 174/2808 Environnement/Santé
  • 186/2808 Législation/Réglementation
  • 190/2808 Gouvernance
  • 994/2808 Portrait/Entretien
  • 86/2808 Radio
  • 472/2808 TIC pour la santé
  • 159/2808 Propriété intellectuelle
  • 35/2808 Langues/Localisation
  • 558/2808 Médias/Réseaux sociaux
  • 1087/2808 Téléphonie
  • 106/2808 Désengagement de l’Etat
  • 589/2808 Internet
  • 70/2808 Collectivités locales
  • 261/2808 Dédouanement électronique
  • 587/2808 Usages et comportements
  • 574/2808 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 333/2808 Audiovisuel
  • 1721/2808 Transformation digitale
  • 219/2808 Affaire Global Voice
  • 85/2808 Géomatique/Géolocalisation
  • 179/2808 Service universel
  • 370/2808 Sentel/Tigo
  • 109/2808 Vie politique
  • 834/2808 Distinction/Nomination
  • 19/2808 Handicapés
  • 447/2808 Enseignement à distance
  • 542/2808 Contenus numériques
  • 334/2808 Gestion de l’ARTP
  • 111/2808 Radios communautaires
  • 952/2808 Qualité de service
  • 254/2808 Privatisation/Libéralisation
  • 83/2808 SMSI
  • 295/2808 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1516/2808 Innovation/Entreprenariat
  • 720/2808 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2808 Internet des objets
  • 92/2808 Free Sénégal
  • 302/2808 Intelligence artificielle
  • 114/2808 Editorial
  • 14/2808 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous