twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Aurélie Adam Soulé Zoumarou fait le point de la riposte digitale du Bénin face à la Covid-19 et exalte la vision et l’anticipation de Patrice Talon

mercredi 29 juillet 2020

[Digital Business Africa] – Invitée au Connect Live, web conférence organisée par La Tribune d’Afrique le 28 juillet 2020, la ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, n’a pas manqué d’exposer et de magnifier l’action de son pays pour apporter une réponse digitale face aux contraintes de la Covid-19. Le thème de la rencontre était d’ailleurs « Transformation digitale en Afrique, l’effet Covid-19 ».

Pour la ministre, « le Bénin n’a pas attendu la Covid-19 pour amorcer notre transformation digitale. Avec cette crise, nous avons compris pourquoi le chef de l’Etat Patrice Talon a eu raison de placer le numérique au cœur de son action », a-t-elle indiqué d’entrée de jeu. Le Président de la République Patrice Talon, a en effet, dès son accession à la magistrature suprême, placé la digitalisation des services publics comme une priorité.

C’est d’ailleurs pourquoi Patrice Talon a créé un département ministériel uniquement consacré au numérique et à la digitalisation du pays piloté par Aurélie Adam Soulé Zoumarou.

Parlant de l’action du gouvernement béninois dans le domaine du digital pour faire face à la Covid-19, Aurélie Adam Soulé Zoumarou évoque en premier l’effort du pays pour donner la bonne information aux citoyens. « La première chose que j’ai constaté c’est la place de l’information juste, correcte et à jour dans la vie des citoyens. Lorsque les Béninois se sont retrouvés face à cette incertitude liée à l’évolution de la maladie, la première chose c’est que les gens avaient besoin d’avoir accès à l’information fiable. Nous avons donc répondu à ce besoin en exploitant la plateforme gouvernementale d’information qui existait déjà (www.gouv.bj/coronavirus, ndlr). Les équipes de communication gouvernementale se sont activées pour créer des contenus numériques et des contenus multimédias dans différents formats… », explique Aurélie Adam Soulé Zoumarou.

Aussi, plusieurs administrations sont passées au télétravail, les numéros verts ont été ouverts et mis à la disposition des populations avec des téléconseillers répondant même dans les langues nationales.

E-gouvernance

Comme action concrète, la ministre rappelle que la fourniture de services publics s’est très vite transformée. Le gouvernement a lancé le 26 mars 2020 le portail national des services publics, unique point d’entrée vers les services proposés par l’administration publique béninoise.

Désormais au Bénin, pour accéder aux différents services proposés par les structures étatiques, il faut passer par l’adresse : www.service-public.bj. Une plateforme de procédures administratives mise en place par l’Etat pour centraliser les services publics. Dès son lancement, les citoyens béninois pouvaient avoir accès aux informations sur plus de 250 services publics avec 37 services dématérialisés et 31 e-services de l’administration regroupés et désormais disponibles sur ce guichet unique.

A ce jour, le nombre de services publics dématérialisés a doublé. « Nous avons constaté l’engouement des populations à l’utilisation de cette plateforme en cette période de Covid-19 où elles ont du mal à se déplacer et à se mouvoir comme d’habitude. Aujourd’hui, la plateforme intègre les informations sur 370 services publics avec environ 80 services dématérialisés et accessibles en ligne », a confié la ministre.

Dans le secteur de l’éducation, relève également la ministre, le pays a mis en place le 23 juillet 2020 un site web d’e-learning. Aujourd’hui, les candidats aux différents examens et concours nationaux (élèves, collégiens/lycéens, étudiants) peuvent désormais, grâce au portail www.eresultats.bj, consulter en ligne et recevoir dans leurs boîtes mail, les résultats de leurs examens et concours dès la fin des délibérations sans se déplacer vers les lieux d’affichage habituels. « Ce qui permet d’éviter des agglutinations dans les centres d’affichage », explique la ministre qui précise que toutes ces initiatives ont été des éléments clés dans la gestion de la riposte contre le Covid-19.

Il faudra peut-être ajouter à cela le lancement en mai 2020 de la plateforme web monentreprise.bj qui permet aux Béninois de créer une entreprise étant à domicile sans toutefois se rendre dans un bureau.

Le coup de pouce du secteur privé

En plus de l’action des pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile se sont mobilisés pour apporter des solutions digitales face à la Covid-19, relève avec insistance la ministre qui indique que ceux-ci ont répondu à l’appel du président Patrice Talon invitant chacun des béninois à contribuer à la lutte contre cette pandémie.

« Nous avons relevé un fort engouement du secteur privé. Plus encore, la Task Force Innov Covid-19 a permis de révéler un certain nombre de solutions digitales pour gérer la crise. Je vais en citer deux : Corona Check a mis en place un outil en ligne pour évaluer le risque d’avoir été en contact avec une personne contaminée et la conduite à tenir. Nous avons également Robot Covid qui a permis de lutter contre les fake news et de mettre à disposition des populations la bonne information », a énuméré la ministre.

Au finish, elle se réjouit de ce que la gestion du changement des comportements des populations a été plus rapide. Comme enseignement pour l’Afrique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou indique qu’il est nécessaire de continuer sur cette lancée de digitalisation des services publics et avoir une attitude d’anticipation comme le Bénin l’a fait.

« Cette crise est venue révéler quelque chose de fondamental, c’est que ce notre capacité d’adaptation sera toujours remise en cause. Dans cette transformation digitale, ce ne sont pas forcément les plus grandes puissances et les plus grands pays qui vont le plus s’en sortir, mais ce sont les pays les plus agiles dans la transformation digitale qui s’en sortiront mieux. C’est ce que je crois. Et ce n’est pas parce que je suis le ministre de la digitalisation. La transformation digitale des Etats africains a montré qu’il y a du chemin à parcourir et qu’il faut accélérer le pas », plaide-t-elle.

Beaugas Orain DJOYUM

(Source : Digital Business Africa, 29 juillet 2020)

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik