Avec l’avancée de la transformation numérique sur le continent, les attaques informatiques vont aussi s’intensifier. Adopter les mesures qui s’imposent pour préserver la croissance du continent devient une urgence.
Le Togo abrite depuis le mercredi 23 mars un sommet international sur la cybersécurité en Afrique. L’événement, premier du genre sur le continent, est organisé par le gouvernement et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
L’Objectif, indique l’organisation, est « d’engager un dialogue de haut niveau dans l’optique de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants de cybersécurité », mais surtout « renforcer la coopération et parler d’une même voix en faveur d’une stratégie de cybersécurité pour les États africains ». Pour discuter de cette problématique, près de 600 participants sont mobilisés, parmi lesquels des officiels d’une dizaine de pays, experts, dirigeants du secteur privé et des acteurs de la société civile.
« La question qui nous rassemble aujourd’hui est un des enjeux majeurs de notre temps, et il est important que l’Afrique soit au rendez-vous et même partie prenante », a plaidé le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé dans son discours d’ouverture, avant de recevoir le prix symbolique de Champion de la CEA pour la Cybersécurité en Afrique pour son engagement.
« L’Afrique offre une multitude d’opportunités économiques dans pratiquement tous les secteurs. Et l’économie numérique représente un atout essentiel pour débloquer ces opportunités. [...]. Toutefois, la cybersécurité est un pilier important pour toute transformation numérique », a rappelé pour sa part la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe.
Des chiffres inquiétants
Pour l’institution basée à Addis-Abeba, l’organisation de ce sommet (d’abord prévu pour 2021 avant d’être reporté en raison de la Covid-19) était nécessaire, au vu des nombreux défis auxquels le continent doit faire face. Car si elle a rapidement pris le train de la 4e révolution industrielle, l’Afrique est de plus en plus confrontée à des problèmes de cybergouvernance et de cybersécurité.
Au cours des deux dernières années, les faits de cybercriminalité se sont intensifiés, l’Afrique du Sud devenant en juin 2020 le troisième pays au monde avec le plus grand nombre de victimes. Au cours du même mois, l’Agence éthiopienne de sécurité des réseaux d’information (INSA) a annoncé avoir déjoué une attaque majeure. Enfin, au premier semestre 2021, la nation arc-en-ciel, le Kenya et le Nigeria cumulaient environ 80 millions d’attaques.
À ce jour, rappelle l’ECA, « plus de 90% des entreprises africaines opèrent sans utiliser les protocoles de cybersécurité nécessaires ».
Une déclaration sanctionnera le sommet.
Octave A. Bruce
(Source : WeAreTechAfrica, 25 mars 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
15 418 058 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 131
Taux de pénétration des services Internet : 92,29%
9 749 527 utilisateurs
Taux de pénétration : 58,20%
6693 noms de domaine actifs en .sn
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
256 010 abonnés
215 687 résidentiels (84%)
40323 professionnels (16%)
Taux de pénétration : 1,52%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
19 742 292 abonnés
Taux de pénétration : 118,18%
3 850 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 23%
Facebook : 2,95 millions
Instagram : 1,1 million
LinkedIn : 800 000
Twitter : 189 800