OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2015 > Attribution de la 4G : Prémisses d’un nouveau scandale ?

Attribution de la 4G : Prémisses d’un nouveau scandale ?

jeudi 30 avril 2015

Editorial

Après avoir mis fin le 31 mars 2015 à la phase test durant laquelle les opérateurs de téléphonie mobile présents sur le marché sénégalais ont été autorisés à déployer la 4G à titre expérimental, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a décidé de s’attacher les services d’un cabinet chargé d’une mission d’étude sur les conditions et modalités de déploiement de technologies mobiles 4G au Sénégal. Premier aveu de taille, l’adoption de cette démarche prouve qu’après quinze années d’existence, l’ARTP n’a pas su se doter des compétences nécessaires à l’attribution des licences de télécommunications, prérogative essentielle qui lui est pourtant reconnue par l’article 24 du Code des télécommunications du 28 janvier 2011 et qui lui était déjà conférée par l’article 21 de la loi n° 2001-15 du 27 décembre 2001 portant Code des télécommunications et consacrant par ailleurs la création de l’Agence de régulation des télécommunications (ART). En admettant que le processus soit tellement complexe qu’il nécessite le recours à une expertise externe à l’ARTP, la question qui se pose est de savoir pourquoi avoir choisi de recourir à une consultation restreinte uniquement à des cabinets marocains et tunisiens ? Officiellement, la raison invoquée par l’ARTP est que « la nouveauté de cette technologie fait qu’il n’existe pas encore, à leur connaissance et à celle des régulateurs de la sous-région consultés, de cabinet communautaire ayant l’expertise nécessaire pour accompagner l’ARTP dans le processus d’attribution d’une licence 4G » et que « pour bénéficier des meilleures compétences, elle a procédé à un benchmarking notamment au Maroc et en Tunisie où cette technologie est présente, pour arrêter la liste des cabinets à consulter ». Or, dans sa décision, le Comité des règlements des contentieux (CRD) de l’Autorité de régulation des marché publics (ARMP) n’a pas manqué de relever que le benchmarking fait par l’ARTP ne suffit pas pour faire la preuve de l’absence d’expertise au niveau communautaire dans le domaine des technologies mobiles de 4ème génération ». Mieux ou pire, c’est selon, l’argument avancé est particulièrement spécieux lorsque l’on sait que rien qu’en Afrique subsaharienne, la GSM Association recensait, en décembre 2014, plus de trente-deux (32) opérateurs mobiles déployant des réseaux 4G dans des pays comme l’Afrique du sud, l’Algérie, l’Angola, le Kenya, le Liberia, l’Ile Maurice, la Namibie, le Nigeria, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe, etc., sans parler des pays appartenant à d’autres région du monde. Pourquoi alors n’avoir pas lancé un appel d’offres international ouvert pour que des cabinets issu de ces pays puisque postuler ? De plus, il faut souligner qu’alors que certains pays africains déploient la 4G depuis 2012, ce n’est qu’en novembre 2014 que le Maroc a lancé le processus d’attribution des licences 4G et jusqu’à plus ample informé, la Tunisie n’a pas encore procédé à l’attribution de licences 4G. Comme on le voit, si c’était véritablement l’expérience qui était recherchée il aurait sans doute fallu la chercher ailleurs que dans ces deux pays ! L’autre argument avancé par l’ARTP pour justifier sa démarche est l’urgence. Là encore la faiblesse de l’argument est manifeste puisque dès octobre 2013 la Sonatel avait lancé, avec l’autorisation de l’ARTP, le déploiement d’un réseau 4G pilote, technologie qui n’a rien de récent puisqu’elle est commercialisée dans nombre de pays depuis la fin de la première décennie du XXIème siècle. Globalement, les arguments avancés par l’ARTP pour recourir à une consultation restreinte pour le choix du cabinet devant l’accompagner dans la définition des conditions et modalités du déploiement de la 3G au Sénégal sont donc peu convaincants et cachent sans doute des considérations aujourd’hui inavouables mais qui finiront un jour par être connues. Il faut simplement espérer qu’ils ne constituent pas les prémisses d’un nouveau scandale qui éclaboussera le secteur des télécommunications à l’image de ce qu’a été l’attribution, pour le moins peu orthodoxe, de la troisième licence de télécommunications à Expresso. L’autre question à laquelle il faudra également un jour répondre est celle de savoir pourquoi parmi tous les organes de régulation que compte le pays, l’ARTP est la seule à voir régulièrement ses pratiques mises sur la sellette au point de jeter la suspicion sur bon nombre de ses décisions majeures.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2067/2266 Régulation des télécoms
  • 174/2266 Télécentres/Cybercentres
  • 1564/2266 Economie numérique
  • 812/2266 Politique nationale
  • 2266/2266 Fintech
  • 253/2266 Noms de domaine
  • 843/2266 Produits et services
  • 694/2266 Faits divers/Contentieux
  • 362/2266 Nouveau site web
  • 2157/2266 Infrastructures
  • 819/2266 TIC pour l’éducation
  • 90/2266 Recherche
  • 121/2266 Projet
  • 1398/2266 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 877/2266 Sonatel/Orange
  • 805/2266 Licences de télécommunications
  • 132/2266 Sudatel/Expresso
  • 467/2266 Régulation des médias
  • 599/2266 Applications
  • 494/2266 Mouvements sociaux
  • 762/2266 Données personnelles
  • 63/2266 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2266 Mouvement consumériste
  • 181/2266 Médias
  • 322/2266 Appels internationaux entrants
  • 700/2266 Formation
  • 49/2266 Logiciel libre
  • 870/2266 Politiques africaines
  • 408/2266 Fiscalité
  • 83/2266 Art et culture
  • 285/2266 Genre
  • 718/2266 Point de vue
  • 484/2266 Commerce électronique
  • 700/2266 Manifestation
  • 158/2266 Presse en ligne
  • 62/2266 Piratage
  • 102/2266 Téléservices
  • 441/2266 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2266 Environnement/Santé
  • 159/2266 Législation/Réglementation
  • 167/2266 Gouvernance
  • 877/2266 Portrait/Entretien
  • 73/2266 Radio
  • 340/2266 TIC pour la santé
  • 133/2266 Propriété intellectuelle
  • 29/2266 Langues/Localisation
  • 503/2266 Médias/Réseaux sociaux
  • 955/2266 Téléphonie
  • 95/2266 Désengagement de l’Etat
  • 489/2266 Internet
  • 57/2266 Collectivités locales
  • 188/2266 Dédouanement électronique
  • 498/2266 Usages et comportements
  • 513/2266 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2266 Audiovisuel
  • 1352/2266 Transformation digitale
  • 191/2266 Affaire Global Voice
  • 75/2266 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2266 Service universel
  • 330/2266 Sentel/Tigo
  • 87/2266 Vie politique
  • 741/2266 Distinction/Nomination
  • 17/2266 Handicapés
  • 336/2266 Enseignement à distance
  • 319/2266 Contenus numériques
  • 292/2266 Gestion de l’ARTP
  • 89/2266 Radios communautaires
  • 817/2266 Qualité de service
  • 212/2266 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2266 SMSI
  • 225/2266 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2266 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2266 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2266 Internet des objets
  • 85/2266 Free Sénégal
  • 272/2266 Intelligence artificielle
  • 100/2266 Editorial
  • 9/2266 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous