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Atelier sur la régulation de l’audiovisuel : Matar Silla dénonce les bizarreries sénégalaises

vendredi 19 décembre 2008

L’attribution des fréquences aux radios et télés au Sénégal, ne montre la régulation de l’audiovisuel dans son beau jour.

Les enjeux et les perspectives de développement des télécommunications et des medias au Sénégal ont fait débat mardi, à l’occasion de la 4e édition du Forum de la régulation communautaire, à l’amphithéâtre de l’Ucad 2. Ce panel qui a réuni tous les acteurs du secteur a été l’occasion de « toucher du doigt les imperfections » constatées dans la régulation au Sénégal. Dans son intervention, l’ancien parton de la Rts et actuel directeur d’une chaîne de télévision privée camerounaise, Matar Silla a déploré l’ « anarchie » notée dans le secteur de l’audiovisuel. A son avis, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) doit résoudre un certain nombre de « problèmes » avant toute attribution des fréquences. « Il faut contraindre les opérateurs à s’installer dans les localités où il ne sont pas captés. Ensuite, exiger qu’ils utilisent au moins une langue nationale outre que le wolof. Il ne faut pas se voiler la face. Aujourd’hui, le public de Walf, de Canal info réunis, dépasse celui de la télévision nationale qui, elle, a le devoir d’être partout. » Mais le pire, selon M Silla, c’est de voir des opérateurs être à la fois actionnaires dans plusieurs entreprises de communication alors que « les textes l’interdisent ».

Sans vouloir « jeter la pierre sur personne », M. Silla soutient qu’« on ne peut pas être opérateur et distributeur de Mmds ». Sans parler du piratage des films dans lequel « excellent le Sénégal et le Cameroun » et qui constituent, selon M. Silla, un véritable goulot d’étranglement pour l’économie. « Dans ces conditions, se demande l’ex-Dg de la Rts, comment un opérateur sérieux peut venir investir ? ». Toute une panoplie de « tares » auxquelles l’Artp devrait s’attaquer. Mais il faudrait que les structures de régulation aient un pouvoir réel leur permettant de résister aux « hommes d’affaires qui croient détenir les codes dans leurs poches. » Une manière pour M. Silla d’exprimer son scepticisme sur le projet de la Cedeao. « Je ne crois pas pour le moment à la régulation communautaire. Il faut d’abord résoudre ces préalables ».

Un avis partagé par Me Massokhna Kane, président de Sos consommateur. « Je ne pense que ce projet soit efficace, Il faut d’abord régler les questions nationales avant de penser au niveau régional », dit-il. L’une de ces questions nationales se trouve être, selon lui, la Senelec et la Commission sénégalaise de régulation de l’électricité (Csre). « La Senelec ne dit pas la vérité aux Sénégalais. Elle a parle d’une hausse de 17% alors qu’en réalité, c’est 50%. Nous avons fait une assimilation, et nous nous sommes rendus compte qu’elle ne dit pas la vérité. Et le plus grave est que la Commission sénégalaise des régulations de l’électricité la défend bec et ongle », déclare Me Massokhna Kane. Avant de proposer la création d’un juge d’appel qui aura pour mission, explique-t-il, d’étudier les recours que les gens auront à introduire.

Loin de ce scepticisme, le président du Conseil de régulation Artp, le Pr Abdoulaye Sakho lui, pense plutôt, que « la régulation dans l’espace communautaire de la Cedeao est aujourd’hui une nécessité économique et progressivement, une obligation juridique ». Pour le Pr. Sakho, les activités économiques supportées par les secteurs à obligation de service public tels que les transports, l’énergie, les télécommunications, l’audiovisuel, sont porteuses d’intérêts stratégiques et sociaux. Elles constituent, à son avis, les bases indispensables du fonctionnement de l’économie et de la société et engendre des situations d’exclusivité qui doivent être contrôlés. Il s’agit à travers la régulation, poursuit-il, « d’assurer le fonctionnement d’une ensembles des complexes en harmonisant les points de vue et en arbitrant entre les divers intérêts en présence, aussi bien en aval pour résoudre des litiges qu’en amont pour fixer les règles du jeu politique et définir les équilibres souhaitables ».

El H. Daouda L. Gbaya

(Source : Le Quotidien, 19 décembre 2008)

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