Le blogueur et rédacteur web, Arouna BA, n’y va pas par quatre chemins dans ses recettes pour contribuer à résoudre l’épineuse question du chômage. Avec tact et intelligence, il soutient que le net englobe beaucoup de niches d’emplois qui peuvent profiter aux jeunes.
« L’une des meilleures réponses que l’on peut donner à la lutte contre le chômage des jeunes c’est l’internet. Vous ne pouvez savoir combien de jeunes gagnent discrètement leur vie grâce au web. Les sites web, les blogs, les chaines Youtube… sont de véritables niches d’emplois. » Telle est la conviction du blogueur et rédacteur web Arouna BA qui administre le portail senegal-logistique.net. Pour lui, les exemples sont nombreux. « Je ne parle même pas des autres pays africains. Faites un tour dans des incubateurs comme Jokkolabs, Innodev, le CTIC, la Villa ACT… et vous verrez de jeunes qui dirigent fièrement leurs boites exclusivement sur internet et qui se voient confier des projets de partout dans le monde » a-t-il ajouté, pour argumenter ses propos. A l’en croire, en effet, « L’internet, c’est l’avenir. Tous les jours vous entendez dans les medias le rachat de start-up à cout de milliards par les géants du web. » Comme disait l’autre : « l’internet, c’est comme la mer. Chacun peut plonger et trouver quelque chose. »
Comme pour dire que le métier de blogueur nécessite en plus l’élaboration d’une stratégie toute faite pour attirer les partenaires et clients, le blogueur et rédacteur web, Arouna BA, a donné l’exemple d’une femme qu’il a une fois rencontrée, qui tient un blog de mode pour personnes obèses et qui arrive à vivre de son site grâce à la vente de vêtements pour femmes via son site.
Cela a tellement marché qu’elle a été obligée de quitter son travail pour se consacrer uniquement à cette activité. « Il y en a une autre qui collabore avec une société évoluant dans le domaine de la culture grâce à son blog qui traite de l’actualité culturelle. J’en connais d’autres qui se font beaucoup d’argent en proposant des services de gestion de page facebook et twitter pour le compte d’entreprises ou de personnalités publics… »
En tout cas, selon Arouna BA, Le premier modèle économique pour la plupart des blogueurs c’est la publicité sur internet. Certains vendent directement des espaces publicitaires aux annonceurs et d’autre le font via la régie publicitaire Adsense de Google. Seulement, pour espérer générer des revenus intéressants grâce aux annonces Google, il faut avoir un bon trafic sur son site. Ce n’est pas évident, surtout si on tient un blog dans un domaine assez pointu destiné à un public ciblé. Du coup, l’autre alternative c’est d’avoir des activités annexes pour gagner de l’argent grâce à son blog. Cela va de la collaboration avec des sociétés à la commercialisation de produits via son blog, en passant par des prestations de services…
Quelle crédibilité auprès de probables bailleurs ?
« La meilleure façon d’être crédible aux yeux des éventuels partenaires c’est de faire un travail sérieux et de qualité. Moi j’ai déjà reçu des demandes de collaboration de deux entreprises basées en France, une aux Etats-Unis et une autre au Maroc. Et je ne compte plus le nombre d’étudiants dans le monde qui me sollicitent dans le cadre de leurs recherches. » a affirmé Arouna BA.
Il ajoute l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua) avait également fait appel à des blogueurs de Dakar pour la couverture du sommet Africités dans les médias sociaux. Aussi cite t-il les exemples de Rfi et France 24 qui, en 2012, avait sélectionné des blogueurs pour faire partie de leurs équipes à Dakar, lors des élections présidentielles. Il est vrai qu’au Sénégal, le travail du blogueur n’est pas encore bien reconnu mais à l’étranger, c’est différent.
La plateforme Mondoblog par exemple arrive à se faire financer par des bailleurs pour rassembler chaque année plus de 50 blogueurs venus des quatre coins du monde dans une capitale africaine pour des séances de formation. Et lors des derniers jeux de la francophonie à Nice, l’OIF avait sollicité la présence de deux blogueurs de la plateforme pour la couverture des jeux sur le web. Il faut donc faire de la qualité
Cheikhou Oumar Sow
Source : magazine Gouvernance Avril 2014
(Source : Social Net Link, 18 avril 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000