L’essentiel des thèses défendues par les travailleurs, lors des journées de concertation sur les télécommunications, les 2 et 3 juillet derniers, ont été confortées par les experts invités par l’Agence de régulation des télécommunications et l’Etat du Sénégal, en l’occurrence les rapports des cabinets « Ineum » et « Mckinsey », ont estimé les syndicalistes de cette société des télécommunications. Cependant, l’Intersyndicale et l’Amicale des cadres de la Sonatel n’ont pas manqué d’émettre des réserves quant à l’applicabilité de toutes les conclusions issues de ces assises de juillet dernier. Pour le secrétaire général du Syts et par ailleurs porte-parole de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel et de l’Amicale des cadres de ladite société (Acson), Ibrahima Konté, ces thèses concernent la spécificité du marché sénégalais qui exige une limitation du nombre d’opérateurs, afin de garantir la profitabilité et la poursuite des investissements durables dans un souci de préservation de la qualité des services, entre autres avantages. Parmi les axes qui doivent constituer le fondement de toute lettre de politique sectorielle pertinente, figurent le choix d’une licence d’opérateur global, solvable, crédible et ayant des références internationales mondialement reconnues, l’existence d’un opérateur historique qui doit proclamer son engagement d’être le moteur de développement du secteur susceptible de tirer les autres. Selon le conférencier, il devrait y avoir une discussion entre l’Etat et l’opérateur historique sur la constitution d’un cahier de charge ambitieux pour le développement de la télé-densité en zone urbaine. Il est également nécessaire qu’il y ait une politique étatique de partenariat entre les opérateurs et le secteur privé, fondée sur la concertation avec des objectifs clairs et ambitieux, souligne le porte-parole de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel. Il s’agira, selon lui, de protéger des secteurs à niches, de veiller à l’application de la loi 2002-2003 sur les télécommunications et de faire de sorte que l’Agence de régulation des télécommunications (Art) soit mieux outillée. Pour les membres de l’Intersyndicale et de l’Acson, l’Etat doit continuer à être présent dans la Sonatel et à utiliser l’opérateur historique en tant que moteur de lutte contre la fracture numérique et de mise en œuvre de la politique des Ntic et du Nepad. Afin d’obtenir les résultats escomptés de la libéralisation, le gouvernement doit procéder impérativement à une bonne gestion de la période de transition, afin d’éviter une dévalorisation du marché à cause des fraudeurs qui pourrait décourager les candidats investisseurs. Il importe, soutiennent-ils, de publier une lettre de politique sectorielle après discussion avec tous les acteurs, de confectionner un cahier de charge ambitieux après ou avec négociation avec les opérateurs, particulièrement l’opérateur historique, et de faire un appel d’offres international pour recueillir les candidatures d’opérateurs crédibles et avec un coût de la licence jugé rationnel en dehors des considérations politico-politiciennes.
MAMADOU SY
(Source : Le Soleil 9 aout 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000