OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2017 > Après l’or noir, place à l’or numérique

Après l’or noir, place à l’or numérique

mardi 1er août 2017

Point de vue

Nous vivons dans un monde de plus en plus connecté et la rapidité à laquelle la technologie évolue impacte toujours un peu plus nos environnements tant professionnels que personnels. Les technologies de l’information et de la communication combinées à l’Internet à haute vitesse et aux capacités de stockage sans cesse grandissantes nous plongent dans une ère ou la donnée prend une importance capitale. Au point de devenir selon de nombreux spécialistes le nouveau pétrole.

Il n’y a qu’à consulter le classement des entreprises par capitalisation boursière année après année pour comprendre cette analogie et voir que les compagnies pétrolières qui jadis caracolaient en tête ont été détrônées par les compagnies « Tech » en moins de 20 ans. En 2016, les cinq compagnies ayant les plus grandes capitalisations boursières sont Apple, Alphabet (la maison mère de Google), Microsoft, Amazon et Facebook. Toutes ces entreprises ont la particularité de baser leurs modèles économiques sur l’innovation, la connaissance et les brevets, avec la donnée comme élément central.

Tel que mentionné dans un précédent article (cf. : l’infobésité, c’est grave docteur ?), la masse d’information dont nous avons accès ne cesse d’augmenter donnant naissance au phénomène du Big Data que l’on définit à travers l’appellation commune des 5V que sont le volume, la vitesse, la variété, la valeur et la véracité.Les données sont partout et leur volume ne cesse d’augmenter considérablement jour après jour.

L’arrivée du Web 2.0 transformant tous les internautes en créateurs de contenus, ainsi que les débuts de l’Internet des objets faisant également de chaque objet connecté un créateur de données, expliquent en partie les chiffres vertigineux de ce phénomène. Nous créons de nos jours 2.5 trillions d’octets par jour. Et selon les prévisions, un total de 44 zettabytes (ZB), soit l’équivalent de 44 milliards de téraoctet [1] si sera créé d’ici 2020.

La capacité de stockage de moins en moins coûteuse et de plus en plus performante avec le cloud participe à la croissance de ce phénomène. Il nous est aujourd’hui possible de stocker l’équivalent d’une bibliothèque entière sur un support aussi petit qu’une clé USB.

La donnée est au centre de toutes nos activités et la gestion de cette masse de données ouvre de nombreuses perspectives à tous les niveaux et dans tous les domaines. Par exemple pour réduire la consommation énergétique des trains, Général électrique (GE) a développé un système de freinage qui fonctionne en calculant la vitesse du train, les conditions météorologiques ainsi que les données GPS.

Un autre exemple que nous pouvons citer est celui de la ville de Los Angeles qui a réussi à réduire la pollution et à optimiser la circulation des automobiles en plaçant des capteurs à chaque coin de rue reliés aux 4500 feux rouges que compte la ville. Le Big data permet également d’accélérer les recherches en sciences. La cartographie en 3D du cerveau permet par exemple des avancées significatives en neurosciences.

Les exemples sont nombreux. Cependant, malgré ses nombreux avantages, le Big data pose également un certain nombre de problématiques.

Certaines applications de nos téléphones intelligents enregistrent jusqu’à 10 000 fois par jour notre géolocalisation, Facebook conserve plus de 1 200 pages de données sur chaque individu et un simple tweet contient jusqu’à environ 150 métadonnées. La collecte de l’ensemble de ces informations personnelles soulève évidemment des questions légitimes sur notre vie privée et peut éventuellement présenter des dangers pour nos libertés. Depuis les révélations d’un certain Edward Snowden, il y a de quoi soulever des inquiétudes.

À cela, nous pouvons ajouter la problématique de la sécurité ainsi que celle de la souveraineté numérique. En effet, la domination des États-Unis dans le domaine du numérique avec Google, Apple, Facebook et Apple en tête leur permet de contrôler une bonne partie des données de la planète. Rares sont ceux qui n’utilisent pas Google pour leur recherche, Gmail pour leur courriel,
Facebook pour socialiser, Amazon pour leur achat en ligne etc. Toutes les données nécessaires à l’utilisation de ces services transitent et sont stockés dans des centres de données implantés en général sur le territoire américain et sous le coup du « Patriot Act ».

La donnée étant stratégique, la maîtrise, le contrôle et la valorisation de cette dernière deviennent dès lors primordial pour tout État ou entreprise. Là où les ressources naturelles telles que le pétrole s’épuisent, les ressources numériques quant à elles ne cessent de croitre de manière exponentielle. Dans ce contexte ou de nombreux pays préparent déjà l’après-pétrole, il est important de développer des stratégies pour faire du numérique un vrai moteur de croissance. Pour cela, il faudra bien évidemment prendre en considération entre autres les nombreuses problématiques que le Big Data pose, mais également et surtout miser sur l’éducation et la formation aux nouvelles compétences numériques et notamment analytiques, au-delà des problèmes d’infrastructures, de connectivité et d’accès à Internet.

Oumar Watt
Gestionnaire GI/TI.

(Source : Social Net Link, 1er août 2017)


[1] Pour information, un téraoctet est l’équivalent de 1 600 000 livres.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2128/2333 Régulation des télécoms
  • 173/2333 Télécentres/Cybercentres
  • 1580/2333 Economie numérique
  • 825/2333 Politique nationale
  • 2333/2333 Fintech
  • 259/2333 Noms de domaine
  • 829/2333 Produits et services
  • 700/2333 Faits divers/Contentieux
  • 368/2333 Nouveau site web
  • 2228/2333 Infrastructures
  • 851/2333 TIC pour l’éducation
  • 93/2333 Recherche
  • 122/2333 Projet
  • 1439/2333 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 901/2333 Sonatel/Orange
  • 793/2333 Licences de télécommunications
  • 134/2333 Sudatel/Expresso
  • 469/2333 Régulation des médias
  • 615/2333 Applications
  • 501/2333 Mouvements sociaux
  • 787/2333 Données personnelles
  • 61/2333 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2333 Mouvement consumériste
  • 179/2333 Médias
  • 323/2333 Appels internationaux entrants
  • 711/2333 Formation
  • 49/2333 Logiciel libre
  • 887/2333 Politiques africaines
  • 416/2333 Fiscalité
  • 84/2333 Art et culture
  • 287/2333 Genre
  • 769/2333 Point de vue
  • 492/2333 Commerce électronique
  • 709/2333 Manifestation
  • 160/2333 Presse en ligne
  • 64/2333 Piratage
  • 103/2333 Téléservices
  • 457/2333 Biométrie/Identité numérique
  • 153/2333 Environnement/Santé
  • 203/2333 Législation/Réglementation
  • 170/2333 Gouvernance
  • 874/2333 Portrait/Entretien
  • 72/2333 Radio
  • 355/2333 TIC pour la santé
  • 134/2333 Propriété intellectuelle
  • 29/2333 Langues/Localisation
  • 511/2333 Médias/Réseaux sociaux
  • 941/2333 Téléphonie
  • 96/2333 Désengagement de l’Etat
  • 498/2333 Internet
  • 59/2333 Collectivités locales
  • 191/2333 Dédouanement électronique
  • 614/2333 Usages et comportements
  • 518/2333 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 280/2333 Audiovisuel
  • 1420/2333 Transformation digitale
  • 194/2333 Affaire Global Voice
  • 76/2333 Géomatique/Géolocalisation
  • 176/2333 Service universel
  • 335/2333 Sentel/Tigo
  • 87/2333 Vie politique
  • 745/2333 Distinction/Nomination
  • 17/2333 Handicapés
  • 366/2333 Enseignement à distance
  • 321/2333 Contenus numériques
  • 299/2333 Gestion de l’ARTP
  • 89/2333 Radios communautaires
  • 818/2333 Qualité de service
  • 214/2333 Privatisation/Libéralisation
  • 68/2333 SMSI
  • 225/2333 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1312/2333 Innovation/Entreprenariat
  • 685/2333 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2333 Internet des objets
  • 85/2333 Free Sénégal
  • 206/2333 Intelligence artificielle
  • 100/2333 Editorial
  • 9/2333 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous