Si la mesure a été prise depuis le 25 juillet 2018, elle n’a été rendue publique qu’à la fin du mois d’août 2018. Au Bénin, l’accès à Facebook ou à WhatsApp devrait coûter un peu plus cher. La mesure est entrée en vigueur cette semaine. La conséquence d’un décret présidentiel daté du 25 juillet 2018 dans lequel il est décidé de l’imposition d’une taxe de 5 francs CFA par mégaoctet pour l’accès aux services over-the-top (OTT). De manière pratique, l’offre Internet avec réseaux sociaux de 2 gigaoctet coûterait 15 000 francs CFA contre 4 000 francs CFA pour l’offre Internet sans réseaux sociaux.
A peine la mesure rendue publique, elle a suscité une levée de bouclier au sein de la société civile : « Nous sommes contre cette mesure du gouvernement qui va exclure du marché de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux des personnes qui n’ont pas les moyens de payer des tarifs aussi chers…cette mesure va à l’encontre du sacro-saint principe de la neutralité du Net », s’indigne Franck Kouyami le président du Forum sur la gouvernance de l’Internet (FGI) au Bénin et porte-parole d’un regroupement d’associations de la société civile.
Expliquant cette mesure gouvernementale qu’il soutient, Romuald Wadagni, le ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, avait indiqué il y a quelques semaines cette réforme en ces termes : « Il n’a pas été question d’augmenter le coût de la connectivité. Vous êtes ingénieur ou étudiant, vous voulez faire des recherches, le coût n’a pas changé. Le coût change pour les réseaux sociaux et les usages ludiques. Vous téléchargez des films, vous faites des transferts d’images sur WhatsApp qui critiquent le gouvernement et vos amis, libres à vous de le faire. Mais, vous payez le prix qui est légèrement plus fort »
Dans la foulée, les internautes ont lancé le hashtag #Taxepamesmo (« Ne taxe pas mes mégaoctets ») pour appeler le gouvernement à supprimer la taxe. Une pétition contre la taxe sur Change.org a recueilli plus de 7 000 signatures depuis sa création. Avec l’adoption de cette taxe, le Bénin rejoint une liste croissante de pays africains qui taxent désormais les réseaux sociaux, dont l’Ouganda, la Zambie, et peut-être bientôt le Sénégal.
Jephté Tchémédié
(Source :Digital Business Africa, 20 septembre 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000