OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2011 > Appels entrants-Affaire « Gobal Voice » : Les terribles révélations de Momar (…)

Appels entrants-Affaire « Gobal Voice » : Les terribles révélations de Momar Ndao sur la Sonatel et son DG

samedi 11 juin 2011

Point de vue

Nous constatons qu’il y a 3 opérateurs de téléphonie au Sénégal, Le groupe SONATEL (fixe et mobile) Sentel GSM (Tigo) et Expresso. Mais, curieusement, depuis que l’Etat a décidé de contrôler les appels entrants, Il n’y a que SONATEL qui nous tympanise à longueur de journée avec des syndicats qui mènent le débat à la place des patrons, et tirant sur toute personne qui est d’accord avec ce contrôle.

C’EST QUOI LE PROBLEME ?

L’Etat du Sénégal - trouvant que les opérateurs tels que France télécom et autres, exploitent de manière éhontée les ressources de notre pays en réalisant des milliards de francs de gains, avec des marges de 300% pour certains et de 1100% pour d’autres, sur le dos des consommateurs - a voulu diminuer leurs marges pour financer le développement, comme l’on fait beaucoup de pays, Guinée, RD Congo, Ghana, Mauritanie, aujourd’hui, Haïti projette de le faire, même la France a mis en place un système qui lui rapporte 330 millions d’euros par an soit près de 200 milliards de Francs CFA !

Pour ce faire, l’ETAT prend alors deux mesures :

1°) L’Etat du Sénégal demande, donc, à tous les opérateurs du Sénégal, et pas seulement à SONATEL, d’augmenter le montant qu’ils facturent aux opérateurs étrangers en ajoutant à leur tarif 0,75 euro soit environ 49 F CFA, sur le coût de la minute de télécoms pour diminuer la marge des étrangers que sont France télécoms et autres.

Ensuite, l’Etat demande aux opérateurs locaux de lui reverser le montant représentant les 49FCFA prélevés pour chaque minute de communication pour, au moins avoir des retombées, sur ces sommes qui lui passaient sous le nez. Ce qui devrait générer en moyenne 5 milliards par mois pour l’Etat.

2°) L’Etat décide désormais de ne plus se baser sur les déclarations des opérateurs locaux (SONATEL, TIGO, EXPRESSO), pour savoir le nombre de minutes réellement vendues.

L’Etat décide de poser des compteurs qui vont déterminer combien de minutes ont été réellement vendues par les opérateurs, c’est ce que l’on appelle le contrôle des appels entrant.

Ceci qui permettra :

a)De dire, exactement, combien l’Etat doit recevoir sur les appels entrant ;

b) De lutter efficacement contre la fraude. Exemple. En Guinée, en 4 mois de fonctionnement, le système a permis de détecter et de déconnecter plus de 16.000 lignes frauduleuses !

La société qui a mis la puce à l’oreille de l’Etat du Sénégal et qui devait assurer ce contrôle s’appelle Gobal Voice d’où le nom de cette affaire.

Mais, la plus importante conséquence de ce contrôle, c’est que, si un opérateur est démasqué par les compteurs, il risque un gros redressement fiscal et même un procès pénal.

Devant tout cela, les opérateurs étrangers, France télécoms et autres refusent de baisser leurs marges et répercutent l’augmentation sur les appels entrants.
La SONATEL, qui appartient, entre autres, à France télécoms refuse le contrôle et actionne ses syndicats et ses affidés pour rejeter le contrôle des appels entrants.
Les autres opérateurs EPRESSO ET TIGO acceptent et exécutent la décision de l’Etat.

QUELS SONT LES ARGUMENTS DE SONATEL ?

SONATEL prétend que si on ajoute ce 49 F sur les tarifs, la destination Sénégal sera non compétitive et que les opérateurs vont se détourner du Sénégal et faire passer leur trafic ailleurs, ce qui va tuer l’entreprise. C’est l’argument utilisé pour ameuter les syndicats.

C’EST UN GROS MENSONGE !

En effet la SONATEL compte tenu de ses infrastructures, les plus performantes de la sous-région (cables sous-marins et autres) est incontournable. Et il n’est pas rentable de passer par d’autres pays.

Pour illustration, malgré l’application de la mesure pendant quelques mois au Sénégal, les balances des télécommunications internationales ont augmenté de 11,4 milliards de francs CFA ! Selon le rapport 2010 de SONATEL.

En outre, le système de contrôle des appels entrants est déjà instauré en Guinée, et SONATEL dit dans son rapport annuel 2010 que le Chiffre d’affaires de sa filiale « Orange Guinée a augmenté de 37 % ! » et les « balances internationales ont augmenté de 51% ! »
Ce qui démontre tout le contraire des affirmations de SONATEL et les mets à nu !

J’ai eu moi-même à discuter avec Cheikh Tidiane Mbaye le DG de la SONATEL, mais il refuse bec et ongles qu’on pose un compteur pour déterminer exactement le nombre de minutes que SONATEL vend par mois.

La grande question qu’il faut se poser, c’est pourquoi il ne veut pas être contrôlé ?

Et aujourd’hui, le décret sur le contrôle des appels entrants a été suspendu depuis un an et les émigrés que nous avons rencontrés disent que les prix n’ont pas baissé, ce qui veut dire que les 5 milliards par mois générés depuis tous ces mois, sont encaissés par les opérateurs tels que SONATEL sans que l’Etat ne reçoive rien.

Cet argent issu des appels entrants est payé par les grandes administrations et entreprises internationales, qui passent leurs temps à communiquer avec leurs représentations locales et une partie par les émigrés, bref, par des gens qui ont un pouvoir d’achat beaucoup plus élevé que nous pauvres gorgorlu sénégalais.

L’Etat a décidé de ristourner environ 15 milliards aux émigrés pour leur facilité l’accès à l’habitat et au retour, 25 milliards pour l’électrification rurale et 10 milliards pour la santé, la lutte contre la cherté de la vie, le sport et la culture. Voilà la réalité.

Les émigrés sont invités à s’organiser pour une bonne gestion dans la transparence de la part qui leur est réservée.

Maintenant, qui veut tuer son chien l’accuse de rage. Momar NDAO est devenu la bête noire de SONATEL pour avoir dit tout haut ses convictions dans ce dossier.

Cela fait 22 ans, que nous défendons contre vents et marées les intérêts des consommateurs, et rien ne nous détournera de notre engagement.

A bon entendeur.

Momar NDAO
Président national ASCOSEN

(Source : Bitimrew, 11 juin 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5970/7923 Régulation des télécoms
  • 507/7923 Télécentres/Cybercentres
  • 4824/7923 Economie numérique
  • 2597/7923 Politique nationale
  • 7247/7923 Fintech
  • 760/7923 Noms de domaine
  • 2551/7923 Produits et services
  • 2148/7923 Faits divers/Contentieux
  • 1081/7923 Nouveau site web
  • 7923/7923 Infrastructures
  • 2487/7923 TIC pour l’éducation
  • 262/7923 Recherche
  • 363/7923 Projet
  • 4504/7923 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2864/7923 Sonatel/Orange
  • 2423/7923 Licences de télécommunications
  • 487/7923 Sudatel/Expresso
  • 1558/7923 Régulation des médias
  • 1791/7923 Applications
  • 1538/7923 Mouvements sociaux
  • 2343/7923 Données personnelles
  • 194/7923 Big Data/Données ouvertes
  • 835/7923 Mouvement consumériste
  • 529/7923 Médias
  • 983/7923 Appels internationaux entrants
  • 2363/7923 Formation
  • 130/7923 Logiciel libre
  • 3004/7923 Politiques africaines
  • 1481/7923 Fiscalité
  • 235/7923 Art et culture
  • 877/7923 Genre
  • 2406/7923 Point de vue
  • 1479/7923 Commerce électronique
  • 2225/7923 Manifestation
  • 458/7923 Presse en ligne
  • 198/7923 Piratage
  • 323/7923 Téléservices
  • 1423/7923 Biométrie/Identité numérique
  • 435/7923 Environnement/Santé
  • 596/7923 Législation/Réglementation
  • 513/7923 Gouvernance
  • 2536/7923 Portrait/Entretien
  • 226/7923 Radio
  • 1147/7923 TIC pour la santé
  • 411/7923 Propriété intellectuelle
  • 89/7923 Langues/Localisation
  • 1621/7923 Médias/Réseaux sociaux
  • 2736/7923 Téléphonie
  • 282/7923 Désengagement de l’Etat
  • 1479/7923 Internet
  • 167/7923 Collectivités locales
  • 599/7923 Dédouanement électronique
  • 1601/7923 Usages et comportements
  • 1490/7923 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 834/7923 Audiovisuel
  • 4489/7923 Transformation digitale
  • 563/7923 Affaire Global Voice
  • 215/7923 Géomatique/Géolocalisation
  • 477/7923 Service universel
  • 982/7923 Sentel/Tigo
  • 238/7923 Vie politique
  • 2338/7923 Distinction/Nomination
  • 78/7923 Handicapés
  • 1001/7923 Enseignement à distance
  • 992/7923 Contenus numériques
  • 861/7923 Gestion de l’ARTP
  • 249/7923 Radios communautaires
  • 2672/7923 Qualité de service
  • 586/7923 Privatisation/Libéralisation
  • 240/7923 SMSI
  • 693/7923 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3862/7923 Innovation/Entreprenariat
  • 1970/7923 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 58/7923 Internet des objets
  • 235/7923 Free Sénégal
  • 1094/7923 Intelligence artificielle
  • 266/7923 Editorial
  • 33/7923 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous