Le gouvernement angolais place de grands espoirs dans Africell pour relancer le dynamisme sur le marché télécoms national. Pour garantir toutes les chances de succès à la nouvelle société télécoms, l’Etat est prêt à lui accorder plusieurs avantages pour les huit prochaines années.
Sur demande du gouvernement, le parlement angolais étudie un régime d’incitations fiscales et douanières en faveur d’Africell, le quatrième opérateur de téléphonie mobile du pays qui a annoncé le lancement de ses opérations en décembre. Si elle est approuvée, la société télécoms pourrait bénéficier d’exonération, fixation et réduction, entre autres, sur le taux de la taxe industrielle, de la taxe sur les investissements en capital, du droit de timbre, de la taxe sur la valeur ajoutée, de la taxe foncière et autres charges pour une période n’excédant pas huit ans.
Selon Ruth Mendes, la présidente de la Commission économique et financière de l’Assemblée nationale, le gouvernement a demandé cette autorisation de défiscalisation pour faciliter l’entrée d’Africell dans le pays. Lors de son intervention à la radio publique angolaise, vendredi 2 juillet, elle a fait savoir que l’allègement fiscal dont bénéficiera Africell dès son démarrage devrait lui permettre de prendre rapidement ses marques auprès des consommateurs et de gagner une valeur sûre au fil des années.
En Angola où bataillent Angola Telecom, Unitel et MS Telecom, le taux de pénétration du mobile n’a cessé de chuter depuis 2014. Il est passé de 54,25% à 46,3%, selon les dernières données de l’Institut angolais des communications (Inacom) et le Digital Report 2021 de Hootsuit et We are social. Alors que le gouvernement est décidé à faire du numérique un moteur de la croissance économique nationale, le taux de pénétration d’Internet n’est que de 31% avec des tarifs d’accès jugés encore assez élevés par la population. Une situation que le gouvernement angolais juge déplorable dans un pays de 33,40 millions d’habitants.
A travers la solidité financière que le gouvernement angolais veut aider Africell à acquérir via le régime d’incitations fiscales et douanières, c’est davantage l’intérêt des populations qui est visé. Débarrassée d’un certain nombre de charges réglementaires, l’entreprise pourra en effet investir en conséquence dans son réseau pour améliorer le taux de couverture télécoms du pays et faciliter l’accès des populations aux services télécoms, relancer la concurrence sur les tarifs et la qualité de service. Des réalisations qui contribueront à faire des populations des acteurs actifs de la transformation numérique du pays.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 7 juillet 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000