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Amadou Top, directeur executif du CONTAN : « L’affaire des coréens est une affabulation »

mercredi 29 janvier 2014

La tension monte à quelques mois seulement du passage pour le Sénégal de l’analogique au numérique. Un basculement qui suscite intérêts et inquiétudes. Le directeur exécutif du Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (CONTAN), Amadou Top revient ici sur les enjeux tout en levant les équivoques.

L’ingénieur informaticien confie que les Coréens qui ont été cités comme étant les futurs vainqueurs de l’appel d’offre relèvent de l’affabulation. Et à ceux qui pensent que le CONTAN va survivre au-delà de sa mission, il tranche net : « sa durée de vie s’arrête au lendemain du 17 juin 2015 ».

Le 17 juin 2015 est considéré comme une date importante pour la zone Afrique pour le passage de l’analogique au numérique. Est-ce une date butoir ou faut-il être juste prêt pour un basculement progressif ?

C’est une date limite ! Cela veut dire qu’au plus tard, le 17 juin 2015, il faut avoir basculé de l’analogique au numérique. Et c’est une date impérative.

C’est un accord que nous avons signé en 2006 avec l’Union internationale des télécommunications (UIT). Il ne s’agit pas tout simplement d’un accord signé par le Sénégal mais par beaucoup d’autres pays. Et l’ensemble du monde a signé également des accords similaires pour pouvoir basculer de l’analogique au numérique.

C’est en fait le monde entier qui bascule de l’analogique au numérique. Pour notre zone, la date impérative, c’est le 17 juin 2015. Autrement dit, le 18 juin, tous ceux qui n’auront pas la possibilité d’avoir du numérique, ne pourront plus avoir de télévision. Il n’y aura plus de télévision analogique. Du tout !

Des dispositions sont-elles prises au Sénégal pour sensibiliser davantage la population par rapport à ce deadline ?

C’est ce que à quoi nous nous attelons actuellement. Si vous avez remarqué, depuis un certain temps, nous sommes très présents sur les plateaux de télévision. Il faut aussi dire que nous ne sommes installés que depuis moins de quinze jours et que nous prenons le relais d’un Comité national du numérique (CNN) qui a existé pendant trois ans et qui a déposé ses conclusions.

Finalement, c’est seulement depuis le 30 décembre 2013, que nous avons été installés en tant que nouveau comité pour mettre en œuvre les dispositions devant permettre le passage de l’analogique au numérique.

Nous avons déjà commencé à travailler sur les plannings. Nous travaillons sur les aspects infrastructurels : comment avoir les partenaires qui vont nous construire les infrastructures ? C’est pourquoi nous avons lancé un appel à candidatures.

Nous essayons de régler les problèmes liés à l’environnement juridique qui va être extrêmement important. Nous essayons de trouver les moyens de conforter les opérateurs de télévision, dans l’idée qu’ils seront gagnants dans l’opération. Tout cela va se faire simultanément dans un temps très court.

Nous sommes en train de le faire avec toute la volonté et l’énergie requise. Nous allons déployer quatre phases de communication d’une durée d’un mois chacune. Ces quatre phases de communication sont destinées au grand public, aux relais sociaux, aux institutions et à toute la société civile, etc.

L’appel à candidatures que vous avez lancé et qui prend fin le 3 février 2014, fait l’objet d’un débat au Sénégal. D’aucuns déplorent le délai de 15 jours qu’ils jugent trop court. Que leur répondez-vous ?

Les délais ne sont pas courts pour ceux qui ont vraiment les solutions. Ce qu’on demande est très simple, c’est de répondre s’ils peuvent ou non. Nous n’avons pas mis des considérations techniques extrêmes.

Nous avons dit, si vous avez des solutions, proposez les nous. Dites-nous, à combien vous voulez le faire et dans quelle condition vous pouvez le faire. Comment voulez -vous être remboursé ? C’est très simple. Nous n’avons pas mis de conditionnalités extrêmes.

En général, quand vous regardez les appels d’offres, pour 90% ce sont les conditions : « il faut que vous ayez fait ça dans dix pays. Il faut vous ayez quinze ans d’expérience. Il faut que vous ayez fait ceci ou cela ».

Nous n’avons pas pris en compte toutes ces dispositions là parce que nous sommes pris par l’urgence. Nous avons mis maintenant les spécifications techniques qui sont des normes adoptées par la CEDEAO, par l’UEMOA et par l’Union africaine (UA).

Ces normes-là, nous disons, qu’il faut les appliquer. Toute solution qui applique ces normes-là, en réalité est capable de répondre aux besoins du passage à la TNT (Télévision numérique terrestre).

Tous ceux qui ont vraiment des solutions n’ont pas besoin de deux, trois jours, pour répondre à ces normes-là. Maintenant la question, c’est de savoir s’ils ont les moyens parce que l’Etat dit : « je n’ai pas d’argent, je veux que vous, vous préfinanciez ».

Toute la question est là. Et là aussi, nous ne demandons pas tout de suite qu’ils amènent une garantie. C’est une phase de présélection, nous allons après, remettre au chef de l’Etat qui décidera.

Nous leur disons, donnez la preuve de votre capacité financière, c’est tout. Maintenant, la preuve des capacités techniques, ce sont des références. Là aussi, nous ne leur demandons pas un nombre de références déterminées. Nous leur demandons de donner des références.

Et sur la base du comparatif des différentes offres qui pourront le faire. Cela nous l’avons fait parce que nous sommes pris par des délais tellement courts que nous sommes obligés de tenir compte aussi des conditions dans lesquelles, ils vont avoir à travailler parce qu’il faut qu’ils fassent tout le pays, qu’ils entrent dans toutes les maisons.

Qu’ils changent ou ne changent pas les appareils, qu’ils mettent ou posent des décodeurs, réorientent les antennes, qu’ils fassent ce qu’on appelle du simulplast. Parce que, pendant la période où ils vont passer de l’analogique au numérique, les gens doivent continuer à recevoir la télévision analogique et la recevront jusqu’au 17 juin 2015.

Et pendant que l’opérateur d’infrastructure est en train de mettre en place son infrastructure, il faut qu’il continue d’offrir lui-même l’analogique. C’est ça la difficulté. C’est pourquoi, nous sommes vraiment pris par les délais. Nous savons que quelle que soit la société qui va le faire, si elle ne commence pas maintenant, elle ne pourra pas le faire. Voilà les raisons.

N’y a-t-il pas eu absence de communication en direction des patrons de presse. Notamment ceux de l’audiovisuel ?

Avant même que nous ne tenions notre première réunion, j’ai écrit à tous les directeurs de presse pour leur demander de me recevoir afin que je leur présente le projet tel que nous l’avons élaboré et les urgences.

J’ai rencontré tous ceux qui m’ont répondu. Et chaque fois que j’ai expliqué la situation, il n’y a pas eu de problèmes. Au contraire ! Leur question, c’était quand est-ce que vous commencez parce qu’il y a urgence.

En revanche, ceux qui n’avaient pas répondu, avaient une position figée. Parce que la plupart d’entre eux, disaient ne pas comprendre pourquoi, ils ne sont pas sur le décret de constitution des membres du CONTAN. Alors que le décret n’est pas d’abord de mon ressort (rires). C’est le président de la République qui le prend.

Ensuite, les raisons qui ont poussé le chef de l’Etat à prendre un tel décret, c’est qu’il fallait parer à l’urgence, faire en sorte que toutes les structures de l’administration concernée, de près ou de loin par la question, de l’information, de l’internet, de la télécommunication, puissent se retrouver rapidement afin qu’on harmonise les positions au sein de l’administration.

Ensuite, dans le même décret, il précise qu’il faut avoir une participation de tous les acteurs dans ce que nous faisons. C’est la raison pour laquelle, nous avons été installés le 30 décembre 2013.

Le 2 janvier 2014, nous avons tenu la première réunion de ce comité en question. Il a fallu pousser pour qu’on aille vite. Parce que ce sont les instances qui désignent leur représentant, notamment la Primature, l’Assemblée nationale, le Conseil économique social et environnemental, les ministères des Finances, de la Culture, de la Communication. Nous avons tout fait pour les réunir le 3 janvier, puis le 6.

Ensuite, nous avons tenu deux journées d’études pour nous entendre parce que ce sont des personnes qui viennent d’ horizons différents.

Et au vu de l’urgence, nous avons lancé l’appel à candidatures qui était permis par l’article 32 du code des Télécommunications. Nous avons une réunion demain (aujourd’hui, Ndlr) dans laquelle, nous allons définir, les différentes task-forces. C’est-à-dire des groupes de travail qu’il va falloir mettre en place par secteur. Parmi ceux-ci, il y a un qui ne concerne que les télécommunications.

Qu’est-ce que les télévisions gagnent-elles dans ce passage de l’analogique au numérique et qu’est-ce qu’elles risquent de perdre ?

Elles gagnent tout ! Elles gagnent plus qu’elles ne perdent en tout cas. Quand on mettra en place le dispositif par lequel nous devons passer, parce qu’implicitement c’est celui-là qui est suggéré par le GO 06, nous allons mettre en place un multiplexeur national. C’est un passage que tous les opérateurs de télévision vont utiliser. Un seul.

Ce passage va les décharger de toutes les obligations qu’ils ont actuellement. Aujourd’hui, ils fabriquent les programmes. Ils les mettent en forme. Ils les transforment et les diffusent au travers des antennes qui sont situés un peu partout à travers le pays.

C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, ils ne couvrent pas tout le pays. Parce que pour chaque antenne, il faut de l’électricité, un gardien, un paratonnerre etc. C’est très lourd et certaines d’entre elles ne couvrent pas plus de deux régions. D’autres trois régions. Rares sont celles qui couvrent cinq ou six régions. La RTS couvre effectivement la quasi-totalité du pays. Presque 80 %.

Quand nous mettrons en place cette infrastructure qui va être unifiée et partagée, ils n’auront pas ces charges-là. Ils ne passeront plus par le satellite pour redescendre vers les téléspectateurs.

Ils enverront juste leur programme à cet opérateur-là qui ne sera pas l’Etat, qui ne sera pas non plus un concurrent. Ce sera une structure qui va être chargée de gérer l’infrastructure qui appartient à l’Etat. C’est un peu comme la SONES et la SDE. C’est la même chose entre les Banques. Elles ont chacune leur organisme, leur structure.

Mais, elles ont mis en place une structure qui s’appelle GIM-UEMOA par laquelle toutes passent pour pouvoir faire de l’inter-bancarisation. C’est le même principe qui sera adopté ici. Toutes les chaines auront un seul opérateur qui va diffuser, à travers tout le pays. Il n’y aura pas un seul espace dans le pays où il n’y aura pas de télévision.

Avant, chaque opérateur avait sa propre fréquence. Maintenant, pour chacune des fréquences qu’ils utilisaient individuellement, on peut mettre 20 chaines. On va les multiplexer, les assembler, les compresser et les mettre dans la norme qu’il faut avant de les envoyer dans un seul réseau.

Et quand ça arrive chez l’utilisateur final, il y a un décodeur qui permet comme on fait avec le bouquet de capter la chaine qu’on veut. Voilà la situation. Au lieu de payer 800 millions comme le fait aujourd’hui la RTS, pour monter vers le satellite et redescendre vers certaines zones du pays ou vers l’Europe, elle va probablement payer 5 millions et environ.

Vous n’avez dit ce que perdent les télévisions ?

J’ai cru comprendre, dans les explications de certains qui disent qu’eux, ils se sont battus et ont beaucoup investi et que des gens qui n’ont pratiquement rien fait et qui ont de petites couvertures, vont devenir des télévisions nationales immédiatement comme eux. Ça voudrait dire que tout le monde est à égalité alors qu’il y en a qui n’ont rien fait.

Ça, c’est la réalité aussi ?

Oui ! Mais, c’est une réalité à laquelle, nous ne pouvons pas échapper. C’est une obligation d’amener la télévision partout. Et c’est une obligation que quand quelqu’un veut être dans le multiplexeur, qu’on lui offre cette possibilité-là. On ne peut pas dire à quelqu’un :« vous ne pouvez pas être dans le multiplexeur parce qu’il faut faire quinze ans ou dix ans ou vingt ans ». Non !

Et qu’est ce qui va s’occuper du multiplexage ?

Le multiplexage est une société qu’on va créer. D’abord l’infrastructure permet de mettre le cœur du réseau du multiplexeur, qui va faire le décodage, la mise en forme en mode DVBT 2 et cela va être placé quelque part.

Ça va être en redondance avec une autre structure qui sera ailleurs. Une fois qu’on aura fait ça, il va bâtir un réseau qui couvre tout le pays et qui va utiliser en principe la fibre optique existante. C’est pourquoi dans l’appel, il y a la continuation de la fibre optique existante de l’Etat qu’on va continuer partout dans le pays.

Une fois qu’on aura fini, ce multiplexeur va utiliser cette fibre optique pour aller le plus loin possible et retrouver ses diffuseurs à travers le pays. A partir de ce moment, on a un seul réseau utilisé par tous et disponible pour tous.

C’est ça que l’opérateur d’infrastructures va construire. Et ça appartiendra à l’Etat. L’opérateur dira, je l’ai financé à tant de milliards, l’Etat me le remboursera en tant d’années, à tel taux etc. L’infrastructure va rester une propriété de l’Etat

L’Etat va ensuite dire qu’il va mettre cette infrastructure en gérance externalisée par des privés qui seront certainement des opérateurs de télévision qui se mettront ensemble. L’Etat prendra des participations pour avoir un œil là-dessus afin qu’il n’y ait pas de bataille en interne.

Et on va définir les règles du jeu à l’intérieur de cette structure pour vendre le passage à un prix abordable pour tout le monde.

Autrement dit, les télévisions qui voudront passer par ce canal devront-elles payer une redevance ?

Oui, il le faut. Elles vont payer une redevance. Mais cette redevance, mon sentiment, c’est qu’elle sera la plus basse possible. Et de toute manière, elle sera beaucoup moins chère que celles qu’elles paient aujourd’hui.

Un patron de télévision m’a dit : « rien qu’en électricité, je paie au moins six à sept millions par mois pour mes différentes antennes qui sont à travers le pays. Je ne parle pas des 200 à 300 millions que je paie pour monter sur le satellite ».

Celui là, si vous lui dites qu’avec 5, 6 voire 7 millions, je ne sais pas, tu vas être dans le pays, que va-t-il vous répondre ?

Quid de la durée de vie du CONTAN ? Va-t-il disparaître au lendemain du 17 juin 2015 ?

Il disparait le lendemain. Le seul objectif du CONTAN, c’est de mettre en place ces infrastructures-là. Une fois, les infrastructures installées, sa durée de vie est terminée. Il n’existe plus. Le relais sera pris par les sociétés d’exploitation qui vont prendre en charge les infrastructures qui seront déjà mises en place. Voilà exactement le processus.

Et ces sociétés d’exploitations, seront-elles uniquement gérées par des nationaux ou bien y aura -t-il une possibilité de les externaliser ?

Ah oui ! Elles ne seront gérées que par des nationaux. A mon avis, parce qu’encore une fois, c’est l’Etat qui va décider. Mais, mon sentiment, c’est qu’elles ne seront gérées que par des nationaux. Mon sentiment (il se répète).

Mieux est-ce qu’une société nationale pourrait remporter l’appel d’offres au vu de la complexité de l’infrastructure ?

Bien sûr !

Pourquoi alors cite-t-on avec acuité des Coréens, des Chinois etc., comme si les dés étaient pipés d’avance ?

Les Coréens, c’est de l’affabulation complète (rires). C’est vraiment une fable qui nous tombe dessus. Nous n’avons jamais reçu de Coréens ou une offre de Coréen.

Les Chinions, eux, depuis deux ans voire trois ans avant même que l’on existe, avaient manifesté leurs intérêts pour ce projet-là avec l’ancien CNN et ils ont continué à le manifester, donc ils sont intéressés.

Avec Huawei notamment ?

Il y a Huawei, ZTE, Start Time. Il y a plusieurs sociétés chinoises qui sont intéressées. Mais, je vais vous dire qu’il y a des sociétés danoises aussi, quatre françaises Alcatel, Tompson entre autres qui ont pris les documents et qui nous appellent pour prendre des informations.

Il y a aussi une société marocaine, une société sud africaine, une société tunisienne, une société belge. Quatre ou cinq sociétés sénégalaises sont aussi intéressées.

Donc, nous ne pouvons pas savoir qui sera exclu ou qui ne le sera pas. L’essentiel est que deux des conditions que nous avons posées puissent être résolues.

Lesquelles ?

La preuve de la capacité financière et la preuve d’une expérience dans ce qu’on veut faire ou une expérience avec les partenaires qu’on a. C’est tout !

En parlant de chiffres, en un moment donné, il a été question de 70 milliards. Maintenant, on parle de 200 voire 400 milliards FCFA. Qu’en est-il exactement ?

Tout le monde invente le chiffre qu’il veut. Moi, je suis incapable de vous dire combien cela coûte au moment où je vous parle. Parce que cela dépend de celui ou celle qui le fait, parce que, c’est des équipements.

Est ce qu’il les fabrique lui-même ? Est-ce qu’il va les acheter ? Les a-t-il en réserve ? Personne ne peut vous dire si c’est vrai qu’il aura de la main-d’œuvre pour les travaux de génie civile.

Personne ne peut vous dire le coût de ces équipements-là. Moi, je ne le connais pas en tout cas. Je suis un peu surpris d’entendre parler de 400 milliards. Très franchement, je ne sais pas.

Pourquoi, ce chiffre serait-il exorbitant ?

Il m’a l’air tiré par les cheveux. Peut-être que ceux qui ont donné ce chiffre ont leurs raisons de le donner ou c’est juste pour pouvoir amuser la galerie.

La France est passée au numérique le 29 novembre 2011. Soit, à un jour du deadline. Vous semblez vouloir appuyer sur l’accélérateur. Alors que l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf conseille de ne pas verser dans la précipitation.

Je n’ai pas entendu, ni lu cette déclaration du Président Diouf. Mais, nous ne nous précipitons pas. Nous tenons compte des délais qui sont obligatoires et auxquels nous ne pouvons pas nous soustraire. Ce n’est pas nous qui décidons. C’est un engagement pris depuis 2006.

Il faut aussi voir les choses avec réalisme. C’est depuis 2006. Si nous sommes en retard, nous ne pouvons que l’imputer à nous-mêmes. Et nous avons pris du retard car nous avons négligé la chose et c’est tout récemment que le Président Macky Sall a décidé de prendre à bras-le-corps cette affaire. Et c’est pourquoi c’est directement relié à la présidence de la République. J’allais dire au Président de la République car, c’est lui, personnellement qui suit ce dossier.

N’est ce pas paradoxal qu’on puisse négliger une affaire aussi importante ?

Ça l’a été pourtant. Malheureusement ! Ca a pénalisé aujourd’hui le pays qui est obligé d’aller à marche forcée avant la date du 17 juin 2015 où toutes les analogiques vont s’éteindre.

Parce que tous les pays qui vous entourent, définissent ensemble une planification de l’utilisation des fréquences. Nous avons les mêmes fréquences et chacun dit : « moi, je vais utiliser telle fréquence » et on regarde s’il ne va pas y avoir brouillage et on s’entend sur ça.

Si le 17 juin 2015, on n’a pas utilisé ces fréquences, les autres pays peuvent l’utiliser et une fois que c’est fait, vous ne pouvez plus les empêcher de continuer à le faire et les vôtres peuvent toujours être brouillées et l’UIT ne vous protégera pas.

Surtout qu’il ya le dividende de numérique que L’UIT (c’est la bande de fréquence située entre 470 et 862 Mega), a décidé de ne donner qu’aux gens qui sont au numérique.

L’intérêt de ce dividende numérique, c’est qu’on peut mettre beaucoup plus d’éléments en matière de chaines. Mais, on peut aussi l’utiliser pour faire de l’internet très haut débit. Ça, vous ne pouvez pas y accéder tant que vous n’avez pas basculé. Voilà également un des aspects de ce changement. C’est une obligation !

Abdoulaye Thiam, 29 janvier 2014

(Source : Sud Quotidien, 29 janvier 2014)

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