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Accueil > Ressources > Points de vue > 2020 > Algorithmes et plateformes, vecteur d’une économie inclusive en Afrique (1/2)

Algorithmes et plateformes, vecteur d’une économie inclusive en Afrique (1/2)

mercredi 30 septembre 2020

Point de vue

Afin de se saisir des opportunités qu’offre cette quatrième révolution industrielle, celle des nouvelles technologies, il est impératif de développer et animer de nouvelles plateformes numériques 4.0 qui allient algorithmes mais aussi réalité augmentée et bientôt intelligence artificielle.
Plus que jamais, et dans ce contexte de crise mondiale durable qui rend notre société et notre économie fébrile, les technologies peuvent être nos alliées pour une croissance sur les trente prochaines années.

Les grandes dates et leurs indicateurs pour les prochaines décennies :

– 2030 avec l’atteinte partielle ou non des Objectifs de Développement Durables (17 ODD et plus de 200 indicateurs).
– 2050 avec un accroissement de la population africaine de 50% soit 2 milliards d’habitants et plus de 30 millions dans les grandes villes comme Lagos, Le Caire ou Kinshasa.
– 2063 avec l’agenda de l’Union Africaine sur le recours au numérique pour la croissance économique.

Humains, environnement et technologies doivent coexister

Il est évident que le numérique et la science vont être de précieux alliés pour mieux travailler ensemble dans cet écosystème mondialisé et globalisé qui va nous mettre à rude épreuve avec en toile de fond la pandémie mondiale du coronavirus. Les pays classés par l’OCD comme « en voie de développement » étant systématiquement les plus impactés par ces défis, ils sont aussi ceux qui doivent le plus en profiter pour transformer cette situation à leur avantage.

L’IRD (Institut de recherche pour le développement) indique dans une étude menée pour les Nations Unies que « le numérique » et « la science » pourraient être les meilleurs atouts afin d’améliorer nos résultats sur les 200 indicateurs qui coexistent dans les 30 Objectifs de développement durable (ODD).

Au-delà de l’humain c’est bien sûr la planète avec la faune et la flore qui est déjà mise à rude épreuve. Nous épuisons les ressources et développons une industrialisation à marche forcée sans logique commune et sans analyse des contextes locaux qui sont de plus en plus hétérogènes. Le défi est immense mais les technologies et cette nouvelle révolution industrielle nous offrent une incroyable opportunité qui ne se reproduira peut-être jamais.

Les experts du numérique, les entreprises innovantes et les réseaux qui les représentent doivent anticiper, proposer une vision à long terme et pragmatique pour convaincre les politiques que c’est le choix de l’avenir.

Le développement avec les plateformes

Le développement, c’est un immense secteur d’activité qui offre avec ses milliers de personnes engagés des perspectives collaboratives puissante pour redessiner les contours d’un monde durable. Il implique l’ensemble des acteurs économiques et sociaux des différents continents aussi bien ceux des pays dit « riches » que des pays « pauvres » communément appelés du Sud et du Nord. Ce secteur gère des centaines de milliards d’euros investis chaque année, sous forme de prêts, de garanties, d’investissements ou de subventions. Des fonds indispensables aux actions menées pour les pays et finalement pour l’ensemble des acteurs qui sans ces leviers financiers ne pourraient jamais mettre en place leurs actions locales.

Le développement c’est donc du financement avec les acteurs incontournables : états, entreprises, fonds d’investissements, fondations, collectivités et bien sur la société civile.

Ce développement s’opère avec des acteurs engagés dans le développement de la société. Cet engagement se fait de plus en plus avec des indicateurs et des outils numériques mais souvent de façon anarchique et isolée sans prise en compte des indicateurs pourtant disponibles... Les études et les données sont bien présentes mais les données numériques pas assez démocratisées. Elles ne sont pas assez partagées ou libre d’accès.

D’excellentes initiatives voient le jour comme la plateforme Edflex de l’Agence française de développement qui partage en ligne des centaines de ressources accessibles gratuitement en ligne. Ou La Banque Mondiale qui propose une plateforme https://donnees.banquemondiale.org/ avec un puissant moteur de recherche.

Le numérique 4.0 en accélérateur

Ces milliers d’acteurs, dans différents pays, parlant différentes langues et avec leurs propres moyens et systèmes proposent leurs services, travaillent et collaborent sur différents projets qui touchent des millions de bénéficiaires. Ces réseaux sont complexes et non unifiés, ils reproduisent parfois les mêmes processus ou actions et sans savoir que d’autres agissent de la même manière avec des outils plus ou moins adaptés.

La capitalisation, les bonnes pratiques et les analyses ne sont pas assez partagées et c’est une perte colossale en termes de visibilité pour les actions collectives et au final un impact atténué pour le rendement des différents opérateurs, des entreprises et de la société.

Comme l’indique justement Gilles Babinet dans son livre Transformation digitale, l’avènement des plateformes, ce sont les plateformes collaboratives de services qui remplissent désormais un nouveau rôle dans l’économie mondiale et le développement. Elles sont animées par des milliers d’Acteurs du Développement.

Avec la pandémie du coronavirus, il est possible de soutenir les initiatives portées par des centaines d’acteurs du développement en Afrique. Ils agissent déjà sur les « Health Tech » les technologies de la santé depuis de nombreuses années avec un succès prouvé par les innovations accessibles localement comme les nouveaux centres de télémédecine, les applications d’analyses oculaires, les dépistages par smartphones ou les analyses de déplacements de pandémies par géo-tracking sur smartphones. Ushahidi par exemple permet même de cartographier la pandémie en au Kenya mais aussi en Espagne ou en Italie : https://kenyacovid19.ushahidi.io/views/map

Ces plateformes permettent de développer l’accessibilité aux services comme le financement et les cofinancements, les ressources téléchargeables ou consultables (fiches de conseils, analyses, schémas, POC, cas d’études), le recensement des actions des différents acteurs, etc...

Ce qui transforme radicalement le développement de ces plateformes c’est l’utilisation d’algorithmes de réalité augmentée et bientôt d’intelligence artificielle.

Proposer des contenus en mode plateformes et y coupler des développements techniques puissant permet déjà aux acteurs locaux de s’emparer des technologies, du savoir et ainsi de monter en compétences. L’économie informelle en Afrique se formalise ainsi, petit à petit et de manière contrastée selon les régions et les pays. Les projets se structurent avec de plus en plus de données et d’algorithme rendant les actions plus précises et plus efficientes. Briter Bridges propose une carte d’Afrique regroupant des structures agissant dans la santé avec les nouvelles technologies, elle en démontre l’incroyable croissance boostée par les plateformes numériques.

Les algorithmes avec trois piliers du développement : zones géographiques, thématiques et structures

Avec les algorithmes il est désormais possible de permettre à un projet, qu’il soit porté par une entreprise, une fondation, une association, un bailleur de fonds, d’accéder par différents critères aux financements les plus adaptés. Trois principaux accès sont déterminants : la zone géographique qui peut être le continent, le pays et la/les régions ; Les thématiques ou secteurs d’activités qui peuvent être la santé, l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme, la mobilité, l’eau, le social ou l’entrepreneuriat ; Et les structures : tailles, CA, type, nombre d’actifs, personnel, métiers, expériences, actions menées, etc...

Ces trois principaux critères qui sont la zone géographique, les thématiques et les types de structures porteuses de projets permettent déjà de séquencer les contenus et donc d’allier les différents acteurs sur des socles communs : un cap prépondérant est déjà franchi.

Dans la technicité des algorithmes, il faut discerner ce qui vient en miroir de ce que l’humain propose. Que ce soit le miroir humain ou algorithmique et donc ce que reflètent nos développements ou celui de la « machine » il est nécessaire de comprendre que sur celui de l’informatique il ne peut être que « apprenant » (implicite) ou « non apprenant » (explicite). Cela permet de juger de leur pertinence.

Finalement, plus nous allons être en capacité d’analyser ce miroir mieux nous pourrons juger du monde virtuel. Une meilleure analyse de ce miroir nous permettra de juger au mieux le monde virtuel et non l’imposer. C’est expliqué par Aurélie Jean dans son livre De l’autre côté de la machine, voyage d’une scientifique au pays des algorithmes.

C’est avec ces outils que les plateformes changent de dimensions, elles sont désormais limitées uniquement par notre capacité à les imaginer, les entreprendre, les rendre accessibles et évolutives selon les contextes de ce monde mouvant ou l’homme et la nature sont confronté à d’immenses défis.

Thierry Barbaut [1]

(Source : La Tribune Afrique, 30 septembre 2020)


[1] Thierry Barbaut est expert en écosystème numérique entre l’Europe et l’Afrique

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