Le discours du président de la République jeudi à la cérémonie de remise des prix du Concours général n’était pas que pour encourager les jeunes apprenants sénégalais à cultiver l’excellence dans leurs études. Macky Sall a également émis de sérieuses mises en garde à l’endroit des millions de Sénégalais qui s’expriment chaque jour à travers internet. Il a annoncé la mise en place d’un dispositif de gouvernance pour mettre un terme à ce qu’il appelle les "dérives et dangers" de la toile. Toutes choses qui ont attiré l’attention et suscité une crainte de/chez Moutaga Cissé. Ce journaliste-blogueur et spécialiste des TIC a aussi relevé des dérives dans le speech du chef de l’Etat.
La censure d’Internet est déjà à l’étude au Sénégal. Et c’est loin d’être des "élucubrations malsaines". En effet tout porterait à le croire, si l’on se fie à la partie du discours du chef de l’Etat jeudi au Grand Théâtre, qui évoque les insultes sur les réseaux sociaux et autres sites internet.
« La transformation digitale est irréversible. (..) On n’a pas conçu le Net pour passer son temps à insulter les gens, pour dire du mal... Il faut mettre en place un dispositif pertinent de gouvernance de ces ressources numériques éducatives, afin d’annuler les dérives et les dangers sur leurs manquements », a laissé entendre le Président Macky Sall lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général édition 2018.
Suffisant pour mettre le journaliste-formateur en Technologie de l’information et de la communication (TIC). En effet, Mountaga Cissè voit dans ce discours du chef de l’Etat une volonté d’aviser le public sénégalais des futures mesures contraignantes qui vont être prises dans ce secteur.
"Ce que je comprends dans cette déclaration est que les autorités sont en train de préparer l’opinion et surtout les députés à ce nouveau code des communications électroniques qui a pour principal objectif de créer un Internet à deux vitesses", décrypte-t-il sur son compte Twitter.
Moutaga Cissé d’ajouter : "Le projet est passé en conseil des ministres en juin et est dans le circuit de l’assemblée nationale. Dans ce code, en son article 27, la loi va autoriser les opérateurs avec l’appui du régulateur le ralentissement ou le blocage complet de certains #OTT (#whatsapp et autres)". Un OTT ( en anglais Over-the-top service) est un service par contournement ou encore une offre hors du fournisseur d’accès à internet.
(Source : Pressafrik, 3 août 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000