OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2010 > Afrique : téléphonie mobile, faut il réguler les promotions des opérateurs (…)

Afrique : téléphonie mobile, faut il réguler les promotions des opérateurs mobiles ?

dimanche 21 mars 2010

Le marché africain de la téléphonie mobile devenant de plus en plus concurrentiel avec l’avènement de plusieurs acteurs, les opérateurs mobiles se mènent une guerre par campagnes de promotions interposées dans plusieurs pays. Ces promotions intempestives se présentent souvent sous la forme d’un pourcentage de bonus de crédit supplémentaire en plus de la valeur de la carte de recharge achetée.

Ces campagnes de promotion ont l’air de ne pas déranger les clients qui y trouve un moyen d’avoir le même service téléphonique à moindre coût. Les clients ont désormais tendance à attendre systématiquement les périodes de promotion pour faire le plein de crédit, ce qui change de manière substantielle leur manière habitude de consommation.

Mais d’aucun pensent qu’avec ces promotions à intervalles de temps réduits, les opérateurs appliquent une baisse artificielle du tarif de la minute de communication et d’autres pensent aussi que cet état de fait montre que le prix de la minute de communication pourrait de manière pérenne être revu à la baisse. En effet, avec ces promotions, les clients ne savent plus combien coûte une minute de communication vers les mobiles. Mais, la plus part du temps, ce genre d’argument provient plus des instances de régulation et aussi de certains opérateurs qui ne trouveraient pas leurs places dans cette guerre des prix.

Mais de manière générale, les clients ont plutôt tendance à réellement apprécier ces baisses de tarifs ponctuelles leur permettant de communiquer plus avec le même budget.

Les experts en régulation vous diront que si le marché de gros de la téléphonie mobile est bien régulé, il n’est pas nécessaire d’intervenir sur ce marché de détail. A moins qu’un sérieux dysfonctionnement soit constaté, qu’il ne puisse pas être réglé de manière naturel dans un court délai et que le droit commun de la concurrence ne puisse pas apporter un remède à ce problème de concurrence. Dans le cas des promotions, chaque opérateur mobile doit pouvoir répliquer les offres faites par ses concurrents si encore une fois le marché de la terminaison d’appel est bien régulé. Et ce sera à l’autorité chargé de la concurrence de réguler « Ex Post » ce marché de détail en s’assurant qu’aucun opérateur n’est dans un situation de concurrence déloyale en pratiquant des niveaux de baisse qui ne couvrent pas ses coûts.

Nous trouverons au Maghreb deux instances de régulation qui régulent « Ex Ante » les promotions mais de manière différente. En effet, depuis 2007, l’ARPT, régulateur algérien des télécommunications et des postes, a décidé d’appliquer à l’opérateur de téléphonie mobile dominant (OTA, Djezzy) la contrainte de lui soumettre au préalable l’ensemble de ses offres (structurelles et promotionnelles). Cette régulation asymétrique a été justifiée dans la décision par le constat d’une différence exagérée entre le tarif des appels ON NET [1] et OFF NET [2] . Le régulateur a jugé que cette différence trop importante avait comme effet de maintenir artificiellement un effet de club. En effet, les clients d’Orascom Télécom Algérie avaient tendance à s’appeler entre eux plutôt qu’à émettre des appels vers les autres opérateurs mobiles. Ceux qui renforce la dominance d’OTA sur le marché. Pour éviter cela, l’ARTP applique à chaque projet d’offre un test de non discrimination et un test de ciseau tarifaire pour voir si le niveau de baisse est acceptable et aussi vérifier que la différence de tarifs ON NET/OFF NET est acceptable..

Au Maroc, depuis juin 2008, un arrêté ministériel fixe les conditions de promotions des services de télécommunications en général. L’ANRT est chargé de veiller au respect de cet arrêté. La principale différence entre le type de régulation appliqué en Algérie se situe dans le périmètre. Au Maroc, l’ensemble des promotions de services de télécommunications est concerné et tous les opérateurs mobiles comme fixes sont aussi dans le périmètre de l’arrêté fixant les modalités à respecter pour chaque promotion.

De plus en plus, les autorités de régulation vont vouloir mettre de l’ordre dans ces promotions dont la périodicité ne cesse de se raccourcir (pratiquement chaque semaine au Sénégal). De manière concrète, les régulateurs voudront valider au préalable les niveaux de baisse et aussi imposer aux opérateurs un délai minimum entre deux promotions. Cette volonté pourrait rencontrer le désaccord des consommateurs qui ont déjà pris l’habitude de ces « bonus ».

Si jamais les régulateurs se mettent à réguler le marché de détail de la téléphonie mobile en Afrique, cela confirmerait l’idée selon laquelle il n’y aurait pas vraiment de régulation « Ex post » dans nos pays. Ce type de régulation, qui se fait après le lancement de l’offre sur le marché, est normalement faite par les instances de régulation de la concurrence, structures quasi inexistantes ou dépourvues de moyens dans notre continent.

Le modou-modou des télécoms

(Source : L’Afrique des télécoms, 21mars 2010)


[1] ON NET : Appel d’un client de l’opérateur A vers un autre client de l’opérateur A

[2] OFF NET : Appel d’un client de l’opérateur A vers un client de l’opérateur B

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2066/2252 Régulation des télécoms
  • 175/2252 Télécentres/Cybercentres
  • 1580/2252 Economie numérique
  • 811/2252 Politique nationale
  • 2252/2252 Fintech
  • 253/2252 Noms de domaine
  • 826/2252 Produits et services
  • 692/2252 Faits divers/Contentieux
  • 362/2252 Nouveau site web
  • 2156/2252 Infrastructures
  • 830/2252 TIC pour l’éducation
  • 90/2252 Recherche
  • 121/2252 Projet
  • 1396/2252 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2252 Sonatel/Orange
  • 792/2252 Licences de télécommunications
  • 132/2252 Sudatel/Expresso
  • 471/2252 Régulation des médias
  • 600/2252 Applications
  • 494/2252 Mouvements sociaux
  • 761/2252 Données personnelles
  • 60/2252 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2252 Mouvement consumériste
  • 180/2252 Médias
  • 321/2252 Appels internationaux entrants
  • 724/2252 Formation
  • 51/2252 Logiciel libre
  • 855/2252 Politiques africaines
  • 410/2252 Fiscalité
  • 83/2252 Art et culture
  • 284/2252 Genre
  • 706/2252 Point de vue
  • 483/2252 Commerce électronique
  • 701/2252 Manifestation
  • 156/2252 Presse en ligne
  • 62/2252 Piratage
  • 102/2252 Téléservices
  • 438/2252 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2252 Environnement/Santé
  • 158/2252 Législation/Réglementation
  • 168/2252 Gouvernance
  • 855/2252 Portrait/Entretien
  • 72/2252 Radio
  • 339/2252 TIC pour la santé
  • 133/2252 Propriété intellectuelle
  • 29/2252 Langues/Localisation
  • 502/2252 Médias/Réseaux sociaux
  • 943/2252 Téléphonie
  • 96/2252 Désengagement de l’Etat
  • 486/2252 Internet
  • 58/2252 Collectivités locales
  • 190/2252 Dédouanement électronique
  • 523/2252 Usages et comportements
  • 512/2252 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2252 Audiovisuel
  • 1355/2252 Transformation digitale
  • 194/2252 Affaire Global Voice
  • 76/2252 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2252 Service universel
  • 331/2252 Sentel/Tigo
  • 87/2252 Vie politique
  • 759/2252 Distinction/Nomination
  • 17/2252 Handicapés
  • 336/2252 Enseignement à distance
  • 319/2252 Contenus numériques
  • 292/2252 Gestion de l’ARTP
  • 89/2252 Radios communautaires
  • 811/2252 Qualité de service
  • 213/2252 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2252 SMSI
  • 224/2252 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2252 Innovation/Entreprenariat
  • 660/2252 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2252 Internet des objets
  • 85/2252 Free Sénégal
  • 253/2252 Intelligence artificielle
  • 98/2252 Editorial
  • 9/2252 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous