Les Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est ont décidé de finaliser la coordination transfrontalière en matière de fréquences mobiles d’ici la fin 2018. D’après l’Organisation est-africaine des communications, cette démarche est nécessaire pour éviter les interférences des réseaux mobiles transfrontaliers, à l’origine d’une itinérance forcée des populations dans ces zones.
Les Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ont décidé de finaliser la coordination transfrontalière en matière de fréquences mobiles d’ici la fin de l’année. Selon le secrétaire exécutif de l’Organisation est-africaine des communications (OEAC), Ally Simba, cette coordination s’est faite déjà dans 90% des frontières et les régulateurs vérifient actuellement même l’exercice. S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse organisée lundi dans la capitale kényane, Nairobi, le responsable a expliqué qu’il s’agissait d’une question urgente, compte tenu de la situation qui prévaut actuellement.
En effet, a indiqué Ally Simba, les populations des zones frontalières des pays de la région font face à des interférences des réseaux mobiles transfrontaliers, lesquelles les contraignent à une itinérance forcée. Le secrétaire exécutif de l’OEAC a ajouté que ces populations sont obligées de payer des coûts élevés d’itinérance pour accéder aux services de télécommunications mobiles. Ainsi, l’exercice de la coordination transfrontalière vise à réduire l’itinérance forcée afin que les usagers des réseaux mobiles de chacun des pays de la région puissent se connecter à leurs réseaux sans interférence des réseaux mobiles des pays voisins.
Des résultats encourageants
En attendant une mise en œuvre totale de la coordination transfrontalière en matière de fréquences mobiles, certains acteurs annoncent déjà des avantages considérables. Selon le secrétaire de cabinet au ministère kényan des Affaires de la CAE, Peter Munya, l’initiative d’itinérance, « One Network Area », a grandement réduit le coût élevé de l’itinérance mobile.
Il s’agit d’une initiative qui comprend actuellement le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud. D’autres pays, dont la Tanzanie et le Burundi, devront se joindre à ces pays d’ici la fin de l’année afin que tous les appels passés au sein du bloc commercial soient traités comme des appels locaux.
Sylvain Vidzraku
(Source : La Tribune Afrique, 13 juin 2018)
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