OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juin 2020 > Afrique : Les paiements mobiles aident les populations pendant la pandémie

Afrique : Les paiements mobiles aident les populations pendant la pandémie

lundi 22 juin 2020

Fintech

La question pratique de savoir comment rapidement fournir un appui financier à ceux qui ont perdu leur emploi durant la crise de la COVID-19 occupe l’esprit des dirigeants tant des pays avancés que des pays en développement.

Le confinement, les mesures de distanciation physique, les dispositifs de protection sociale lacunaires et, surtout dans les pays à faible revenu, la taille importante de l’économie informelle rendent la tâche d’autant plus complexe.

Voilà pourquoi dans un grand nombre de pays, les pouvoirs publics mettent la technologie mobile à profit des populations.

Au Togo, un petit pays d’Afrique de l’Ouest de 8 millions d’habitants, un appui financier d’urgence a rapidement été accordé à 500 000 personnes en moins de deux semaines grâce aux téléphones portables.

Avec cette technologie, il a été notamment plus facile de verser des allocations aux femmes et d’assurer une exécution transparente du programme d’aide.

Au Maroc, les travailleurs de l’économie informelle reçoivent aussi des aides publiques par le biais de leurs téléphones portables de manière rapide et efficiente.

Assistance sociale et transferts monétaires

Beaucoup de pays émergents et de pays à faible revenu renforcent leur appui direct aux ménages et aux particuliers faute de pouvoir directement préserver l’emploi.

Les données manquantes sur la situation d’emploi et la distinction floue entre les entreprises et les particuliers dans l’économie informelle entravent la mise en œuvre de politiques de marché du travail efficaces.

Aussi, les pouvoirs publics misent sur les transferts monétaires pour renforcer leurs dispositifs de protection sociale tout en s’efforçant d’en élargir leur couverture.

En Afrique subsaharienne, plus de 80 % mesures annoncées depuis le début de la pandémie ont pris la forme de transferts et seulement 4 % de politiques de marché du travail. À l’échelle mondiale, 30 % de toutes les initiatives prises par les pays relèvent de transferts monétaires.

D’habitude, les prestations financières en appui aux revenus des foyers les plus vulnérables reposent sur un système d’identification nationale robuste lié aux données socio-économiques, et requièrent une série de démarches afin de distribuer les fonds à ceux qui en ont le plus besoin.

Lors d’une intervention immédiate en situation de crise, l’absence d’un de ces éléments peut causer de grandes difficultés : par exemple, si l’État ne peut pas cibler des bénéficiaires en raison du manque de données socio-économiques, il pourrait être forcé de dépenser plus pour élargir son dispositif de sécurité sociale ou alors de maîtriser les dépenses budgétaires et d’exclure les ménages qui ont besoin d’aide.

Mécanismes de transferts monétaires efficaces

L’argent mobile est un moyen efficace, et conforme aux règles de distanciation physique, pour effectuer des transferts monétaires à grande échelle, compte tenu du nombre très élevé de détenteurs et d’utilisateurs de téléphones mobiles dans les pays émergents et les pays en développement et du fait que, mondialement, il existe 228 points de services d’argent mobile (de petits commerces ou les clients peuvent déposer ou retirer des fonds de leur compte mobile, ou acheter du crédit) pour 100 000 adultes, contre seulement 11 banques et 33 distributeurs automatiques de billets.

L’argent mobile peut donc aider les populations rurales et éloignées à accéder aux programmes publics de transferts sans devoir parcourir de longues distances ou faire la queue et sans même disposer de compte en banque (un avantage crucial dans un monde où 1,7 milliard de personnes n’ont toujours pas accès aux établissements financiers formels).

La pandémie a poussé un grand nombre de pays à renforcer leurs écosystèmes d’argent mobile et à résoudre des contraintes spécifiques. Les pays dont les activités étaient plus développées ont pu réagir plus vite. L’Équateur a doublé le nombre d’agents d’argent mobile en l’espace de deux semaines.

La Malaisie a élargi l’accès à l’Internet mobile gratuit. Le Nigéria a conclu un partenariat avec les opérateurs de téléphonie mobile afin de recenser les travailleurs vulnérables du secteur informel dans les zones urbaines en analysant les habitudes d’achat de crédit mobile.

L’Arabie Saoudite a réduit les tarifs de téléphonie mobile afin d’encourager les paiements mobiles. Il y a quelques années, le Pérou a facilité la création d’une plateforme permettant les transferts entre les trois principaux opérateurs mobiles et 32 banques.

L’argent mobile présente toutefois des risques et des limites. Les personnes dans les régions rurales et reculées n’ont pas forcément accès à un réseau mobile, aux agents d’argent mobile ou tout simplement à l’électricité.

L’échange de l’argent mobile contre des espèces peut encore être onéreux. Par ailleurs, il est avéré que l’illettrisme numérique et financier peut faire obstacle à l’utilisation des services mobiles numériques.

Dans de nombreux pays, la pandémie a forcé les décideurs à agir rapidement pour combler les lacunes réglementaires en matière d’argent mobile émis par des entreprises de télécommunication ou de fintech, dont la clientèle n’est souvent pas aussi bien protégée que celle des banques.

Il est important de veiller à ce que l’accélération des services d’argent mobile ne présente pas plus de risques (cyber-risques et fraude numérique, notamment) qu’elle ne présente d’avantages.

Un dispositif pour l’argent mobile

Indépendamment de la crise, nombreux sont les pays qui ont cherché à dynamiser les plateformes de paiement mobile dans le but de réduire la corruption, d’accroître l’efficience et la transparence budgétaire, et d’élargir l’inclusion financière, surtout pour l’économie informelle et les femmes.

Dans le cadre de leurs initiatives visant à accroître rapidement les transferts monétaires mobiles pour atténuer l’impact de la pandémie, les pouvoirs publics devraient adopter une approche globale qui ne se résume pas aux considérations technologiques mais qui prenne en compte l’ensemble de l’écosystème d’un programme mobile robuste et résilient.

Les décideurs et les entreprises devraient adopter une approche globale qui tienne compte de toutes les composantes d’une plateforme d’argent mobile viable, y compris les parties prenantes et éléments conceptuels et stratégiques permettant d’en accroître les avantages et d’en limiter les risques.

À mesure que les pays sortent progressivement de la crise pour retourner à une nouvelle normalité, il est opportun de prendre note des obstacles qu’ils ont rencontrés pour venir en aide aux victimes économiques du confinement.

Parallèlement, les pays pourraient développer davantage les outils qui ont le mieux fonctionné pour combler des pertes de revenus, en privilégiant les solutions viables plutôt que les solutions d’appoint mises en œuvre au plus fort de l’urgence.

Cet effort devrait faire partie d’une stratégie publique plus globale ayant pour objectif de renforcer les systèmes de protection sociale à moyen terme grâce à la technologie.

Sonja Davidovic, Delphine Prady Et Hervé Tourpe

(Source : FMI, 22 juin 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4251/4919 Régulation des télécoms
  • 358/4919 Télécentres/Cybercentres
  • 3263/4919 Economie numérique
  • 1859/4919 Politique nationale
  • 4919/4919 Fintech
  • 513/4919 Noms de domaine
  • 1757/4919 Produits et services
  • 1481/4919 Faits divers/Contentieux
  • 731/4919 Nouveau site web
  • 4549/4919 Infrastructures
  • 1692/4919 TIC pour l’éducation
  • 219/4919 Recherche
  • 242/4919 Projet
  • 3318/4919 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1801/4919 Sonatel/Orange
  • 1580/4919 Licences de télécommunications
  • 275/4919 Sudatel/Expresso
  • 931/4919 Régulation des médias
  • 1257/4919 Applications
  • 1022/4919 Mouvements sociaux
  • 1565/4919 Données personnelles
  • 128/4919 Big Data/Données ouvertes
  • 594/4919 Mouvement consumériste
  • 358/4919 Médias
  • 649/4919 Appels internationaux entrants
  • 1570/4919 Formation
  • 91/4919 Logiciel libre
  • 1907/4919 Politiques africaines
  • 914/4919 Fiscalité
  • 169/4919 Art et culture
  • 576/4919 Genre
  • 1571/4919 Point de vue
  • 1010/4919 Commerce électronique
  • 1467/4919 Manifestation
  • 319/4919 Presse en ligne
  • 124/4919 Piratage
  • 206/4919 Téléservices
  • 899/4919 Biométrie/Identité numérique
  • 307/4919 Environnement/Santé
  • 324/4919 Législation/Réglementation
  • 334/4919 Gouvernance
  • 1728/4919 Portrait/Entretien
  • 145/4919 Radio
  • 757/4919 TIC pour la santé
  • 268/4919 Propriété intellectuelle
  • 59/4919 Langues/Localisation
  • 1021/4919 Médias/Réseaux sociaux
  • 1894/4919 Téléphonie
  • 190/4919 Désengagement de l’Etat
  • 1047/4919 Internet
  • 120/4919 Collectivités locales
  • 380/4919 Dédouanement électronique
  • 1066/4919 Usages et comportements
  • 1034/4919 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 555/4919 Audiovisuel
  • 2988/4919 Transformation digitale
  • 387/4919 Affaire Global Voice
  • 154/4919 Géomatique/Géolocalisation
  • 321/4919 Service universel
  • 667/4919 Sentel/Tigo
  • 179/4919 Vie politique
  • 1502/4919 Distinction/Nomination
  • 35/4919 Handicapés
  • 713/4919 Enseignement à distance
  • 807/4919 Contenus numériques
  • 590/4919 Gestion de l’ARTP
  • 187/4919 Radios communautaires
  • 1681/4919 Qualité de service
  • 425/4919 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4919 SMSI
  • 490/4919 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2721/4919 Innovation/Entreprenariat
  • 1319/4919 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4919 Internet des objets
  • 170/4919 Free Sénégal
  • 542/4919 Intelligence artificielle
  • 196/4919 Editorial
  • 22/4919 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous