OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Février > Affaire Millicom. Karim Wade, droit dans le mur

Affaire Millicom. Karim Wade, droit dans le mur

jeudi 18 février 2010

Licences de télécommunications

On assiste, depuis quelques jours, à un duel à mort entre les autorités du Sénégal et le journal américain the business insider, « coupable » d’avoir publié un article jugé diffamatoire, sous la plume du journaliste Lawrence Sevigne. Le fils du chef de l’Etat et son acolyte, Thierno Ousmane Sy, promettent de saisir les tribunaux américains. Pendant que l’auteur de l’article promet d’inviter votre serviteur à prendre du « ataya dans un restaurant de la 116 ». Quelles sont les chances pour Karim Wade, et cie de gagner ce procès ? Voici quelques clefs pour comprendre ce feuilleton juridico-politico-économique qui contribue à l’alourdissement des relations diplomatiques entre le Sénégal et les Etats-Unis.

C’est d’abord le Premier ministre qui est monté au créneau pour apporter la réplique aux responsables de Millicom, propriétaire de Tigo, qui ont dénoncé, dans un article paru dans le journal en ligne, le business insider, une tentative de corruption impliquant de hautes autorités du pays. Par la suite, Karim Wade a réagi en promettant une plainte contre l’auteur de l’article pour diffamation et atteintes aux institutions du Sénégal. Ce feuilleton parti sur des chapeaux de roue, ressemble fort bien à un ballon de baudruche ou tout au plus un coup d’épée dans l’eau !

Lawrence Sevigne, un journaliste sorti de l’école de journalisme de Columbia university, la « meilleure du monde », s’est fendu d’un article exhaustif, où il fait état d’un entretien entre les plénipotentiaires de l’Etat du Sénégal et les autorités de Millicom. Rencontre au cours de laquelle Karim Wade, alors conseiller du chef de l’Etat, aurait demandé à Millicom de payer 90 milliards de F Cfa pour lui permettre de retrouver sa licence et de poursuivre son service sur le marché sénégalais avec sa marque Tigo. En fait, l’article ne fait nulle part état de détournement de l’argent à leurs propres comptes. Mais là n’est pas le problème. Ce que Karim Wade feint d’ignorer, c’est que la séparation des pouvoirs est une réalité aux Usa.

Faudrait-il qu’il sache que faire condamner un journaliste pour diffamation n’est pas une promenade de santé aux Usa, surtout si le plaignant est un homme public. Il faut regrouper au moins cinq conditions pour étayer la thèse de diffamation, ce qui du reste est impossible surtout dans ce cas d’espèce. Aussi, incombe-t-il au demandeur d’apporter la preuve de la fausseté des allégations, contrairement au Code pénal sénégalais. Les Etats-Unis ne sont pas la France. Ici, pour asseoir une thèse en diffamation contre un journaliste, il faut prouver, devant le juge, que la volonté de nuire est manifeste et que les dommages sont probants, palpables, réels, sans commune mesure, qu’il n’y a pas eu le plus petit effort pour vérifier l’information.... Or, dans ce cas d’espèce, l’auteur de l’article avoue avoir essayé d’entrer en contact avec l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis, une ambassade jusque-là hermétique aux journalistes, fussent-ils originaires du Sénégal.

Passons sur le fond. Il y a eu, vraisemblablement, vice de forme de bout en bout dans cette affaire de licence. Le Sénégal a, certes, le droit de résilier un contrat pour non respect du cahier des charges, mais, à cet effet, il incombe à l’agent judicaire de l’Etat de saisir la justice, qui est en droit de résilier un contrat et d’ordonner l’arrêt ou la poursuite du service de la compagnie incriminée. Toute négociation, disent les spécialistes, en amont ou en aval d’un appel d’offres, est illégale. Les spécialistes parleraient de délit d’initié. Or, disent certains avocats, il y a eu un désir de faire entorse au droit de la part des sieurs Wade et Sy, agissant, dit-on, au nom du président de la République, dont ils sont (étaient) les conseillers. Il revenait au Sénégal, après décision des tribunaux, de lancer un nouvel appel d’offres et éviter de ramer à contre-courant du droit. Si le pays peut prétendre vendre sa licence plus cher, il est loisible et légitime que le congressman, Ed Royce, ait le droit de défendre l’entreprise américaine Millicom, qui le paye par l’entremise des taxes directes et indirectes de la Société.

Cependant, compte tenu de son omniprésence dans tous les dossiers à gros sous, il revient, dès lors, à Karim Wade de prouver sa bonne foi devant le juge. Le journal business insider est, tout de même, sur le pied de guerre. Lawrence Sevigne estime avoir traité des documents détenus par la Banque mondiale saisie pour arbitrage. Il connaît bien notre pays. D’ailleurs, il raffole de « ceebu jeen » et de « ataya ».

Amadou Ba, (correspondant permanent aux Etats-Unis)

(Source : L’As, 18 février 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4229/4861 Régulation des télécoms
  • 348/4861 Télécentres/Cybercentres
  • 3286/4861 Economie numérique
  • 1867/4861 Politique nationale
  • 4861/4861 Fintech
  • 514/4861 Noms de domaine
  • 1678/4861 Produits et services
  • 1471/4861 Faits divers/Contentieux
  • 730/4861 Nouveau site web
  • 4565/4861 Infrastructures
  • 1689/4861 TIC pour l’éducation
  • 217/4861 Recherche
  • 245/4861 Projet
  • 3314/4861 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1779/4861 Sonatel/Orange
  • 1570/4861 Licences de télécommunications
  • 264/4861 Sudatel/Expresso
  • 924/4861 Régulation des médias
  • 1245/4861 Applications
  • 1015/4861 Mouvements sociaux
  • 1573/4861 Données personnelles
  • 126/4861 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4861 Mouvement consumériste
  • 358/4861 Médias
  • 642/4861 Appels internationaux entrants
  • 1601/4861 Formation
  • 90/4861 Logiciel libre
  • 1973/4861 Politiques africaines
  • 913/4861 Fiscalité
  • 168/4861 Art et culture
  • 571/4861 Genre
  • 1544/4861 Point de vue
  • 1006/4861 Commerce électronique
  • 1472/4861 Manifestation
  • 313/4861 Presse en ligne
  • 125/4861 Piratage
  • 204/4861 Téléservices
  • 895/4861 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4861 Environnement/Santé
  • 323/4861 Législation/Réglementation
  • 335/4861 Gouvernance
  • 1721/4861 Portrait/Entretien
  • 146/4861 Radio
  • 757/4861 TIC pour la santé
  • 266/4861 Propriété intellectuelle
  • 59/4861 Langues/Localisation
  • 1021/4861 Médias/Réseaux sociaux
  • 1905/4861 Téléphonie
  • 190/4861 Désengagement de l’Etat
  • 1042/4861 Internet
  • 115/4861 Collectivités locales
  • 433/4861 Dédouanement électronique
  • 1044/4861 Usages et comportements
  • 1027/4861 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4861 Audiovisuel
  • 2976/4861 Transformation digitale
  • 382/4861 Affaire Global Voice
  • 152/4861 Géomatique/Géolocalisation
  • 308/4861 Service universel
  • 661/4861 Sentel/Tigo
  • 174/4861 Vie politique
  • 1495/4861 Distinction/Nomination
  • 34/4861 Handicapés
  • 743/4861 Enseignement à distance
  • 822/4861 Contenus numériques
  • 586/4861 Gestion de l’ARTP
  • 180/4861 Radios communautaires
  • 1679/4861 Qualité de service
  • 434/4861 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4861 SMSI
  • 490/4861 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2709/4861 Innovation/Entreprenariat
  • 1318/4861 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4861 Internet des objets
  • 170/4861 Free Sénégal
  • 485/4861 Intelligence artificielle
  • 197/4861 Editorial
  • 22/4861 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous