OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Février 2024 > Adhésion de la Tunisie à la convention de Budapest contre la (…)

Adhésion de la Tunisie à la convention de Budapest contre la cybercriminalité : Un bouclier contre le piratage

vendredi 9 février 2024

Cybersécurité/Cybercriminalité

La cybercriminalité pose de nombreux problèmes en Tunisie. Ces crimes qui échappent souvent à toute poursuite judiciaire, étant donné l’anonymat et la difficile traçabilité des personnes impliquées, menacent de plus en plus l’Etat tunisien, mais aussi les individus désormais confrontés quotidiennement à ces actes criminels dans l’espace digital et notamment sur les réseaux sociaux.

C’est dans ce contexte que la Tunisie est passée à un palier supérieur en matière de lutte contre la cybercriminalité avec la récente adoption de la loi organique n° 2024-9, approuvant son adhésion à la Convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité, signée à Budapest en 2001.

La publication officielle de la loi organique n° 2024-9 du 6 février 2024, qui officialise l’adhésion de la République tunisienne à la convention, a été sitôt annoncée au Journal officiel.

Mais qu’est-ce qu’au juste la convention de Budapest ? La Convention de Budapest est un traité international visant à lutter contre la criminalité sur Internet et à promouvoir la coopération internationale dans ce domaine. Elle a été ouverte à la signature en 2001 à Budapest, en Hongrie, d’où son nom.

La Convention vise notamment à harmoniser les lois nationales sur la cybercriminalité, à améliorer les capacités d’investigation et à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre les infractions commises via Internet, telles que la fraude en ligne, la pornographie enfantine, les atteintes aux systèmes informatiques et d’autres formes de criminalité électronique.

Parmi les principaux objectifs de la Convention, on trouve la création d’un cadre juridique commun pour la répression de la cybercriminalité, l’établissement de procédures d’entraide judiciaire entre les États signataires, et la promotion de la coopération entre les autorités compétentes dans la lutte contre la cybercriminalité.

En quoi le citoyen sera-t-il concerné ?

Cette adhésion permettra à la Tunisie d’accéder à de nombreux services et privilèges offerts par le bureau du Programme sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe (C-Proc) à Bucarest, en Roumanie.

Cela comprend un soutien pour : renforcer la législation sur la cybercriminalité et les preuves électroniques conformément aux normes de l’État de droit et des droits de l’homme, former les juges, les procureurs et les agents de l’application de la loi, établir des unités spécialisées dans la cybercriminalité et la criminalistique, et améliorer la coopération interinstitutionnelle, promouvoir la coopération public/privé, protéger les enfants contre la violence sexuelle en ligne, etc.

Mais en quoi le citoyen tunisien est-il directement concerné ? Pour les spécialistes, si cette convention offre une panoplie d’opportunités à la Tunisie, l’impact direct sur les citoyens dans l’espace digital n’est pas immédiat d’autant plus que la Tunisie doit désormais réformer certains décrets et lois pour répondre aux exigences de cette convention.

En effet, des outils et des mécanismes de coopération envisagés par la Convention de Budapest seront à la disposition de la Tunisie, une fois qu’elle est devenue une partie du traité. La réforme du cadre législatif national s’annonce, donc, nécessaire d’autant plus que la Tunisie manque de nombreux mécanismes de lutte contre ces formes de crimes.

Une fois les réformes faites et les mécanismes juridiques installés, l’application de cette convention permettra de protéger les citoyens de toutes les formes de cybercriminalité, notamment en ce qui concerne les crimes de pédophilie, le vol de données personnelles et le chantage et menaces via les réseaux sociaux, mais surtout les crimes financiers et le piratage des données et des comptes.

En effet, si la cybercriminalité fait référence à toutes les activités criminelles qui utilisent des technologies de l’information et de la communication comme moyen pour commettre des délits, le faible cadre légal en la matière ne permet pas à l’Etat de lutter efficacement contre ce phénomène qui s’amplifie de plus en plus.

Ces activités peuvent varier considérablement, allant du piratage informatique et du vol de données à la fraude en ligne, en passant par le harcèlement en ligne, la diffusion de logiciels malveillants et d’autres formes de criminalité numérique, nous évoquons même les cas d’espionnage.

De même, à cet effet, une nouvelle loi sur la sécurité cybernétique est prévue dans la prochaine phase, comportant plusieurs dispositions, dont certaines donnant de nouvelles prérogatives à l’Agence nationale de sécurité informatique (Ansi) afin qu’elle puisse offrir l’encadrement technique nécessaire aux entreprises publiques et privées actives dans le domaine de la sécurité informatique.

Quid du décret 54 ?

Cette décision, saluée par le ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Néji, témoigne de l’engagement du pays à renforcer ses mécanismes de protection numérique dans un contexte mondial marqué par une augmentation alarmante des cybermenaces. Cependant, elle mènera à la réforme de nombreux cadres légaux qui seraient en inadéquation avec les différentes dispositions de ladite convention, nous évoquons notamment le décret 54. Il faut rappeler que ce décret avait suscité une levée de boucliers de la part de la société civile et a été critiqué par le Parlement européen.

Pour répondre à cette problématique posée par les députés lors de la plénière consacrée à l’adoption de cette loi, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique a indiqué que ladite convention, encore moins le décret 54, ne sera pas appliquée contre les journalistes dans la mesure où ces derniers sont soumis aux dispositions du décret-loi n°2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.

Khalil JELASSI

(Source : La Presse, 9 février 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4438/5076 Régulation des télécoms
  • 369/5076 Télécentres/Cybercentres
  • 3300/5076 Economie numérique
  • 1766/5076 Politique nationale
  • 5076/5076 Fintech
  • 571/5076 Noms de domaine
  • 1723/5076 Produits et services
  • 1509/5076 Faits divers/Contentieux
  • 792/5076 Nouveau site web
  • 5003/5076 Infrastructures
  • 1692/5076 TIC pour l’éducation
  • 201/5076 Recherche
  • 268/5076 Projet
  • 3147/5076 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1780/5076 Sonatel/Orange
  • 1618/5076 Licences de télécommunications
  • 282/5076 Sudatel/Expresso
  • 987/5076 Régulation des médias
  • 1339/5076 Applications
  • 1059/5076 Mouvements sociaux
  • 1610/5076 Données personnelles
  • 127/5076 Big Data/Données ouvertes
  • 624/5076 Mouvement consumériste
  • 378/5076 Médias
  • 677/5076 Appels internationaux entrants
  • 1832/5076 Formation
  • 114/5076 Logiciel libre
  • 1928/5076 Politiques africaines
  • 959/5076 Fiscalité
  • 166/5076 Art et culture
  • 605/5076 Genre
  • 1619/5076 Point de vue
  • 1027/5076 Commerce électronique
  • 1536/5076 Manifestation
  • 349/5076 Presse en ligne
  • 130/5076 Piratage
  • 221/5076 Téléservices
  • 904/5076 Biométrie/Identité numérique
  • 326/5076 Environnement/Santé
  • 333/5076 Législation/Réglementation
  • 361/5076 Gouvernance
  • 1793/5076 Portrait/Entretien
  • 158/5076 Radio
  • 724/5076 TIC pour la santé
  • 276/5076 Propriété intellectuelle
  • 61/5076 Langues/Localisation
  • 1089/5076 Médias/Réseaux sociaux
  • 2124/5076 Téléphonie
  • 211/5076 Désengagement de l’Etat
  • 1003/5076 Internet
  • 123/5076 Collectivités locales
  • 438/5076 Dédouanement électronique
  • 1095/5076 Usages et comportements
  • 1062/5076 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 577/5076 Audiovisuel
  • 2993/5076 Transformation digitale
  • 410/5076 Affaire Global Voice
  • 177/5076 Géomatique/Géolocalisation
  • 386/5076 Service universel
  • 726/5076 Sentel/Tigo
  • 197/5076 Vie politique
  • 1556/5076 Distinction/Nomination
  • 34/5076 Handicapés
  • 694/5076 Enseignement à distance
  • 670/5076 Contenus numériques
  • 638/5076 Gestion de l’ARTP
  • 191/5076 Radios communautaires
  • 1953/5076 Qualité de service
  • 431/5076 Privatisation/Libéralisation
  • 135/5076 SMSI
  • 474/5076 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2658/5076 Innovation/Entreprenariat
  • 1351/5076 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 58/5076 Internet des objets
  • 185/5076 Free Sénégal
  • 401/5076 Intelligence artificielle
  • 236/5076 Editorial
  • 36/5076 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous