OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2017 > Acquisition de Tigo Sénégal par Wari, éclat d’un échec de l’État sénégalais

Acquisition de Tigo Sénégal par Wari, éclat d’un échec de l’État sénégalais

mardi 7 février 2017

Point de vue

J’ai accueilli la nouvelle de l’acquisition de TIGO SÉNÉGAL du groupe MILLICOM par le WARI par un sentiment assez partagé.

D’abord une fierté de voir un entrepreneur sénégalais réussir si rapidement dans le monde affaires. Ensuite, je n’ai pu m’empêcher d’avoir un sentiment de dépit à l’égard de la gestion de nos ressources par les autorités de notre pays.

WARI a vu le jour il y a moins de dix (10) ans par l’ingéniosité d’un informaticien ayant pour ambition d’apporter de l’innovation dans l’économie du transfert d’argent. D’abord en collaboration avec l’opérateur historique – La Poste-, longtemps dominateur dans le marché des transferts d’argents nationaux, il a pu démocratiser le transfert d’argent en le rendant accessible géographiquement et à toutes les bourses ; un concours à l’épanouissement social notoire.

Le succès de WARI est tel qu’il est entré dans le mode d’expression et de vie de tous les sénégalais.

Son essor s’est poursuivi et progressivement, il s’est implanté un peu partout dans la sous-région. Récemment c’est le Nigeria, première économie et premier marché africain que WARI a investi.

Cette acquisition de TIGO est alors une suite logique d’une dynamique de progrès et de croissance qui doit inspirer plus d’un ; l’ensemble de mes compatriotes et en premier chef nos dirigeants.

Mon sentiment de dépit, à l’annonce d’une nouvelle si reluisante pour l’image du Sénégal et des Sénégalais, peut paraitre incompréhensible.

Il est ainsi nécessaire de réinterroger l’histoire pour comprendre l’amertume qui m’assaille en ces instants.

WARI s’est appuyé sur le transfert d’argent pour connaitre un développement si fulgurant. Ce domaine il y a moins de dix (10) ans était l’apanage de La Poste, Société historique à capitaux entièrement détenus par l’État.

Il apparait donc clairement que ce n’est qu’un domaine, un secteur bien défini du marché de La Poste que WARI a exploité pour aujourd’hui être ce qu’il est.

Parallèlement, La Poste est restée dans ces déboires, incapable d’exploiter le potentiel que renferment ses domaines d’activité.

Et, pourtant, WARI à son début, ce n’est que l’idée d’une personne, pas d’aussi grands moyens mais une volonté ferme et résolue d’aller de l’avant et de réaliser de belles choses pour soi et pour le pays surement.

La question à se poser c’est pourquoi La Poste n’a pas pu tirer avantage du potentiel de cet intéressant marché ?

Un résigné, certainement un postier te dirait, parce que la concurrence dans ce domaine est féroce.

Une réponse hilarante quant on sait l’avance dont disposait La Poste.

La réalité est simple, des entreprises comme La Poste, sous le contrôle de l’État, n’ont jamais eu d’objectifs. Elles n’ont servi jusque là qu’à caser le clan et la clientèle politique. Elles sont placées sous l’autorité d’hommes politiques dont le seul souci est de consolider leur leadership au niveau de leur base électorale. Ces entreprises sont donc des moyens d’assouvir des fins politiciennes.

Au su de l’État, elles accumulent les contreperformances, nécessitant même la mobilisation de nos maigres ressources pour les maintenir en existence.

C’est si écœurant, qu’une entreprise comme La Poste, avec un tel potentiel, pourrait comme l’est devenu WARI, être une entreprise multinationale, prospère pour le bien du Sénégal, des Sénégalais et du Postier.

L’État, au lieu d’injecter sans cesse de l’argent pour maintenir en vie La Poste en tant que instrument politique, devrait assainir la gestion des structures publiques et se limitant à un strict rôle de contrôle et se focaliser davantage sur ses fonctions régaliennes.

Cela sans doute éviterait que l’on aille jusqu’à ce que, aujourd’hui, La Poste doive plus de cent (100) milliards à l’État qui, lui, peine à doter toutes les populations sénégalaises d’une seule machine pour la Radiothérapie.

(Source : M@MadôU, 7 février 2017)


M@MadôU est un jeune sénégalais, Postier de profession mais également étudiant à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta diop de Dakar. Sa susceptibilité dès qu’il s’agit de saper certains principes fondamentaux l’a mené à s’engager afin que le Sénégal vive enfin une rupture d’avec certaines pratiques.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2111/2303 Régulation des télécoms
  • 175/2303 Télécentres/Cybercentres
  • 1592/2303 Economie numérique
  • 822/2303 Politique nationale
  • 2303/2303 Fintech
  • 253/2303 Noms de domaine
  • 825/2303 Produits et services
  • 694/2303 Faits divers/Contentieux
  • 366/2303 Nouveau site web
  • 2235/2303 Infrastructures
  • 850/2303 TIC pour l’éducation
  • 91/2303 Recherche
  • 121/2303 Projet
  • 1422/2303 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 878/2303 Sonatel/Orange
  • 783/2303 Licences de télécommunications
  • 132/2303 Sudatel/Expresso
  • 468/2303 Régulation des médias
  • 615/2303 Applications
  • 495/2303 Mouvements sociaux
  • 775/2303 Données personnelles
  • 63/2303 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2303 Mouvement consumériste
  • 179/2303 Médias
  • 322/2303 Appels internationaux entrants
  • 696/2303 Formation
  • 48/2303 Logiciel libre
  • 886/2303 Politiques africaines
  • 411/2303 Fiscalité
  • 83/2303 Art et culture
  • 284/2303 Genre
  • 771/2303 Point de vue
  • 487/2303 Commerce électronique
  • 702/2303 Manifestation
  • 156/2303 Presse en ligne
  • 62/2303 Piratage
  • 102/2303 Téléservices
  • 443/2303 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2303 Environnement/Santé
  • 219/2303 Législation/Réglementation
  • 167/2303 Gouvernance
  • 862/2303 Portrait/Entretien
  • 72/2303 Radio
  • 358/2303 TIC pour la santé
  • 133/2303 Propriété intellectuelle
  • 30/2303 Langues/Localisation
  • 502/2303 Médias/Réseaux sociaux
  • 923/2303 Téléphonie
  • 96/2303 Désengagement de l’Etat
  • 489/2303 Internet
  • 57/2303 Collectivités locales
  • 189/2303 Dédouanement électronique
  • 501/2303 Usages et comportements
  • 512/2303 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2303 Audiovisuel
  • 1418/2303 Transformation digitale
  • 191/2303 Affaire Global Voice
  • 75/2303 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2303 Service universel
  • 331/2303 Sentel/Tigo
  • 87/2303 Vie politique
  • 731/2303 Distinction/Nomination
  • 17/2303 Handicapés
  • 388/2303 Enseignement à distance
  • 320/2303 Contenus numériques
  • 294/2303 Gestion de l’ARTP
  • 90/2303 Radios communautaires
  • 812/2303 Qualité de service
  • 213/2303 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2303 SMSI
  • 225/2303 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1302/2303 Innovation/Entreprenariat
  • 674/2303 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2303 Internet des objets
  • 86/2303 Free Sénégal
  • 228/2303 Intelligence artificielle
  • 99/2303 Editorial
  • 9/2303 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous