OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Septembre 2015 > Aboubacar Sadikh Ndiaye : le cyberactiviste Sénégalais qui rêve d’une (…)

Aboubacar Sadikh Ndiaye : le cyberactiviste Sénégalais qui rêve d’une Silicon Valley africaine

vendredi 18 septembre 2015

Portrait/Entretien

C’est la superstar de la blogosphère sénégalaise. 50 likes minimum par post sur Facebook. Aboubacar Sadikh Ndiaye est un monstre de e-reputation. Auteur de deux ouvrages sur le web 2.0 et les nouveaux medias, c’est lui qui a lancé le hashtag #SenStopEbola pour tenir le virus mortel loin des frontières de la Téranga. Pour lui, l’émergence totale du continent noir passe par la création d’une Silicon Valley africaine.

« Je suis un citoyen Africain né au Sénégal et résidant à Dakar » se décrit d’emblée Aboubacar Sadikh Ndiaye. Expert et consultant en stratégie 2.0, il est CEO de l’agence Ultra Social, un cabinet d’e-reputation et Community Management parfaitement implanté dans le cyberespace sénégalais. Membre fondateur du Réseau des bloggeurs du Sénégal, c’est aussi un formateur en communication digitale et social media marketing qui a accepté de répondre à nos questions.

Africa Diligence : Croyez-vous en l’émergence de l’Afrique ?

Aboubacar Sadikh Ndiaye : Oui j’y crois. L’Afrique émergera s’il plait à Dieu. Et tous les signaux le prouvent. Nous avons de la matière première, des terres cultivables, des bras pour travailler, et des cerveaux dans tous les domaines clefs : agriculture, technologies, industrie, mathématiques, informatique.

En plus des ressources rares dont nous disposons suffisamment, l’Afrique est l’avenir du monde du fait qu’elle constitue un marché énorme pour l’économie de la consommation. Avec un important taux de natalité et une majorité de jeunes, tous les vieux continents notamment l’Europe se tourneront vers nous pour avoir de la main d’œuvre d’ici 2030.

À l’ère de l’économie de la connaissance et du capital immatériel, l’Afrique découvre et participe au même moment à l’innovation technologique et au développement du marché des services émergents à très forte valeur ajoutée. Par contre l’innovation doit être soutenue avec la mise en place de véritable pôle technologique, une Silicon Valley à l’africaine.

S’il fallait vous aider à contribuer au développement de l’Afrique, quels leviers pourrait-on activer ?

Les leviers, il y en a beaucoup, et à mon avis il faut commencer par ceux qui nous permettent d’être autonomes et véritablement indépendant pour ne pas dire compétitif.

Tout d’abord, je parlerai de l’agriculture. Il faut miser sur l’agriculture car en cette période de raréfaction des terres cultivables, l’Afrique peut s’appuyer sur cette ressource qui est abondante chez-elle. Nous devons miser sur l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et rétablir l’équilibre de la balance commerciale. Il faut faire de même pour l’élevage et la pisciculture afin d’assurer définitivement une totale indépendance alimentaire au continent.

Ensuite, le levier de la coopération énergétique. L’Afrique peut miser sur le fort ensoleillement, et l’abondance du vent et des cours d’eau pour bâtir une politique énergétique à l’échelle du continent. Rien que le fleuve Congo, et celui du Sénégal, ainsi que la mise en place de centrales solaires dans le Sahara et des éoliennes géantes dans nos forêts et nos océans, peuvent garantir une production énergétique suffisante à plusieurs pays. Pour arriver à une telle indépendance énergétique il faut s’appuyer sur une coopération sud–sud forte, avec une libre circulation des hommes, des compétences et des biens.

Il faudra également miser sur le levier de l’innovation et des nouvelles technologies. Développer des hubs et/ou incubateurs technologiques et agricoles avec plusieurs fonds de capital-risque pour les accompagner et soutenir l’innovation et la créativité. Dans la même dynamique, nous devons créer des zones franches industrielles et de services afin de soutenir les start-up à fort potentiel.

Il y a également l’éducation et la formation qui doivent être au cœur des priorités des politiques publiques. Nous devons construire des universités et centres de recherche pouvant accueillir et former des milliers d’ingénieurs et d’experts de tout genre et dans tous les domaines, de la technologie, de la finance, du management et des sciences humaines et sociales. Des compétences capables de relever tous les défis présents et futurs de l’émergence et de la compétitivité sont nécessaires.

En outre, il y a un levier aussi important que les premiers axes cités : c’est la mise en place d’une monnaie africaine qui posera les bases d’une Afrique forte capable d’échanger et de commercer avec le reste du monde de manière juste, équitable et indépendante.

Si vous vous retrouvez a la tête de votre pays, dans les 24 heures quelles seraient vous trios premières décisions ?

La première mesure, si je me retrouvais à la tête de mon pays le Sénégal, serait de diminuer considérablement les fonds politiques. Je mettrais ces économies à la disposition de la création d’entreprise avec la création d’un fonds de capital-risque pour soutenir l’innovation technologique, agricole et industrielle. La deuxième mesure serait d’interdire la mendicité et le phénomène des « talibés » au Sénégal avec de fortes mesures de coercition. La troisième serait de lancer un appel d’offre pour l’attribution de plusieurs Licence 4G afin de booster les services virtuels, accélérer les échanges d’informations et de contenus pour une meilleure compétitivité des Sénégalais et une augmentation du taux de contribution des TIC dans la croissance du PIB.

Propos recueillis par la Rédaction

(Source : Africa Diligence, 18 septembre 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2073/2246 Régulation des télécoms
  • 173/2246 Télécentres/Cybercentres
  • 1556/2246 Economie numérique
  • 808/2246 Politique nationale
  • 2246/2246 Fintech
  • 253/2246 Noms de domaine
  • 814/2246 Produits et services
  • 692/2246 Faits divers/Contentieux
  • 365/2246 Nouveau site web
  • 2176/2246 Infrastructures
  • 824/2246 TIC pour l’éducation
  • 90/2246 Recherche
  • 121/2246 Projet
  • 1396/2246 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2246 Sonatel/Orange
  • 780/2246 Licences de télécommunications
  • 132/2246 Sudatel/Expresso
  • 466/2246 Régulation des médias
  • 600/2246 Applications
  • 494/2246 Mouvements sociaux
  • 762/2246 Données personnelles
  • 60/2246 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2246 Mouvement consumériste
  • 180/2246 Médias
  • 321/2246 Appels internationaux entrants
  • 692/2246 Formation
  • 48/2246 Logiciel libre
  • 851/2246 Politiques africaines
  • 408/2246 Fiscalité
  • 84/2246 Art et culture
  • 284/2246 Genre
  • 733/2246 Point de vue
  • 480/2246 Commerce électronique
  • 700/2246 Manifestation
  • 157/2246 Presse en ligne
  • 62/2246 Piratage
  • 103/2246 Téléservices
  • 438/2246 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2246 Environnement/Santé
  • 158/2246 Législation/Réglementation
  • 167/2246 Gouvernance
  • 858/2246 Portrait/Entretien
  • 72/2246 Radio
  • 338/2246 TIC pour la santé
  • 133/2246 Propriété intellectuelle
  • 29/2246 Langues/Localisation
  • 502/2246 Médias/Réseaux sociaux
  • 973/2246 Téléphonie
  • 95/2246 Désengagement de l’Etat
  • 485/2246 Internet
  • 57/2246 Collectivités locales
  • 188/2246 Dédouanement électronique
  • 499/2246 Usages et comportements
  • 512/2246 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2246 Audiovisuel
  • 1354/2246 Transformation digitale
  • 191/2246 Affaire Global Voice
  • 75/2246 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2246 Service universel
  • 331/2246 Sentel/Tigo
  • 87/2246 Vie politique
  • 726/2246 Distinction/Nomination
  • 17/2246 Handicapés
  • 336/2246 Enseignement à distance
  • 319/2246 Contenus numériques
  • 292/2246 Gestion de l’ARTP
  • 89/2246 Radios communautaires
  • 803/2246 Qualité de service
  • 212/2246 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2246 SMSI
  • 225/2246 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1275/2246 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2246 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2246 Internet des objets
  • 85/2246 Free Sénégal
  • 165/2246 Intelligence artificielle
  • 97/2246 Editorial
  • 9/2246 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous