Répondant aux interrogations des députés sur la surtaxe sur les appels entrants et sans trop convaincre, le Ministre d’Etat, ministre de l’Economie et Finances a donné trois enjeux que renferme cette mesure. Mais l’Etat ne se serait basé sur aucun cheminement technique ou scientifique justifiant la mesure.
Interpellé par les députés qui ont porté beaucoup d’attention sur la question de la surtaxe sur les appels entrants, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances a décliné trois enjeux majeurs. « Il y a plusieurs enjeux qui font que le président a bien voulu, lui-même se mettre en première ligne pour essayer de défendre ce projet ». Abdoulaye Diop a fait savoir qu’« il y a des enjeux au niveau budgétaire et financier parce qu’il s’agit de tirer des ressources dans un secteur qui est très rentable tout en veillant à ne pas le déstabiliser ». A l’en croire, « les données dont nous disposons montrent aujourd’hui que les ressources prévues dans ce cadre n’apporteront pas de difficultés supplémentaires au secteur », dit-il tout en refusant de faire une fixation sur un seul acteur.
Le ministre a tout de même pris exemple sur les bénéfices comptables réalisés par le Groupe Sonatel (Sonatel SA et Mobiles) : « en 2006, c’était 175 milliards de FCfa, en 2007 : 191 milliards de FCfa, en 2008 : 253 milliards de FCfa, en 2009 : 232 milliards de FCfa, en 2010 : 233 milliards de FCfa ». A son avis, « C’est vrai qu’elle (Sonatel, ndlr) paye tous les impôts et taxes mais il n’empêche c’est un secteur extrêmement rentable et nous devons voir dans quelle mesure capter une certaine partie pour essayer de financer tout simplement les politiques publiques ».
Autre enjeu de la surtaxe des appels entrants, le ministre d’Etat Abdoulaye Diop, a exposé celui de l’appui aux politiques sectorielles. « On peut capter une partie de ces bénéfices pour les orienter dans d’autres secteurs de l’économie parce que les secteurs les plus rentables doivent pouvoir appuyer ceux moins rentables ». C’est pourquoi, a-t-il fait savoir,« nous avons fait bénéficier un certain nombre de secteurs de ces 50 milliards de FCfa au titre des appels entrants en les intégrant directement au budget et en essayant de respecter les différents ratios que nous avons toujours évoqué ici sur l’agriculture, la santé...et qui seront dépensés selon les règles de transparence budgétaire qui sont en cours au niveau de notre pays ».
Sur cette même lancée, Abdoulaye Diop a ajouté un enjeu au niveau stratégique. « Etant donné que le secteur des télécommunications est sous la coupe de grandes multinationales, il est clair que ce sont des bénéfices records au regard du partage des dividendes ». Ce qui lui fait dire que « c’est la part des maisons mères qui sortira naturellement du pays et il faudra essayer de les capter parce que nous pensons que les sociétés ne devront pas systématiquement ajouter la part de cette taxe sur les appels des consommateurs sénégalais parce qu’ils ont assez de bénéfices pour pouvoir s’adapter, s’ajuster et continuer à enregistrer des bénéfices confortables ».
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 10 novembre 2011)
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