OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Novembre 2015 > Abdou Karim Sall, directeur général de l’Artp : « La 4G va augmenter la part (…)

Abdou Karim Sall, directeur général de l’Artp : « La 4G va augmenter la part des télécommunications dans le Produit intérieur brut »

mardi 17 novembre 2015

Licences de télécommunications

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications (Artp) s’est réjoui du lancement de la procédure d’attribution des licences 4G. Abdou Karim Sall estime que cette innovation technologique va contribuer à réduire le gap numérique au Sénégal. Dans cette interview exclusive accordée au « Soleil », il revient sur certains avantages attendus tels que l’augmentation de la part du secteur des télécommunications dans le Pib et le développement du service à valeur ajoutée des entreprises.

Pourquoi l’Etat a-t-il décidé d’attribuer de nouvelles licences 4G ?

L’attribution de nouvelles licences 4G s’inscrit dans la continuité de la stratégie numérique de l’Etat, et des actions déjà menées pour réduire la fracture numérique au Sénégal et pour poursuivre le développement harmonieux du secteur des télécommunications. Des tests ont été menés avec les opérateurs sur cette nouvelle technologie mobile au cours de l’année 2014. Après cette phase d’expérimentation, l’Etat a décidé d’attribuer de nouvelles licences et fréquences 4G. En attribuant ces licences, l’Etat sénégalais vise à garder son leadership technologique dans la Sous-région. Je profite de l’occasion pour remercier tous les services de l’Etat qui se sont mobilisés pour faciliter ce processus.

Qu’est-ce que la technologie 4G va apporter de nouveau aux consommateurs sénégalais ?

La 4G est une technologie « très haut débit mobile » qui permet des transmissions de données à des débits supérieurs à 100 Mb/s. Elle offre de multiples avantages aux consommateurs sénégalais, en ce qu’elle permet, à partir de son smartphone, d’accéder facilement à de nouveaux usages numériques, chez soi ou en mobilité. Par exemple, il sera possible de visionner des vidéos ou la télévision depuis son mobile, y compris durant ses déplacements. La 4G est également un levier porteur de développement, facilitant l’accès à des services de télémédecine ou aux cours sur Internet, également appelés « Massive Open Online Course » (Mooc) des plus grandes universités américaines.

Comment les licences vont-elles être attribuées ?

Pour la première fois au Sénégal, l’Etat aura recours à un mécanisme d’enchères pour attribuer des licences d’établissement et d’exploitation de réseau de télécommunications. Cette approche innovante est déjà employée dans la plupart des pays développés, et a aussi été adoptée dans des pays émergents, comme au Maroc. Les enchères sont un mécanisme transparent, qui permet une attribution efficace de la ressource spectrale, qui est une ressource rare. Ainsi, le mécanisme d’enchères vise à attribuer le plus de spectre possible, et à maximiser la valeur totale pour l’Etat, tout en respectant les choix des opérateurs télécoms. Au final, ce sont eux qui proposent une offre de prix pour les licences et fréquences. L’enchère permet d’obtenir le juste prix, dans l’intérêt de tous, et d’abord celui des consommateurs sénégalais.

Pouvez-revenir sur le fonctionnement de ce mécanisme d’enchères ?

Les enchères ont été conçues en tenant compte des spécificités de notre pays ainsi que des caractéristiques techniques de la ressource spectrale à attribuer. Ainsi, l’Etat a choisi des enchères fermées, à un seul tour, pour leur simplicité et rapidité de mise en œuvre. Il s’agit d’enchères dites combinatoires, c’est-à-dire portant sur des combinaisons de blocs de fréquences, que nous appelons des « lots ». Le spectre à attribuer a ainsi été découpé en 5 lots. Ces lots ont été définis de sorte à garantir, à chaque opérateur, une quantité minimale de spectre suffisante pour développer la 4G, tout en encourageant une dynamique concurrentielle sur les autres lots. Les opérateurs qui souhaitent plus de spectre que le lot minimum, devront se porter sur les lots augmentés.

Quelles sont les bandes de fréquences prévues pour la 4G ?

Les fréquences concernées par la 4G sont réparties entre 3 bandes de fréquences. Il s’agit de la bande des 700 MHz, la bande des 800 MHz, et la bande des 1800 MHz. Ce sont trois bandes très attractives pour les opérateurs télécoms. Les bandes de 700 et 800 MHz sont intéressantes pour couvrir largement le territoire, et la bande des 1800 MHz, qui avait servi à l’expérimentation, permet de répondre aux besoins de capacité, notamment dans les zones denses. Ces bandes sont libres actuellement (la 1800) ou en partie occupée par la Télévision analogiques (pour une partie de la 700 et la 800), mais en cours de libération pour la 4G avec la transition vers la Télévision numérique terrestre (Tnt).

Combien de temps l’Etat a-t-il prévu pour l’attribution définitive des licences et fréquences 4G ?

Nous avons prévu d’attribuer les licences et les fréquences 4G dans un délai total de trois (3) mois, ce qui nous amène à février 2016. Ce délai comprend une période de deux mois pour permettre aux opérateurs souhaitant participer à la procédure de préparer leur dossier de candidature. Déjà, les autorités et les services de l’Etat sont mobilisés pour réussir à tenir ces délais qui sont courts au regard des pratiques internationales. Et nous remercions d’avance les opérateurs, qui devront fournir un gros travail pour préparer leur candidature.

Qui peut être candidat dans cette opération ?

Pour confirmer son rôle de garant de l’équilibre économique et de sécurisation des investissements sur le territoire national, l’Etat a décidé que le processus d’attribution des licences 4G sera réservé dans un premier temps aux seuls opérateurs présents sur le territoire national. Le nombre maximal de licences pouvant être attribuées est de trois, dans la limite d’une licence par opérateur. Ainsi, chaque opérateur répondant aux conditions techniques, économiques et financières aura une chance de se voir attribuer une licence et des fréquences 4G.

Quelles sont les engagements attendus des opérateurs qui seront retenues au terme du marché en ce qui concerne la sauvegarde des intérêts des consommateurs ?

Il faut noter qu’une licence est toujours adossée à un cahier de charge qui précise les conditions d’exploitation du réseau. Dans la 4G, il y a un certain nombre d’engagements attendus des opérateurs. Par exemple, en termes de couverture, il a été retenu d’assurer un taux de 65% de la population en cinq (5) ans et 85% dans une dizaine d’années. Les opérateurs doivent également s’engager à couvrir les principaux axes routiers et l’ensemble des capitales régionales d’ici aux cinq prochaines années. En somme, des engagements pour une bonne qualité de service.

Dans un contexte marqué par de gros investissements à travers les projets du Pse, la 4G peut-elle contribuer à « booster » la croissance au Sénégal ?

La 4G va non seulement contribuer à résorber le gap numérique au Sénégal à travers une bonne couverture du territoire, mais aussi, il est attendu de cette licence, l’augmentation du secteur des télécommunications dans le Produit intérieur brut (Pib). Avec la 4G, on va développer le service à valeur ajoutée. D’autres secteurs économiques vont également sentir les effets de ce développement technologique. Aujourd’hui, il est admis que le secteur des Technologie de l’information et de la communication (Tic) constitue un moteur dans le développement économique d’un pays. L’ambition de l’Artp est de faire en sorte que la technologie 4G soit profitable aux usagers et aux entreprises. Les entreprises auront, par exemple, le même confort d’utilisation qu’elles avaient avec l’Adsl. Je suis convaincu que la 4 G va apporter un plus au développement de l’économie numérique dans notre pays.

Propos recueillis par Seydou Prosper Sadio

(Source : Le Soleil, 17 novembre 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2058/2221 Régulation des télécoms
  • 176/2221 Télécentres/Cybercentres
  • 1592/2221 Economie numérique
  • 800/2221 Politique nationale
  • 2221/2221 Fintech
  • 254/2221 Noms de domaine
  • 818/2221 Produits et services
  • 696/2221 Faits divers/Contentieux
  • 361/2221 Nouveau site web
  • 2182/2221 Infrastructures
  • 810/2221 TIC pour l’éducation
  • 90/2221 Recherche
  • 121/2221 Projet
  • 1396/2221 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2221 Sonatel/Orange
  • 792/2221 Licences de télécommunications
  • 132/2221 Sudatel/Expresso
  • 462/2221 Régulation des médias
  • 604/2221 Applications
  • 494/2221 Mouvements sociaux
  • 763/2221 Données personnelles
  • 60/2221 Big Data/Données ouvertes
  • 298/2221 Mouvement consumériste
  • 180/2221 Médias
  • 321/2221 Appels internationaux entrants
  • 721/2221 Formation
  • 45/2221 Logiciel libre
  • 855/2221 Politiques africaines
  • 410/2221 Fiscalité
  • 84/2221 Art et culture
  • 287/2221 Genre
  • 732/2221 Point de vue
  • 481/2221 Commerce électronique
  • 705/2221 Manifestation
  • 161/2221 Presse en ligne
  • 62/2221 Piratage
  • 102/2221 Téléservices
  • 426/2221 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2221 Environnement/Santé
  • 166/2221 Législation/Réglementation
  • 167/2221 Gouvernance
  • 854/2221 Portrait/Entretien
  • 72/2221 Radio
  • 394/2221 TIC pour la santé
  • 133/2221 Propriété intellectuelle
  • 29/2221 Langues/Localisation
  • 502/2221 Médias/Réseaux sociaux
  • 931/2221 Téléphonie
  • 95/2221 Désengagement de l’Etat
  • 498/2221 Internet
  • 57/2221 Collectivités locales
  • 189/2221 Dédouanement électronique
  • 521/2221 Usages et comportements
  • 513/2221 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2221 Audiovisuel
  • 1378/2221 Transformation digitale
  • 191/2221 Affaire Global Voice
  • 77/2221 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2221 Service universel
  • 332/2221 Sentel/Tigo
  • 87/2221 Vie politique
  • 758/2221 Distinction/Nomination
  • 17/2221 Handicapés
  • 338/2221 Enseignement à distance
  • 320/2221 Contenus numériques
  • 292/2221 Gestion de l’ARTP
  • 89/2221 Radios communautaires
  • 808/2221 Qualité de service
  • 212/2221 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2221 SMSI
  • 224/2221 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1299/2221 Innovation/Entreprenariat
  • 668/2221 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2221 Internet des objets
  • 85/2221 Free Sénégal
  • 188/2221 Intelligence artificielle
  • 99/2221 Editorial
  • 43/2221 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous