Pour cette 8e édition, les grands noms de l’écosystème numérique sénégalais ont pris part aux Assises de la transformation digitale en Afrique, qui se sont déroulées à Paris les 28 et 29 novembre 2019. Reportage.
Représentants du gouvernement et du secteur privé, de nombreux acteurs du numérique sénégalais avaient fait le déplacement pour assister aux Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA) qui se sont déroulées dans la capitale française fin novembre.
Parmi les structures présentes, GAINDE 2000, spécialisé dans l’informatique douanière, et qui a déjà fait ses preuves au Sénégal et même en Afrique. Le GIE, classé aujourd’hui 5e guichet unique mondial, est aussi la première entreprise en Afrique subsaharienne certifiée ISO 27001. « Nous saluons cette initiative qui permet de regrouper un certain nombre d’acteurs africains autour d’un thème aussi important que les Smart Cities. Cela nous aide à comprendre ce que font les autres. Cela permet également que l’on s’entende sur la définition du terme, et d’aborder des questions importantes, comme la protection des données à caractère personnel dans l’utilisation de ces Technologies de l’information et de la communication », a ainsi expliqué Mor Talla Diop, l’administrateur général adjoint de GAINDE 2000.
Des solutions adaptées aux villes intelligentes
« C’était une excellente initiative », a abondé de son côté le coordonnateur national du projet NTF4, dédié à l’accompagnement des start-up sénégalaises dans leur promotion à l’étranger. A la tête d’une délégation de cinq entreprises dans le cadre de la 8e édition des Assises, Diabel Ndao s’est dit ravi de l’événement et des échanges, notamment en ce qui concerne les données personnelles et les investissements. Mais émet certaines critiques sur la conception des Smart cities. « C’est bien beau d’avoir des villes intelligentes, s’il n’y a pas de services et des solutions basées sur la technologie, ça ne sert à rien ». Pour remédier à celà, les start-up qu’il accompagne ont justement des solutions à proposer en termes de services dans la mise en œuvre des Smart cities. Au sujet de son pays, le responsable note plusieurs avancées, notamment la stratégie d’exportation des services IT du Sénégal à l’étranger. « Nous avons aussi vu que beaucoup d’entrepreneurs ont réussi à avoir une stratégie de développement de leur business à l’international et certains se sont présentés à des investisseurs ». Pour le moment, conclue-t-il : « les partenaires sont très satisfaits, les bénéficiaires également. Nous sommes sur une très bonne voie ».
La coopération au cœur des politiques digitales
Pour sa part, Ibrahima Kane Guissé, directeur associé à FINETECH Sénégal, spécialisé dans le conseil en stratégie, en organisation et transformation d’entreprises dans l’audit et les prestations en systèmes d’information, met en avant une autre question, abordée elle aussi lors de ces Assises. Il s’agit de la coopération entre le privé, l’Etat, la collectivité ou la commune, essentielle pour réussir la transformation. « Tant qu’on ne réussit pas cette articulation, on ne pourra jamais faire une transformation de nos villes », prévient-il, laissant entendre que le Sénégal souhaite aller vers ce mode de coopération entre les différentes entités.
Stratégie Sénégal Numérique 2025
Mais à en croire le directeur de cabinet du ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, l’utilisation du digital à des fins de développement est très en avance au Sénégal. Mor Mbaye, qui représentait lors de l’événement le chef de ce département, Ndeye Tiké Ndiaye Diop, a ainsi mis l’accent sur le projet Smart géré par l’Agence de l’informatique de l’Etat du Sénégal (ADIE), qui couvre l’ensemble des grandes villes du Sénégal. « Pour Dakar, nous nous sommes déjà focalisés sur Diamniadio, où un certain nombre d’actions sont en train d’être déployées. Mais dans le cadre du projet global, il y a d’autres volets relatifs à des aspects différents comme la partie Safe Cities ou la sécurisation des villes ». Ainsi, dans plusieurs grandes villes telles que Dakar, Thiès, Mbour, Kaolack, Saint-Louis et Touba, les autorités déploient un système de sécurité de surveillance par caméra haute définition afin de de sécuriser les carrefours et les points sensibles et autres.
Résorber la fracture numérique
Pour autant, une problématique de taille demeure dans le pays, l’accès des populations à internet. Pour Mor Mbaye, l’élaboration du Plan national haut et très haut débit est une façon d’y répondre, en bâtissant « une infrastructure de télécommunication qui couvre l’étendue du territoire national ». « Nous avons par ailleurs le Fonds de développement du service universel des télécommunications (FDSUT) dont la mission est de travailler sur la résorption de la fracture numérique dans les différentes zones du pays », assure le responsable. Une certitude, le pays mise aujourd’hui sur le digital pour booster sa croissance. La stratégie Sénégal Numérique 2025 entend ainsi faire émerger le pays, par le numérique, d’ici cinq ans.
Elimane
(Source : CIO Mag, 11 décembre 2019)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000