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AFNOG et AFRINIC : Des initiatives pour développer l’Internet en Afrique

vendredi 21 mai 2004

L’AFNOG (Africa Network Operators Group - Groupe des Opérateurs de Réseau Africain) organise à Dakar, depuis le 17 et jusqu’au 21 mai, une formation technique s’adressant à des informaticiens de haut niveau déjà familiarisés avec l’administration des systèmes sous Unix. Ces formations ont pour thèmes les infrastructures réseau IP et les services Internet, avec l’accent sur le SMS, le SMTP mail exchange, le service POP mail, le service webmail, la configuration du routage, la sécurité des réseaux, les nœuds d’échanges entre les réseaux...

Des concepts que le grand public ne maîtrise pas, certes, mais qui font partie en réalité des « choses invisibles » qui font fonctionner les réseaux et le plus grand d’entre eux, l’Internet.

Forum d’échange d’informations techniques et de partage d’expériences dans la configuration et la mise en route des réseaux, l’AFNOG promeut la discussion sur les questions d’implémentation qui requièrent une large coopération entre les fournisseurs de service. Depuis 2000, les formations AFNOG ont succédé en Afrique aux séminaires INET de l’Internet Society (ISOC) qui, entre 1993 et 2000, ont eu lieu en différents pays du monde.

L’un des objectifs principaux de l’AFNOG est de former une masse critique de professionnels des réseaux pour élever le niveau technique de la coopération entre les opérateurs africains grâce à la démultiplication espérée, dans leurs environnements respectifs, de leurs connaissances.

ADRESSES IP

Une importante réunion de l’AFRINIC (African Network Information Center), le registre africain des adresses IP, va se tenir à Dakar les 23 et 24 mai, juste après la formation organisée par l’AFNOG. L’enjeu est de rendre opérationnel l’AFRINIC en tant qu’organisme de gestion pour le continent africain des adresses IP et des numéros AS. Les premières identifient, de manière unique, les ordinateurs et plus généralement les périphériques connectés aux réseaux, notamment à l’Internet ; les seconds identifient chaque réseau intranet ou extranet au sein du réseau mondial. À ce jour, ces ressources, essentielles pour la qualité du service, ne sont disponibles pour l’Afrique qu’auprès des organismes européen (RIPE) et américain (ARIN) en charge de ces questions d’abord pour leur aire géographique. L’Afrique est d’ailleurs le seul continent n’ayant pas encore un organisme propre pour gérer ses adresses IP.

La réunion de Dakar est l’aboutissement d’un processus qui a commencé en fait depuis la formation INET tenue à Hawaï en 1995. Mais c’est en 1997, au cours d’un symposium sur les réseaux à Kuala-Lumpur, en Malaisie, que la première véritable formulation d’AFRINIC a été faite, tandis que ses statuts furent établis un peu plus tard à Cotonou, au Bénin, en décembre 1998.

Si le chemin peut sembler avoir été long pour aboutir à l’étape actuelle, c’est qu’il fallait, dans le même temps, que l’Internet atteigne un certain niveau de développement en Afrique, en termes de connectivité, de maîtrise des connaissances techniques dans les réseaux et d’échanges d’expériences (ce à quoi ont contribué, entre autres, les formations AFNOG).

Après la réunion de Dakar, le processus sera enclenché afin que dans les prochains mois, sans doute au début de l’année prochaine, l’Afrique prenne elle-même en charge la gestion de ses adresses IP. Les opérateurs internet et les administrateurs de réseaux d’entreprises locaux ou élargis (intranet ou extranet) pourront dès lors les demander directement à l’AFRINIC. Les conséquences devraient être, pour les utilisateurs finaux, la disponibilité de plus de services en plus d’une qualité accrue.

ALAIN JUST COLY
aljust@aljust.net

(Source : Le Soleil 21 mai 2004)

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