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8 mars-Régina Mbodj Directrice de CTIC Dakar : "Il y a des femmes tenaces dans le secteur des TIC"

mercredi 8 mars 2017

La Directrice de CTIC Dakar, premier incubateur et accélérateur lancé en Afrique de l’Ouest pour les entrepreneurs des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et des technologies mobiles, est l’invitée de Pressafrik.com ce 8 mars, Journée internationale de la Femme. Régina Mbodi qui analyse la situation de la femme sénégalaise, se veut claire : « Beaucoup de choses restent à faire pour ces moteurs du développement de notre pays ». « Des femmes très bien formées, avec l’expérience et l’expertise ne parviennent pas à émerger à un niveau de top management », assène-t-elle.

Pis, « bloquées par les hommes qui sont poussés par nos Etats, elles ne parviennent pas avoir leur part du gâteau », note-t-elle. Très soucieuse de la condition des femmes en milieu rural, elle ne manque pas de lancer un poignant appel aux autorités étatiques pour des politiques publiques, de développement qui incluent ces femmes dont « certaines n’ont même pas 500 francs pour vivre ». Régina Mbodj insiste beaucoup sur l’éducation, la formation contre les mariages forcés, les grossesses précoces, la vulnérabilité et pour gagner le pari de l’autonomie.

En tant que femme leader, quel est votre sentiment en cette journée du 8 mars ?

Un sentiment mitigé. Il y a une partie vraiment de satisfaction parce qu’on voit quand même beaucoup de choses que les femmes sont en train d’accomplir et qui permettent le développement socio-économique du pays. D’un autre côté, on reste un peu sur notre faim parce que les femmes sont les moteurs du développement de notre pays, en tout cas une bonne partie de ce développement passe par les femmes et il reste beaucoup à faire. Il y a sans être féministe, un soutien étatique affiché qui doit faire partie des priorités de l’Etat pour que la femme puisse s’épanouir. Et, pour qu’une femme puisse s’épanouir, elle doit être autonome financièrement, elle doit pouvoir se prendre en charge, prendre en charge ses enfants. Aujourd’hui, on n’en est pas là.

Quelle analyse faites-vous sur la situation des femmes au Sénégal ? Il y a beaucoup de choses à dire par rapport à la situation de nous autres femmes. Il y a ces femmes qui deviennent de plus en plus autonomes, de plus en plus formées et qui, aujourd’hui, se comparent aux hommes et qui peuvent vraiment faire de très belles choses et qui le font déjà. Il y a aussi beaucoup de problèmes. Quand on parle de femmes leaders, sur les postes de responsabilité, c’est très très difficile au Sénégal de voir les femmes émerger à un niveau de top management. Il y a des postes gardés pour les hommes. C’est très dommage alors qu’il y a des femmes qui sont très bien formées, avec l’expérience et l’expertise pour le faire.

Il y a plusieurs choses que me tiennent à cœur par rapport toujours à la situation des femmes au Sénégal qu’on ne dit pas parce qu’on est en zone urbaine mais quand on va dans les zones rurales, on a toujours le problème des mariages forcés. Et ça, c’est un gros gros problème qu’il faut régler. Tout le monde ferme les yeux, on joue un tout petit peu à l’autruche donc personne ne veut en parler. Ce qui veut dire grossesse précoce, on arrête l’école si éventuellement on va à l’école. Les femmes en milieu rural, il y en a certaines qui sont très vulnérables et, je pense que l’Etat devrait soutenir en tout cas avoir une position claire par rapport à cette situation de mariages forcés.

Après, par rapport à l’éducation et la formation, il y a beaucoup de femmes qui ont quitté l’école très tôt, qui ont du mal à se réinsérer dans le tissu économique et qui, par la suite, soient sont très vulnérables donc n’ont pas de revenus du tout, soient se reconvertissent dans des situations très précaires, en optant pour de petits commerces qui n’ont pas de valeurs ajoutées ni pour elles ni pour la société. Je pense qu’il y a quelque chose qu’il faut faire à ce niveau-là pour voir comment réintégrer en fait ces femmes qui ont quitté l’école très tôt.

Qu’est-ce qui bloque les femmes ?

Je pense que ce sont les hommes qui bloquent les femmes. Ce sont eux qui font les lois, qui sont dans les organes de décisions. Donc, je pense que quelque part, il y a un certain nombre de postes « designé » pour les hommes. A ce titre, si aujourd’hui en 2017, on compte le nombre de femmes Premier ministre au Sénégal. On en a eu deux (2). On se dit où est-ce qu’on en est ? Quand on regarde les institutions bancaires en dehors d’Aminata Niane (était conseillère spéciale du Vice-président) de la Banque Africaine de Développement (BAD, NDLR), pratiquement toutes les institutions bancaires nationales et internationales sont dirigées aujourd’hui par des hommes. Comment cela se fait-il ? Bien au contraire, les femmes qui ont, en tout cas, ce potentiel de diriger ce genre de structure, en veulent mais n’ont pas ou presque pas d’opportunités. Quand on regarde aujourd’hui les postes au sein de l’UEMOA, d’autres instances africaines, il n’y a que des hommes que nos Etats sont en train de pousser. Quid des femmes ? Il faut qu’elles puissent aussi avoir leur part du gâteau.

En dehors de la parité, quel est selon vous le combat majeur à engager et à gagner pour les femmes sénégalaises et africaines de manière générale ?

Il faut qu’on puisse s’affirmer en tant que femmes et tant que femmes africaines. Il y a pour nous autres femmes, moi y compris, qui avons passé un peu de temps à l’étranger surtout dans les pays africains ou américains, on a tendance à s’affirmer autrement, pas intégralement en femmes africaines. On a tendance à vouloir négliger nos coutumes, nos traditions, nos façons de faire et copier ce qui se fait ailleurs alors qu’on n’est pas dans les mêmes contextes. J’en fais partie parce que j’ai vécu dix-sept (17) ans à l’étranger. Je pense que c’est un grand combat, cette affirmation africaine qu’il faut qu’on fasse sans complexe. A mon avis, la deuxième chose, c’est par rapport à cette indépendance dont j’ai parlé tantôt. Je pense qu’une femme qui n’est pas indépendante est très vulnérable. Ça, on l’a vu et on le voit dans la vie de tous les jours ; une femme qui ne travaille pas, qui n’a pas de ressources est très vulnérable et dans la rue, elle est à la merci des hommes et de la société. Je ne pense pas que les femmes seules peuvent porter ce combat-là, il y a une grande part de responsabilités des autorités à aider les femmes à sortir de la vulnérabilité.

Le thème 2017 de la Journée internationale de la femme (JIF) du 8 mars est « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 », est-ce possible et sommes-nous réellement dans cette tendance suggérée par le thème ?

2030, c’est dans treize (13) ans. Je suis optimiste. Je pense que cela doit aller à partir de la base. Je crois fortement à l’éducation ; les femmes doivent s’éduquer, aller et rester à l’école. Et, si on n’y arrive pas, tout ce qu’on fera comme politiques ne servira à rien. C’est bien beau d’écrire sur du papier cinquante (50) – cinquante (50) mais si on n’a pas de formation, d’expérience, d’expertise, qu’est-ce qu’on va faire dans le marché de l’emploi ? Aller à la base, cette formation des jeunes filles, il faut qu’on travaille sur ça pour que les femmes aillent et restent à l’école.

Au CTIC, combien y-a-t-il d’entreprises incubées ici dirigées ou crées par des femmes ?

Malheureusement, très peu. On est dans les T.I.C (Technologies de l’Information et de la Communication), dans les Télécoms et on a très peu de femmes qui sont dans le domaine. Je crois qu’on n’a même pas dix (10) pourcent (%) de femmes parmi toutes les entreprises que nous avons accompagnées jusqu’à présent. Et, c’est un vrai problème. Si je dis qu’on n’en a très peu, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de femmes qui sont dans le domaine et qui ne sont pas dans l’incubateur. Donc, il y a quand même des femmes assez braves qui dirigent les entreprises dans le domaine des T.I.C, qui ne sont pas accompagnées par CTIC Dakar, qui sont là et qui font de très bonnes choses.

Comment expliquez-vous ces 10 % de femmes ?

Je pense qu’on n’a pas pour le moment la bonne stratégie pour attirer les femmes. Ce travail, c’est à nous de le faire et nous ne l’avons pas fait. Je pense que quelque part on doit aller vers ces femmes-là parce que, plus ou moins, on les connait, on est dans le même écosystème, on se parle, on se rencontre dans les événements etc. Mais, on n’a pas encore cette approche proactive d’aller vers ces femmes-là et de leur expliquer un peu ce qu’on fait et de les attirer. Je pense que ce n’est pas uniquement les femmes, c’est que nous pêchons en général en communication. Quand on ne communique pas, on laisse le soin à d’autres de le faire à notre place et ces derniers peuvent mal le faire.

Les femmes ne s’en sortent donc pas par rapport aux hommes ?

(Elle insiste) Non, non. Ce n’est pas ce que j’ai dit. Les femmes sont là, s’en sortent très bien sauf que dans notre incubateur, ici, il y a très peu de femmes qui dirigent des entreprises dans le domaine des TIC. Mais celles qui sont là et qui dirigent, leurs entreprises marchent très bien.

Quelles sont aujourd’hui les plus performantes ?

Je ne veux pas faire de jalouses parce que je ne peux pas dire qu’il y a deux (2), trois (3) ou cinq (5) qui marchent plus que les autres, cela peut être problématique mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’elles ont beaucoup de ténacité, c’est une qualité que j’ai vu en elles. Elles sont très tenaces et très pugnaces dans ce qu’elles font. Même si c’est difficile, elles s’accrochent, elles se battent. Et, aujourd’hui, parmi ces femmes-là, on voit des leaders qui sont là au Sénégal et qui font de très belles choses.

Qu’est ce que le CTIC apporte réellement aux entreprises incubées ? Quels sont les success stories ?

Les success stories, les gens connaissant ces entreprises-là qui ont bien décollé. On a eu à incuber quand même plus ou moins les plus grandes agences digitales du Sénégal. Je veux parler de Nelam Services, By Feeling, People Input, Seysoo, Inaota, pour ne citer que celles-ci, qui sont devenues aujourd’hui de grosses entreprises au-delà du Sénégal. Ça, on en est fier. Pour moi, les sucess stories, ce n’est pas seulement être une grosse entreprise mais c’est aussi un petit jeune qui arrive avec un projet, une idée et qui, au finish, crée son entreprise et des emplois même si cette entreprise ne fait pas 500.000 millions ou un milliard…

Quelles sont vos idées ou votre stratégie pour une plus grande réussite des femmes entrepreneurs au Sénégal surtout dans le domaine des TIC ?

Stratégie, je n’en ai pas. Maintenant, des idées oui. Il faut que l’Etat ait une politique de discrimination positive par rapport à ces femmes dans les TIC parce que quelque part, ce qui manque, c’est aussi les figures de femmes qui ont réussi dans le domaine des TIC. On n’arrive pas à bien communiquer là-dessus et pourtant ça existe ici chez nous. Je pense aussi que tout doit être à la base, quand on regarde aujourd’hui les cursus universitaires dans les écoles supérieures, il y a plus d’hommes que de femmes dans les filières TIC. Pourquoi ? Je ne sais pas, je ne suis pas enseignante mais il y a des questions à se poser à ce niveau-là. Personnellement, je suis informaticienne.

A l’époque, je pense qu’on était deux (2) femmes dans notre classe et on nous disait : « Tu ne vas jamais trouver de travail. C’est technique, c’est pour les hommes etc. ». Et, aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a tellement de possibilités, d’opportunités pour les femmes qui sont dans le secteur des TIC, en tout cas, pour tout ce qui est employabilité. Par rapport à la partie entrepreneuriat, il faut de l’aide.

Tous les Etats qui ont aujourd’hui réussi à intégrer les PME, Starup, TPE dans le tissu économique, sont des Etats qui ont mis en place des fonds pour développer ce genre de tissu économique. Aujourd’hui, au Sénégal, on n’en a presque pas et pourtant il y a beaucoup d’agences qui gèrent un peu ce genre de choses, entrepreneuriat, soutien étatique, etc mais les efforts sont tellement dispersés qu’on n’arrive pas à capitaliser ce qu’elles font. Du coup, on a l’impression qu’il n’y a rien qui existe en fait.

D’avril 2011 à mars 2017, quel bilan faites-vous de la dynamisation du secteur TIC et la croissance des entreprises les plus innovantes ?

Depuis 2011 jusqu’à présent, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. Ce que j’ai pu remarquer, c’est qu’il y a beaucoup d’idées florissantes, un foisonnement d’idées, de souhaits ou de désirs à entreprendre parmi les jeunes, les étudiants mêmes les élèves, en fait parce qu’on a eu à faire des tournées dans les CEM et tout, on voit des élèves qui sont en classe de 3ème, seconde et qui sont intéressés, qui ont des projets en entrepreneuriat. Avant, on n’avait pas vu ce genre de phénomène mais de plus en plus, on voit que l’entrepreneuriat intéresse les étudiants, les jeunes, etc. Et, on arrive aujourd’hui à avoir un écosystème assez bouillonnant mais tout cet écosystème-là ne peut pas être performant, s’il n’y a pas de soutien étatique. Il manque des fonds pour la recherche-développement.

Et ça, je le dirai à tout le monde, quand on est dans le domaine des TIC, il faut pouvoir créer. Pour créer, il faut avoir le temps et les ressources pour le faire parce qu’une PME qui gagne 50 millions de chiffres d’affaires, on lui demande de recruter trois (3) ou quatre (4) personnes pour développer un produit qui sera sur le marché après un (1) an mais où est-ce que cette PME trouvera cet argent pour payer ces ressources-là ? Ce n’est pas possible, donc il faut que l’Etat puisse mettre en place des fonds pour que ces jeunes puissent faire la recherche-développement. C’est ça qui nous manque aujourd’hui.

Autrement, j’ai vu des entreprises qui se sont développées à une vitesse grand V, qui sont parties de pratiquement rien et qui sont devenues aujourd’hui de grosses boîtes, des multinationales qui font des marchés partout ailleurs en Afrique. Cela montre le dynamisme et l’ingéniosité des Sénégalais.

On dit souvent que 60% des PME meurent dès leur première année de naissance. Un panel tenu en janvier 2017 l’avait aussi confirmé. Partagez-vous cette assertion ? Et que faut-il, selon vous pour renverser la tendance ?

Je la partage. Je pense que c’est beaucoup plus d’ailleurs que 60 %. Entreprendre n’est pas facile, c’est très difficile parce que déjà, il faut comprendre que le fait de démarrer quelque chose n’est pas facile, le fait de trouver les premiers clients, ce n’est pas facile parce qu’aucun client ne va accepter d’être le premier : « Vous avez fait ça à qui ? Vous avez vendu à qui ? Qui a été ? ». Quelque part, le fait de ne pas avoir cette visibilité-là sur l’accès au marché fait que les entreprises ne résistent pas. Ça, c’est un.

Deuxième chose, je crois que ceux qui créent les entreprises s’isolent, ils ne travaillent pas en communauté avec d’autres entrepreneurs qui peuvent leur donner d’autres idées ; les jeunes ont peur qu’on leur vole leurs idées. On ne peut pas voler une idée tant qu’on ne fait pas une mise en œuvre. On peut avoir tous les mêmes idées mais tant que ce n’est pas concrétiser, cela n’a aucune valeur. Mais le fait ne pas exprimer ou expliquer ce qu’on essaie de faire parce qu’en expliquant ce qu’on essaie de faire, on peut avoir des retours, donc du coup, les jeunes s’enferment dans leur monde et essaient de faire des choses tout seuls et dès fois, ça ne marche pas (parce qu’) on n’a pas de retours, de contributions par rapport à ce qu’on essaie de faire. Entre autres, il y a aussi cet aspect de créer des solutions qui ne correspondent pas à un marché. Nous autres qui sommes dans le domaine des TIC, les jeunes se lèvent un beau matin pour dire « Ah, j’ai trouvé l’idée qui va changer ma vie » alors que cette idée n’a pas de marché.

A mon avis, les jeunes devraient regarder quels sont les problématiques qui sont là et essayer de trouver des solutions par rapport à cela et ne pas juste trouver une solution qui n’a pas de problème au finish. Cela fait qu’en général, ils passent beaucoup de temps à développer un produit, des mois et des mois avec beaucoup de ressources dessus pour se rendre compte que ce produit-là ne sert à rien, personne n’en veut. Ils se retrouvent avec un produit en main, pas de financement, pas de marché et beaucoup ferment boutique. Je pense que ces plus de 60 % des entreprises qui disparaissent.

Un appel à lancer en ce 8 mars ?

La femme sénégalaise est le reflet de notre société. Si cette femme est dynamique, le Sénégal sera perçu comme un pays dynamique. Si cette femme est vulnérable, le Sénégal sera perçu comme tel. Donc, je pense que l’Etat à travers ces différentes agences, ministère de la Femme, de la Famille, doit voir de façon concrète et pragmatique comment mettre en place des politiques pour le développement de la femme. Quand je parle de développement, je parle de l’autonomie de la femme et pour moi, c’est très important. Une femme qui est autonome n’est pas vulnérable, une femme qui fait des études, n’est pas vulnérables parce qu’on a le savoir. En général, les petites filles qui se font engrosser, c’est parce qu’elles ne savent pas grand-chose, elles ne sont pas éduquées, elles ne savent pas comment ça fonctionne, comment utiliser des préservatifs, comment se protéger contre les maladies, etc. Donc, tout ceci, je pense que c’est par manque de formation et par manque de ressources, d’autonomie. L’Etat devrait regarder les femmes qui vivent en milieu rural. C’est important. Nous, on est à Dakar dans notre petit luxe et tout, on est tranquille mais pour les femmes en milieu rural, c’est très difficile, certaines souffrent. Il y en a qui n’ont même pas 500 francs pour vivre. Une femme avec 500 francs et qui a deux (2) ou trois (3) enfants qui doivent aller à l’école mais qu’est-ce qu’elle fait cette femme-là pour joindre les deux (2) bouts. Ce sont des réalités qui sont dans notre pays. Mon dernier mot, c’est vraiment dire à l’Etat, aux autorités étatiques de faire un clin d’œil à nos femmes en milieu rural, que des politiques publiques, de développement incluent ces femmes.

(Source : Pressafrik, 8 mars 2017)

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