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50 ans du journal le soleil : A l’ère du numérique, une digitalisation de longue haleine…

jeudi 21 mai 2020

Dans le paysage médiatique sénégalais, Le quotidien « Le Soleil » constitue l’un des pionniers de la presse en ligne. Malgré les différentes tentatives manquées ces deux dernières décennies, l’ambition du groupe est, aujourd’hui, de se positionner parmi les leaders du journalisme digital, d’ici les prochaines années.

Du crieur qui chantait inlassablement « Dakar-Matin » dans les années 60 à la naissance du « Soleil » en 1970, en passant par les années 2000, la réputation du quotidien national est restée intacte au fil des années. L’exigence et la rigueur impulsées par le Président Léopold Sédar Senghor, pour accompagner les premiers rayons de « l’astre de Hann », ont permis d’asseoir une culture de responsabilité et de professionnalisme que le temps n’a pas pu éroder. À l’heure du tout numérique, cette tradition d’excellence et ce désir de « faire connaître les réalités sénégalaises à tous ; au grand public » s’est très tôt manifestée. Alors que l’Internet connaît une timide pénétration au Sénégal, la Société sénégalaise de presse et publications (Sspp Le Soleil) va, dès 1998, se lancer dans l’édition en ligne. Le site du « Soleil » voit le jour cette même année (en février précisément). De par son expérience et la qualité de ses ressources humaines, le journal veut se positionner dans cette nouvelle ère de journalisme et en profiter pour diversifier son offre éditoriale. Ce leadership est assumée à l’orée des premières années car, explique Abdoulaye Niass, doctorant en Sciences de l’information et de la communication, spécialisé en Tic, le journal avait même été récompensé par le magazine français Courrier international pour la qualité de son site, comparable à celle des plus grands médias du monde. « Avec « Sud Quotidien » et « Walfadjri », « Le Soleil » est un des pionniers de la presse en ligne au Sénégal dès 1997 », ajoute-t-il.

Cependant, au fil du temps, la donne changea. Du banquet des leaders de la presse en ligne, le quotidien national s’enlise et passe à la traîne. Le dynamisme noté au départ s’est soudain effrité. Entre absence de mise à jour régulière du contenu et un problème de réadaptation rapide dans ce nouveau genre de journalisme, « Le Soleil » passe à côté de cette transition numérique, à l’image de beaucoup de journaux classiques sénégalais. Les raisons de ce premier virage manqué, malgré les atouts de ce média, vont susciter moult interrogations. « Il serait difficile de savoir pourquoi « Le Soleil » n’a pas réussi sur le web si on ne connaît pas les objectifs de départ de la création du site. Pour autant, mes observations et enquêtes m’ont appris que le journal s’était seulement contenté de créer un support numérique pour publier la version imprimée. La mise à jour n’étant même pas régulière. Or un site web d’informations a ses spécificités qui sont différentes de celle d’un journal imprimé. Les investissements en termes de personnel formé au webjournalisme et d’équipements qui devaient accompagnés le site n’ont pas probablement été consentis », avance M. Niass.

Le marché du digital, un défi

Face au retard persistant pour se faire une place dans le paysage de la presse numérique, en 2010, l’on assiste au lancement d’un nouveau site multimédia prenant en compte les articles, les photos, la vidéo et la publicité online. Quelques journalistes de la Rédaction sont désignés pour faire fonctionner l’équipe du « Soleil online ». Deux ans plus tard, la Direction générale entame une nouvelle tentative de relance, mais les ambitions fixées ne seront pas encore une fois atteintes. Plusieurs mois après son départ de la tête du « Soleil », l’ancien Directeur général expliquait la raison pour laquelle les médias classiques, comme le quotidien national, n’arrivaient pas à s’imposer dans ce secteur. Aux yeux de Cheikh Thiam, cette situation s’expliquait par le fait qu’aucune « maison de presse n’a pu » faire des « investissements conséquents » de façon à avoir une rédaction en ligne autonome et avec une autonomie rédactionnelle.

Pour M. Thiam, « il faut y mettre des moyens matériels et humains pour prétendre à un retour d’investissement. Ce qui n’était pas évident eu égard au problème de rentabilité de la presse en ligne. » Selon lui, « la probabilité de faire des affaires n’était pas totalement garantie avec un marché de la publicité qui reste encore timide ». Malgré les nombreuses tentatives, parfois manquées, la volonté d’aller vers une transition digitale complète est restée une réalité. La nouvelle Direction générale du « Soleil » a mis sur pied une Direction des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, pour redynamiser les différents supports numériques du Groupe (Facebook, Twitter, YouTube, Instagram) depuis quelques mois, en vue de rattraper le temps perdu. Par cette démarche, elle a compris que la digitalisation de cette entreprise de service public reste un impératif pour pouvoir aller à la conquête du grand marché de la publicité dont une bonne partie a déjà été pompée par les réseaux sociaux. Outre la numérisation et la monétisation des archives du « Soleil », l’enjeu est d’aller vers une diversification des supports de publication via les nouvelles applications technologiques pour engendrer des revenus supplémentaires autour de la publicité et de la vente de contenus sous format électronique.

Ibrahima Ba

(Source : Le Soleil, 21 mai 2020)

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