Des milliers d’informations confidentielles détaillant des opérations militaires, des contrats… L’armée de la République de Côte d’Ivoire a été la cible d’un piratage. Au total, 50 Go de données, certaines ultrasensibles, ont été piratées.
L’exfiltration de données a été rendue publique le lundi 30 janvier 2023 par diverses sources, dont l’Association panafricaine de cybersécurité (APAC) sur sa page LinkedIn.
Partons d’un principe fort : le cyberespace révolutionne l’art de la guerre. En avons-nous conscience ?
Pourquoi ?
La guerre en Ukraine (même si pas décisive) est une véritable démonstration de ce à quoi la guerre moderne, informationnelle et offensive, ressemble en 2023. Attaque de drones, infrastructures électriques, hôpitaux, communications, etc.
Ceci nous emmène naturellement à nous interroger sur notre propre continent.
S’il est vrai qu’au moment de la rédaction de cette note, nous ne disposons pas de beaucoup d’informations, (Ndlr : Cio Mag a contacté les autorités ivoiriennes mais pas de réponse à ce jour) nous pouvons nous poser quelques questions qui s’imposent :
Les conséquences du cyber piratage ou hacking d’une armée, spécialement africaine, peuvent aller de l’altération ou de la destruction complète des systèmes de communication et de commandement, à la divulgation de données sensibles pouvant être utilisées par l’ennemi, à la subversion des processus et des directives opérationnels.
Le cyber piratage ou hacking peut également entraîner une augmentation du terrorisme, car les hackers peuvent accéder à des informations sensibles et utiliser des logiciels malveillants pour détruire des systèmes critiques, fragiliser l’économie et nuire aux populations. Imaginons Boko-Haram doté d’un dispositif de Cyber Renseignement et Cyber Offensif. Les hackers de ces groupuscules pourront alors créer des situations dangereuses pour perturber les réseaux de communication et les systèmes de contrôle de l’aviation et des transports militaires et civiles. Pour ne pas aller plus loin.
Les conséquences à moyen et à long terme peuvent comprendre des attaques dévastatrices, des pertes de vies humaines et la destruction d’infrastructures critiques, entre autres.
Pour se prémunir de ce type d’incidents, il ne suffit pas d’investir plus en protection des SI. En effet, l’amélioration de la sécurité de nos Etats et entreprises nécessite de formaliser le traitement des incidents depuis leur détection jusqu’à leur traitement et centraliser les processus de façon à avoir une visibilité globale de la situation en temps réel et apporter les corrections nécessaires.
Le programme sécurité du SI gravite autour de trois variables essentielles :
Nous avons l’habitude de dire à nos interlocuteurs sur ce sujet, ceci : « Ce n’est pas une question de SI mais de QUAND » car la sécurité garantie à 100% est illusoire mais lorsque l’incident arrive, comment réagissons-nous ? Sommes-nous prêts pour la bonne réaction ? »
Enfin, ne dit-on pas que la meilleure manière de se défendre est d’attaquer ? Et, oui cela est aussi vrai en cybersécurité.
Attaquer, ici, c’est « attaquer » le problème par le maillon le plus faible de la chaîne, c’est-à-dire L’HUMAIN ! L’HUMAIN doit être formé, sensibilisé… Sa culture cyber, son comportement dans l’espace cyber doit obéir à des règles. De même qu’une voie ne se traverse pas sans précautions, sans le code de la route, la promenade dans l’espace cyber obéit à des règles !
Cyprien Ekra, MBA en Cybersécurity et Gouvernance des SI,
Directeur Général Groupe African Cybersecurity Market
(Source : CIO Mag, 2 février 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000