OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Novembre > 400 emplois supprimés- 1400 familles menacées- réticence des investisseurs : (…)

400 emplois supprimés- 1400 familles menacées- réticence des investisseurs : Dégâts collatéraux d’un retrait de la licence de Tigo

mercredi 19 novembre 2008

Licences de télécommunications

Le gouvernement a servi la semaine dernière à Sentel Millicom une assignation à comparaître devant le tribunal régional de Dakar. La société de téléphonie devra se présenter demain devant ladite instance judiciaire. Les autorités accusent Tigo « d’enrichissement sans cause » et veulent mettre fin à ses activités. Quelles sont les conséquences d’une telle décision ? Enquête autour d’une question centrale...

À la question de savoir quelles sont les conséquences d’ un retrait de la licence de Sentel, une de nos sources très au fait des problèmes de téléphonie mobile répond : « 400 emplois seront supprimés et plus de 1400 familles menacées. Des entreprises sous- traitantes qui tiraient plus de 90% vont certainement déposer bilan. Le réseau téléphonique connaîtra une dégradation monstre. Les investisseurs seront de plus en plus réticents à injecter des milliards au Sénégal. Les pertes sèches pour l’ État vont être très élevées ». Tout cela, corrobore à merveille les conséquences dramatiques que pourrait générer le retrait de la licence de Sentel- Gsm plus connue au Sénégal sous le label « Tigo ».

Si l’ on scrute l’histoire récente de la téléphonie, on se rend compte que Sentel a acquis sa licence en 1998. Celle-ci lui permettait d’exploiter une partie du réseau de téléphonie mobile moyennant le paiement de 53 millions F Cfa par an. Une manière pour les autorités de l’ époque d’encourager l’investissement dans le secteur des télécommunications. Dix ans après, le contexte a changé et bien changé. Et pour cette raison , les autorités de l’alternance ont tenté de renégocier le contrat. Cette volonté a été affichée en 2001. À l’ époque, après une négociation à l’amiable, Sentel avait débloqué 2 milliards Fcfa.

Les autorités reviennent à la charge

Au cours de l’année 2008, le gouvernement a pris contact avec Millicom pour lui demander de transformer la licence actuelle de Tigo en licence globale en l’alignant dans les mêmes conditions que Sudatel qui a débloqué 90 milliards Fcfa pour pouvoir exercer au Sénégal. Ce à quoi n’ ont pas adhéré les responsables de ladite structure. Tigo a proposé 10 milliards Fcfa aux pouvoirs publics mais l’ État a refusé. Suite à des péripéties, l’affaire a finalement atterri au temple de Thémis et sera examinée sur le fond ce jeudi.

S’agissant des objectifs assignés à Tigo, il lui fallait réaliser des investissements énormes dans le court terme et recruter beaucoup de Sénégalais, vulgariser le téléphone et contribuer à la baisse des tarifs. Rien que pour les trois dernières années ( de 2007 à 2009) , ladite structure de téléphonie mobile a investi annuellement 100 milliards Fcfa. Sous ce registre précis, la diminution des tarifs de la téléphonie mobile est une réalité à Tigo. Dans le jargon populaire , en évoquant une chose qui est cédée à vil prix, on dit « Dafa tigo Wé ». Le projet de construction d’un central téléphonique à Touba pour un montant de 3 milliards, risque de tomber à l’eau

Conséquences d’une « perte de réseau » de Tigo

Avec près de 2 millions d’abonnés, si Tigo fermait, l’autre société qui devrait l’héberger, aurait du mal à satisfaire cette clientèle supplémentaire. Déjà, le réseau de téléphonie mobile rencontre des difficultés réelles. Ainsi, le réseau sera très dégradé. Autre effet pervers, le personnel recruté qui avoisine 400 personnes n’aura pas la possibilité de se recaser dans le court terme. À cela, viennent se greffer les prestataires de service ( plus d’un millier), les entreprises de sous- traitance qui tous devront aller scruter ailleurs.

Une situation sociale qui risque de s’envenimer. Cette donne est de nature à décourager les investisseurs qui n’auront plus confiance en notre pays quand on sait que Millicom est coté à la bourse de Nazdac ( un puissant lobby). Les banques qui travaillaient avec Tigo n’auront plus la sérénité. Cette conjonction de facteurs nous amène à nous interroger sur la pertinence d’un retrait de la licence de Tigo. Des voies de résolution de ce problème sont saisissables. L’État parlerait de « nationaliser » Tigo.

Nationalisation de Tigo, une opération trop chère

Depuis quelques temps, l’idée de nationaliser Tigo est véhiculée dans les hautes sphères de la République. Selon un spécialiste de la téléphonie mobile, le rachat de Tigo nécessiterait au bas mot 3 milliards de dollars. Ce qui ne serait pas une mince affaire pour les autorités qui ont présentement des problèmes de trésorerie. Si Tigo cessait ses activités au Sénégal, l’ État perdrait pas moins de 10 milliards Fcfa par année en termes de fiscalité sans compter les redevances qui lui sont versées et la location des fréquences. Malgré cette situation préoccupante, des lueurs d’espoir persistent avec l’assignation . Car il s’agira de plancher sur le fond de l’affaire. Des indiscrétions nous révèlent que des concertations souterraines, seraient entamées pour trouver un terrain d’entente.

(Source : Le Matin, 19 novembre 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2057/2278 Régulation des télécoms
  • 173/2278 Télécentres/Cybercentres
  • 1572/2278 Economie numérique
  • 822/2278 Politique nationale
  • 2278/2278 Fintech
  • 271/2278 Noms de domaine
  • 813/2278 Produits et services
  • 691/2278 Faits divers/Contentieux
  • 367/2278 Nouveau site web
  • 2152/2278 Infrastructures
  • 822/2278 TIC pour l’éducation
  • 90/2278 Recherche
  • 121/2278 Projet
  • 1377/2278 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 885/2278 Sonatel/Orange
  • 774/2278 Licences de télécommunications
  • 132/2278 Sudatel/Expresso
  • 465/2278 Régulation des médias
  • 600/2278 Applications
  • 494/2278 Mouvements sociaux
  • 785/2278 Données personnelles
  • 60/2278 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2278 Mouvement consumériste
  • 179/2278 Médias
  • 321/2278 Appels internationaux entrants
  • 691/2278 Formation
  • 48/2278 Logiciel libre
  • 845/2278 Politiques africaines
  • 411/2278 Fiscalité
  • 83/2278 Art et culture
  • 284/2278 Genre
  • 741/2278 Point de vue
  • 480/2278 Commerce électronique
  • 706/2278 Manifestation
  • 157/2278 Presse en ligne
  • 62/2278 Piratage
  • 102/2278 Téléservices
  • 420/2278 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2278 Environnement/Santé
  • 161/2278 Législation/Réglementation
  • 167/2278 Gouvernance
  • 842/2278 Portrait/Entretien
  • 73/2278 Radio
  • 337/2278 TIC pour la santé
  • 133/2278 Propriété intellectuelle
  • 29/2278 Langues/Localisation
  • 503/2278 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2278 Téléphonie
  • 95/2278 Désengagement de l’Etat
  • 484/2278 Internet
  • 57/2278 Collectivités locales
  • 189/2278 Dédouanement électronique
  • 497/2278 Usages et comportements
  • 515/2278 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2278 Audiovisuel
  • 1352/2278 Transformation digitale
  • 191/2278 Affaire Global Voice
  • 75/2278 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2278 Service universel
  • 330/2278 Sentel/Tigo
  • 87/2278 Vie politique
  • 727/2278 Distinction/Nomination
  • 17/2278 Handicapés
  • 336/2278 Enseignement à distance
  • 319/2278 Contenus numériques
  • 292/2278 Gestion de l’ARTP
  • 89/2278 Radios communautaires
  • 832/2278 Qualité de service
  • 212/2278 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2278 SMSI
  • 224/2278 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1277/2278 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2278 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2278 Internet des objets
  • 85/2278 Free Sénégal
  • 190/2278 Intelligence artificielle
  • 98/2278 Editorial
  • 9/2278 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous