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2011, année noire pour le groupe Sonatel ?

vendredi 30 septembre 2011

Une fois de plus, le titre Sonatel a clôturé en baisse à la fin du mois de septembre 2011 à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan (Côte d’ivoire) dans ce qui semble s’annoncer comme une de ses plus mauvaises années. Introduit sur le marché à la cote de 22 000 francs CFA en octobre 1998, le titre est devenu rapidement la valeur phare de la BRVM, dont il représenta entre 40 % et 50 % de la capitalisation boursière selon les années. En 2006, il franchit la barre des 100 000 francs CFA pour atteindre le cours record de 194 995 francs CFA en février 2008. Alors que certains analystes prévoyaient qu’elle atteigne les 200 000 francs CFA, voire même les 250 000 francs CFA, l’action Sonatel plongea à la baisse pour se stabiliser autour de 120 000 francs CFA à la fin de l’année 2009, suite au repli des investisseurs étrangers frappés par la crise économique mondiale. Malgré ces fluctuations, le titre Sonatel enregistra une capitalisation boursière de 1 300 milliards de FCFA en 2008 soit 26 fois le montant de son capital réel. Ces bons résultats découlaient du fait que les activités du groupe avaient fortement progressé grâce au développement de la téléphonie mobile et à l’extension de ses activités qui s’étaient étendues au Mali en 2002 puis à la Guinée et à la Guinée-Bissau en 2006. Le chiffre d’affaires de la Sonatel est ainsi passé de 90, 695 milliards de francs CFA en 1998 à 599, 002 milliards de francs CFA en 2010, soit une progression de 533 %, pendant que son résultat net progressait de 288 %, passant de 47, 660 milliards de francs CFA à 184, 760 milliards de francs CFA. Quant au dividende par action, il a augmenté de 438%, passant de 2 340 francs CFA en 1998 à 12 600 francs CFA en 2010 et son coefficient de capitalisation de bénéfices n’a jamais été inférieur à 4, s’élevant même à 10 en 2007. L’année 2010 avait été marquée par une forte reprise du titre puisqu’il était passé de 124 000 francs CFA en janvier à 154 000 francs CFA en décembre de la même année dans un contexte marquée par l’augmentation de 2% à 5% de la redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau de télécommunications publiques (RUTEL) sous prétexte de la nécessité d’augmenter les recettes destinées à lutter contre la pauvreté, l’instauration d’une taxe sur la tarification des communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal et le lancement de la 3G par Expresso alors que la demande Sonatel d’attribution d’une licence 3G faite par la Sonatel depuis décembre 2009 était toujours sans réponse. Après un début d’année 2011 marqué par de fortes fluctuations sur le titre qui l’ont fait bondir à 186 055 francs CFA pour redescendre à 164 000 francs CFA au cours du mois de janvier, celui est reparti à la baisse alors que la crise ivoirienne faisait rage, entrainant la suspension des activités de la BRVM. L’instauration de la contribution au développement du service universel des télécommunications et du secteur de l’énergie (CODETE) au profit du Fond de développement du service universel des télécommunications (FDSUT) et du Fonds de soutien à l’énergie (FSE), taxe parafiscale dénommée équivalant à 3% du chiffre d’affaires hors taxes des exploitants de réseaux de télécommunications ouverts au public en mars 2011, puis la publication des résultats financiers du premier semestre de l’année 2011 montrant une baisse du taux de marge n’ont pas arrangé la situation. Pire la réintroduction, en août 2011, de la surtaxe sur les appels entrants, dont l’application avait été suspendue en novembre 2010, et les tensions entre l’État et la Sonatel qui en découlent, sans parler des baisses de recettes qui en résulteront probablement, risquent de peser négativement sur le titre Sonatel qui flirte à nouveau avec les niveaux les plus bas qu’il avait atteint en 2009, année où il était descendu jusqu’à 106 000 francs CFA. Si la Sonatel était une entreprise comme les autres, il n’y aurait pas lieu de s’alarmer outre mesure sur son état de santé. Cependant, il n’en est rien et il ne faut pas oublier qu’elle est la première entreprise du Sénégal, le premier investisseur, le premier contribuable et que par conséquent ses résultats impactent directement ceux de l’économie nationale. Dès lors, on comprend mal que de hautes autorités aient pu déclarer en public qu’elles avaient un plan pour liquider la Sonatel comme si il s’agissait d’un ennemi à abattre ou d’un fléau à combattre. D’ailleurs si jamais l’entreprise réussissait et que demain la Sonatel était à terre en quoi cela serait-il profitable au Sénégal ?

Olivier Sagna Secrétaire général d’OSIRIS

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